Nous l’avons dit et répété : l’impact de Resident Evil 4 (2023) a été énorme aussi bien pour l’industrie du jeu vidéo dans sa globalité que pour la franchise de Capcom. Cet épisode dirigé par Shinji Mikami est sorti alors que la série commençait à tourner en rond après presque dix années d’existence. Il a fait l’effet d’une bombe qui a changé la manière de s’amuser à des jeux en vue à la troisième personne.

Resident Evil 4 ever

Si vous n'avez jamais joué à Resident Evil 4, sachez que l’histoire du jeu se déroule six années après les événements de Raccoon City. Leon S. Kennedy est envoyé dans un petit village perdu en Espagne afin de sauver la fille du président des États-Unis, Ashley Graham. Malheureusement pour notre ancien officier du R.P.D, les choses vont mal tourner. Alors qu’il débute son enquête, les villageois du coin s’en prennent à lui. Il semble que quelque chose de maléfique ait pris possession des lieux… et de ses autochtones.

La démo hands-off exposée débute au chapitre 4 de l’aventure. Leon S. Kennedy informe Ingrid Hunnigan, son agent de liaison, qu’il cherche un moyen de rentrer dans l’église. Lampe-torche dans la main gauche, pistolet dans la droite, le jeune héros avance dans la forêt sombre en détruisant les tonneaux qui se trouvent sur son chemin afin de récupérer quelques munitions. Il va en avoir besoin. Par rapport au jeu d’origine sorti en 2005, la maniabilité du jeu a été rafraîchie puisqu’il est possible de viser tout en bougeant comme dans les derniers remakes.

Les habitués du jeu d’origine seront malgré tout en terrain connu, puisque Resident Evil 4 semble conserver ses mécaniques principales. Par exemple, en combat, il est toujours encouragé d'étourdir un adversaire pour mieux lui infliger un coup puissant dans les dents. Si les villageois de base ne posent pas vraiment de problèmes à notre aventurier, certains ganados laissent apparaître les tentacules du parasite. Les évolutions les plus avancées s’accrochent au plafond pour atterrir à deux pas du joueur. Il est toujours possible de désarmer un opposant en tirant dans son bras. Si c’est un explosif qui tombe, alors il fera le ménage dans les lignes ennemies.

Au rayon des changements notables, le couteau de Leon est désormais destructible. En contrepartie, l’arme gagne en puissance et permet d’effectuer des Stealth Kills, d’achever des villageois au sol en un coup bien placé, et de dévier des projectiles ainsi que des attaques. Puisque nous évoquons les Stealth Kills, le héros peut désormais s’accroupir quand bon lui semble afin d’être plus discret. Le marchand est de retour et propose des armes à acheter, modifier, vendre ou troquer. Si vous vous posez la question, oui, le lance-roquettes fait toujours partie de l’arsenal. En ce qui concerne les petits plus amusants, nous notons la présence de porte-bonheur à attacher à l’inventaire offrant différents bonus (par exemple, la petite poule en plastique octroie 100 % de santé quand un œuf est mangé, le jouet herbe verte augmente les soins prodigués par les plantes, etc.). Des missions annexes apportant des points bonus sont également présentes (via des contrats à accepter au cours du jeu).

Promenons-nous dans l’émoi

La seconde partie de la vidéo exposée s’intéresse plus particulièrement à la “nouvelle” Ashley. La jeune femme est désormais capable de se faufiler dans certains endroits pour aider Leon à progresser. En ce qui concerne les combats, si la jeune femme encaisse trop de coups, elle tombe au sol. Le joueur a alors un court laps de temps pour l'aider à se relever. Ashley peut aussi se faire emmener de force par les ennemis : il faut donc tirer sur ces derniers afin qu’ils relâchent leur proie. L'utilisateur dispose heureusement d’un système d’ordres simples (“suis-moi”, “reste à distance”) histoire de mieux affronter certaines situations. Si les créatures démoniaques se font trop nombreuses, une mine attachée à une fléchette de l’arbalète saura refroidir bien des ardeurs.

Cette nouvelle entrevue en compagnie des sbires de Ramon Salazar nous a permis une nouvelle fois d’entrevoir des graphismes réussis parvenant à instaurer une ambiance pesante. Les décors sont suffisamment détaillés pour paraître sales et délabrés, tandis que l’éclairage grisâtre rappelle le matériau d’origine avec brio. Soyons clairs, par rapport à ce que nous avons vu, ce remake n’est certainement pas le titre next-gen le plus impressionnant que nous ayons approché sur PlayStation 5 et Xbox Series X, mais il demeure joli graphiquement. RE Engine oblige, le titre semble tourner en 60fps, ce qui est extrêmement plaisant. Si nous devions chipoter, nous dirions qu’après un Resident Evil Village qui a lui aussi fait la part belle aux villages lugubres, aux grottes sombres et aux châteaux maudits, ce remake du quatrième épisode laisse un double arrière-goût de déjà-vu.

Enfin, il reste difficile pour le moment de constater de grosses différences scénaristiques avec le jeu d’origine. Bien sûr, nous avons bien noté quelques changements, comme ce moment où Ramon claque des doigts et invoque une pelletée d’adversaires à la fin de son discours, le fait que les scènes en barque paraissent plus nombreuses, ou l’affrontement contre Krauser qui met de côté la séquence QTE au profit d’un véritable combat au couteau, mais pour le moment, nous restons encore dans l’attente de découvrir ce qui diffère vraiment. Resident Evil 4 sortira le 24 mars 2023 sur PC, PlayStation 5, PlayStation 4 et Xbox Series. Une démo devrait arriver prochainement.