Certains l'attendaient depuis très longtemps, le premier train à hydrogène en France est là. La bonne nouvelle c’est qu’il est fabriqué par Alstom, une entreprise française. Un projet ambitieux au cœur du pays.
Le train à hydrogène est déjà en gare
Le premier train à hydrogène, Coradia iLint, vient d'embarquer ses premiers passagers lors d’une expérimentation publique le 1er février. Une nouvelle qui fera du bien aux habitants qui ont l'habitude de prendre leur TER qui roule au diesel.
Tout le problème c’est qu’une partie du réseau ferroviaire n’est pas électrifiée. Aujourd’hui quand on pense train, on pense électrique. Mais le président d’Alstom, Jean-Baptiste Eyméoud, précise que 50% des rails ne sont pas reliés en électricité. La seule solution jusqu’à présent était le diesel.
L'autre raison, qui en résulte, est le coût astronomique d'électrifier la totalité du réseau. Au final, cela coûte beaucoup moins cher de faire un train à l'hydrogène, plutôt qu’un réseau complet. Cela offre aussi plus de souplesse pour gérer les lignes et permet d’avoir un coût d’entretien inférieur.
Un grand projet de train à hydrogène national
La SNCF précise que “le diesel représente encore 26% de l’énergie consommée par les TER et est responsable de 77 % des émissions de CO2.” L’enjeu est donc très important et permettra dans un premier temps de desservir quatre régions : Auvergne Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie. Chaque région aura le droit à trois rames.
Les premiers tests sont actuellement menés sur la ligne Tours-Loches. Chaque jour c’est plus de 8000 passagers qui l’empruntent. L'expérimentation va durer trois jours et le train ne sera pas empruntable (sauf pour l'inauguration le 1er février) et ne croisera aucun train ni de passager ni de fret.
Les projets de la SNCF sont de mettre en circulation ces TER d’ici 2025 dans l’idéal. Mais il semble que l’on parle plus de 4 à 5 ans à partir d’aujourd’hui. On pourrait donc voir un retard et une première mise en circulation officielle en 2027-2028.
Il faudra donc s’armer de patience pour enfin voir le réseau devenir plus propre. La question de la production de l'hydrogène se pose tout de même. Il y a deux façons d’en produire : par extraction du pétrole ou via électrolyse. La seconde solution consomme beaucoup d’électricité, mais permet de stocker et transporter l’énergie. La méthode par hydrocarbure pollue fortement et revient à utiliser directement du diesel.
Le train en lui-même est alimenté par une pile à combustible qui fournit de l'énergie aux moteurs électriques. Il s’agit donc d’un TER classique avec un réservoir à hydrogène et un générateur intégré. La SNCF compte bien en faire la technologie de demain dans tous ses trains non connectés au réseau électrique.