
Alors que la série The Last of Us s’est fait attendre pendant des mois, il est déjà temps de dresser le bilan de sa 1ère saison. Les aventures d’Ellie et Joël sur le petit écran ont-elles été à la hauteur du jeu vidéo culte de Naughty Dog ? Attachez vos ceintures : voici notre avis sur le show de HBO.
Eh oui, la première saison de la série The Last of Us, c’est déjà terminé… Dans la nuit du 12 au 13 mars 2023, HBO a lâché le neuvième | dernier épisode du show TV (sur Amazon Prime en France). Une conclusion presque identique à celle du jeu vidéo de Naughty Dog - qui nous a d’ailleurs laissé une impression en demi-teinte ! Il faut dire que le pari de Craig Mazin et Neil Druckmann n’était pas gagné d’avance. Les créateurs ont dû condenser 14h de “gameplay” dans une dizaine de chapitres de 45 min à 1h30, au sein d’une œuvre où la relation naissante entre Ellie et Joël occupe une place centrale… Pour compliquer la tâche, The Last of Us, c’est un titre culte que les joueurs connaissent par cœur. Comment raconter une même histoire en contentant les petits nouveaux et les habitués ?
Un super démarrage
D’emblée, la série The Last of Us montre qu’elle veut voir “plus loin” que le jeu de base, profitant du langage propre au petit écran… Souvent, Craig Mazin et Neil Druckmann misent sur des flashbacks et plusieurs points de vue, pour par exemple introduire la nature scientifique du cordyceps - premier et deuxième épisode - voire dédier un volet entier à un personnage précis (Frank et Bill, chapitre 3).


Ces ajouts, qui débarquent dès le début du show HBO, donnent une impulsion franchement géniale à l’ensemble ! Dès le départ, la série rassure sur sa nature complémentaire avec le titre de Naughty Dog. On peut également noter la présence d’un tas de scénettes inédites, pour notamment dévoiler le fonctionnement de la FEDRA (armée locale), des Lucioles et apporter davantage de profondeurs à certains personnages, comme par exemple Kathleen (épisode 4 | 5) ou encore David (épisode 8).
Gros jeu d’équilibriste
Dans un premier temps, il n’y a donc pas de problème, la série The Last of Us file sur les chapeaux de roues. Le casting est solide, les décors sont superbes, l’écriture est d’une justesse irréprochable. Mais le show vient se frotter à un problème de taille : sa ressemblance de fait avec le jeu vidéo, qui désamorce le potentiel dramatique de diverses scènes (Sarah, Tess, Riley, Sam, Henry). Du moins, c’est le cas pour ceux qui ont déjà joué à l’exclusivité Sony. En tant que fan, notre avis sur le boulot HBO est biaisé… Avant l’épisode 1, nous savions ce à quoi The Last of Us “est censé” ressembler.
Par conséquent, les séquences qui nous ont le plus marqué sont celles qui apportent du gras à cet univers post-apo, à l’image du superbe épisode 3 entièrement dédié à Bill et Frank. Surtout, tout au long de cette première saison, Craig Mazin | Neil Druckmann ont disséminé de nouveaux détails qui renforcent ce que l’on savait par avance : l’arrivée à Jackson (ville normalement introduite dans The Last of Part 2) qui met concrètement en lumière le traumatisme de Joël ; une discussion entre Sam et Ellie où l’héroïne montre sa volonté d’utiliser son immunité à bon escient ! Il y a de bonnes idées.


Réussite malgré tout
À l’aide de scènes inédites et de choix d’écriture pertinents, HBO arrive à donner - malgré un temps limité face caméra - une réelle progression à la relation entre Joël | Ellie, incarnés par Pedro Pascal et Bella Ramsey… C’est simple, les deux acteurs sont faits pour le rôle et forment un duo tout aussi marquant que les protagonistes du soft d’origine ! Dommage que la conclusion de leur aventure soit un peu précipitée, reprenant “plan par plan” le final de Naughty Dog. Un problème (sans doute) pour les joueurs - alors que les autres découvriront une fin marquante qui n’a rien perdu de sa puissance.
Alors ça vaut quoi la série The Last of Us au final ? Il faut dire que les gars de chez HBO ont fait du beau boulot, parvenant à contenter les nouveaux fans et les connaisseurs du jeu d’origine. Même si le show manque quelques occasions d’aller plus loin que le matériau de base et oublie des aspects prometteurs en chemin (l'aspect scientifique du virus, la connexion qui les unit) difficile de cracher dans la soupe, c’est une super adaptation. Rendez-vous pour la saison 2, qui a déjà été officialisée.