C’est un gros risque que prend Toyota, mais sa position semble déjà tranchée au sujet des voitures électriques. Le constructeur a essayé de rentrer dans le marché, mais se rend compte petit à petit qu’il s'agissait peut-être d’une erreur.
Toyota et l'échec de la voiture électrique
Toyota est un pionnier quand il s’agit de l'électrification. La marque s’est développée sur la dernière décennie grâce à l’hybride. Pourtant l'essor des voitures électriques aurait dû remettre en cause le modèle à long terme pour le constructeur japonais.
Depuis de nombreuses années, Toyota milite pour l’hybride et ne veut pas de l'électrique à 100%. Malgré tout, l'entreprise nippone a sorti la Toyota bZ4x, sa première voiture électrique et sa naissance a été compliquée. Ce véhicule électrique sert également à développer deux autres modèles : la Lexus RZ 450e et la Subaru Solterra. Pourtant, depuis son annonce officielle fin 2021 et le début des livraisons, le bZ4x est devenu un casse-tête permanent pour la marque.
Toyota a ainsi été contraint de faire un rappel massif dû à de sérieux problèmes avec ses roues. Au point même qu’elles pouvaient se détacher en cas de freinage trop violent. Sans oublier que l’autonomie était selon de nombreux spécialistes bien en dessous des annonces.
Pour prouver cet échec, la bZ4x s’est vendue à tout juste 1200 unités. Des chiffres qui n’ont pas de sens pour l’un des plus gros constructeurs dans le monde. En comparaison, au cours de l’année 2022, Toyota a vendu plus d’un demi-million de véhicules électrifiés (hybride et à hydrogène).
Pour Toyota, le futur c’est l’hybride
Toyota est aujourd’hui dans une démarche de volume. Avec les pénuries actuelles, les batteries sont de plus en plus chères. Toyota fait ainsi un constat : avec une batterie de 100 kWh (que l’on retrouve dans une Tesla Model X par exemple), il est possible de faire 9 Prius ou 6 RAV4. Cela offre donc un prix plus attrayant pour les clients.
En d'autres termes, Toyota continue de préférer vendre en volume plutôt que moins d'unités à un prix plus élevé, comme l'a annoncé Volkswagen. Cela s’appuie sur une déclaration de Gill Pratt, scientifique en chef de Toyota, dans les colonnes du média Automotive News .
Le temps est de notre côté. Cette pénurie, non seulement de matériaux de batterie, mais aussi d'infrastructure de charge, montrera clairement qu'il n'y a pas de solution unique et que la meilleure réponse est en fait un mélange de différents types de véhicules
Toyota ne voit ainsi pas d’un bon œil le fait de vouloir passer à tout prix à l'électrique. Une transition est nécessaire et cela passe par l'hybride, rechargeable ou non. L’autre solution serait aussi les voitures à hydrogène, mais pour cela il faudra créer de nouvelle infrastructure d'alimentation pour voir un jour en grande quantité ce genre de véhicule.