Le gouvernement français lutte toujours contre l’accès, trop simple, aux sites X par les internautes mineurs. Il développe actuellement une application destinée à en bloquer l’accès aux plus jeunes.
L’Etat français est en guerre contre les sites pornographiques. Ces derniers sont jugés trop laxistes concernant les restrictions d’accès aux internautes mineurs. En septembre dernier, un rapport parlementaire évoquaient des pistes destinées à enrayer le phénomène, notamment la possibilité de tout simplement bloquer l’accès aux sites X ne prenant pas de disposition pour restreindre leur utilisation par des personnes âgées de moins de 18 ans.
A l’époque, un accès impliquant automatiquement l’usage d’une carte bancaire avait également été évoqué, mais celui-ci paraissait alors trop restrictif et problématique par rapport aux questions liées à la vie privée et à la sécurité des données. Alors, quelle solution apporter ? La piste d’une application mobile destinée à service semble se préciser, à en croire des informations recueillies par Le Parisien.
Une application mobile pour valider son âge
Les détails de l’initiative de l’Etat ne sont pas encore connus, mais nos confrères du Parisien expliquent que différentes entités y travaillent activement depuis environ neuf mois. L’Arcom, la Cnil et le secrétariat d’Etat chargé du numérique sont à pied d’œuvre, accompagnés d’entreprises privées spécialisées.
L’idée serait de confirmer sa majorité depuis une application mobile, ce qui permettrait ensuite d’accéder à des sites pornographiques sans pour autant leur dévoiler son identité.
« Un utilisateur d’un site pornographique, lorsqu’il souhaitera y accéder, devra certifier de sa majorité en cliquant sur cette attestation numérique », explique Jean-Noël Barrot, ministre en charge du numérique, dans les colonnes du Parisien. « Cela fonctionnera un peu comme le contrôle demandé par votre banque lorsque vous réalisez un achat en ligne, sauf que ce certificat de majorité sera anonyme. »
Reste à savoir comment ce procédé pourrait être mis en place, car il semble plutôt complexe de prime abord. Les fournisseurs d’accès à Internet pourraient avoir un rôle à jouer à ce sujet, par exemple en jouant le rôle de « tiers de confiance » capable d’attester que son client est bel et bien majeur.
D’autres organismes pourraient être associés à cette démarche. Cependant, Le Parisien explique qu’à l’heure actuelle, les discussions sont toujours en cours avec d’éventuels partenaires.
Vers une application disponible à la rentrée ?
De toute évidence, il reste encore du flou à dissiper dans ce projet, qui tient cependant très à cœur au gouvernement. L’application semble prévue pour la rentrée 2023, ce qui laisse encore du temps pour peaufiner son fonctionnement.
Et quand bien même l’application s’avère prête pour la rentrée, encore faudra-t-il que les sites pornographiques adhèrent au principe. On imagine que ceux qui ne le feront pas feront face à des sanctions, mais encore une fois : lesquelles ? Le sujet est épineux et même si l’on peut penser que les grosses plateformes accepteront de se prête au jeu, pour d’autres plus confidentielles et obscures, ce sera peut-être différent.