Dans cette nouvelle chronique de 5 Choses à savoir, nous avons tenté d’imaginer le futur des services du GamePass d’ici un ou deux ans, ainsi que son impact sur les ventes physiques du marché.
Le texte qui suit est une retranscription de la vidéo qui se trouve en haut de page.
Sommaire
- Le GamePass, le gros morceau (Xbox)
- Ça a mal démarré mais… (PS Plus)
- Nintendo dans tout ça ?
- Et les autres ?
- L’impact sur le gaming
Le GamePass, le gros morceau (Xbox)
Le GamePass originel, c’est celui made in Xbox ! Quand on pense au futur, notamment avec l’acquisition du groupe Activision Blizzard, on imagine un GamePass riche en FPS ! Avec Call of Duty et Overwatch (sans compter Halo et Battlefield), il y a déjà de la matière. Inutile de rappeler l’arrivée tant attendue de World of Warcraft dans l’escarcelle d’Xbox, qui pourrait permettre au jeu un portage sur console sans abonnement obligatoire. Dans l’ensemble, le catalogue semble déjà bien prometteur. Voyons maintenant comment réagit la concurrence face à l’hégémonie de ce service, plus précisément PlayStation.
Ça a mal démarré mais… (PS Plus)
L'adversaire qui a longtemps critiqué la formule du GamePass avant de s’y rattacher, c’est PlayStation. Ce qui est certain, c’est que Sony veut le meilleur pour son catalogue. 9 mois après le lancement du PS Plus, le tier premium n’est pas au rendez-vous. Ce dernier est peu entretenu et ne tient pas vraiment ses promesses, tandis que le tier Extra, intermédiaire, est une très bonne alternative au Game Pass. Sony a fait le choix de privilégier l'expérience sur la PlayStation 5 en tant qu'accès principal plutôt que de se concentrer sur la portabilité, même si une application PC est tout de même disponible. Maintenant, place à Nintendo !
Nintendo dans tout ça ?
Si Sony et Xbox imaginent un GamePass à la Netflix du jeu vidéo, Nintendo voit les choses autrement. Pour la firme japonaise, l'abonnement est surtout un moyen de fidéliser autour des titres forts avec un accès aux DLC et packs d’extension. La version premium de l’abonnement Nintendo Online permet également d’accéder à d’autres consoles virtuelles. En plus de la NES SuperNes et Gameboy, on inclut désormais des titres MegaDrive, Game Boy Advance ou encore Nintendo 64, avec des classiques qui arrivent progressivement sur Switch. On imagine dans le futur un ajout de machines, comme la GameCube ou la Wii. Passons maintenant aux concurrents que l'on ne soupçonne pas…
Et les autres ?
On peut citer Amazon, qui avait lancé en accès limité son catalogue Amazon Luna dès 2020. Une formule encore fragile lorsque l’on sait que le service perd progressivement ses licences de jeux. Cependant, l’arrivée de Fortified d’ici peu pourrait changer la donne. On l’évoquait plus haut, Netflix dispose également de son offre gaming par abonnement : un accès à des jeux, pour tout public, sur mobile et tablette. Le concept a fait rire mais il reste assez apprécié par ses utilisateurs. On y retrouve des titres inspirés des séries à succès de la plateforme, comme un jeu d'échecs pour Le Jeu de la Dame ou encore un jeu d'ambiance Casa de Papel. Enfin, il y a NVIDIA, le géant des cartes graphiques et de l’IA qui propose le service GeForce Now pour jeux dématérialisés. Ce n’est pas un catalogue, mais vous pouvez connecter vos différentes bibliothèques de jeux et espérer que vos jeux préférés y soient pris en compte. Avec la démocratisation et le développement de toutes ces offres, il est légitime de se demander quel impact cela aura sur les développeurs et sur le marché physique des jeux vidéo.
L’impact sur le gaming
Pour se faire une idée de l'avenir, il est possible de regarder ce qui se passe du côté du marché physique chez Xbox. Des vidéos ont circulé, montrant que les rayons Xbox étaient vides dans les grandes enseignes de vente de l’industrie. Et c’est donc le serpent qui se mord la queue pour Xbox : En misant moins sur les ventes physiques, les consoles sont moins présentes en magasin, ce qui peut entraîner une perte d'impact auprès du public. PlayStation, qui tente de reproduire le même schéma avec ses catalogues dématérialisés, échappe à cette crise et continue de miser sur les ventes de jeux en boîte, en particulier pour les nouveautés, ce qui est très efficace. Il faut admettre que dans un avenir proche, il est fort probable d’observer une baisse des ventes de jeux en boutique, ce qui pourrait mettre en difficulté le marché physique qui a déjà subi une forte érosion ces dernières années.