Après Interstellar, une nouvelle épopée spatiale signée James Gray à découvrir sur Netflix

Les abonnés Netflix l’auront remarqué, la plateforme au N rouge nous a particulièrement gâtés en ce mois de mars qui signe le retour du printemps. Peut-être était-ce une stratégie pour nous faire oublier l’immense vague de départs au sein de son catalogue, mais toujours est-il que le service de SVOD veut tout mettre en œuvre pour compenser ces pertes. Pour cela, la plateforme met le paquet et a, semble-t-il, décidé de grappiller des abonnés en misant sur les films spatiaux et de science-fiction. En février dernier, c’était l’immense odyssée Interstellar qui atterrissait dans le catalogue, au grand bonheur de celles et ceux qui considèrent le film de Christopher Nolan comme un chef-d’œuvre.

En ce mois de mars, Netflix récidive en matière de longs-métrages qui nous mettent la tête dans les étoiles, tout en réalisant un joli coup qui fait du tort à la concurrence. Eh oui, il y a encore quelques jours Amazon Prime Video pouvait se vanter de compter le film de James Gray, Ad Astra, dans ses rangs mais c’est Netflix qui en récupère la diffusion, comme on vous l’annonçait à la fin du mois de février. Depuis le 18 mars dernier, vous pouvez décoller en direction du système solaire en compagnie de Brad Pitt. Contrairement à Matthew McConaughey qui abandonnait sa fille pour réaliser sa périlleuse mission, l’acteur phare de Fight Club et Seven mêle l’utile à l’agréable en tenant de sauver l’humanité et de retrouver son père disparu.

Netflix nous emmène vers les étoiles avec Brad Pitt dans Ad Astra

Bien qu’il ait été récompensé de deux Césars, James Gray n’est pas le réalisateur américain le plus plébiscité dans l’Hexagone. Repéré grâce à sa trilogie où New-York devient le terrain de jeu de la mafia (Little Odessa, The Yards, We Own The Night), c’est surtout avec Ad Astra qu’il perce au box-office français, même si tout est relatif. Dans nos contrées, le film dépasse le million de spectateurs mais son budget de 90 millions de dollars permettait d’espérer un accueil bien plus conséquent dans les salles obscures. Au final, le long-métrage avec Brad Pitt rentre dans ses frais mais n’est pas le plus lucratif de la filmographie de James Gray.

À l’international, Ad Astra ne rapporte « que » 127 millions de dollars, s’octroyant une légère marge de quasiment 40 millions de dollars là où, par exemple, We Own the Night avait réussi à engranger des recettes deux fois plus élevées que le budget alloué à la réalisation (21 investis, 55 récupérés). Le souci avec Ad Astra, c’est que le film — comme souvent avec James Gray — a divisé les spectateurs. Si la presse lui a réservé un accueil des plus chaleureux (un score Rotten Tomatoes de 83%), on est bien moins enthousiaste du côté du public avec un taux de recommandation de 40%. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de cinéma, le meilleur moyen de se faire un avis sur un film, c’est de le visionner. Quoi qu’il en soit, pour Netflix, il ne manquera plus que l’ajout de First Man, un film de Damien Chazelle avec Ryan Gosling en tête d’affiche, pour compléter la Sainte Trinité spatiale.