L’année 2023 commence fort pour Tesla ! Avec sa baisse des prix, la firme d’Elon Musk a choisi de doper ses ventes pour conserver son avance sur les constructeurs chinois. Mais cette décision crée plusieurs problèmes…
Tesla veut remettre ses voitures électriques sur le devant de la scène en 2023
Tesla le sait, 2023 sera une année charnière pour le marché de la voiture électrique. Et si la société d’Elon Musk veut en être comme les années précédentes, elle va devoir redoubler d’efforts pour tenir en respect les constructeurs chinois qui menacent son « hégémonie ». Et pour ce faire, la firme américaine a lancé, il y a quelques semaines, une guerre des prix. Comme un symbole, la première baisse de prix recensé sur les modèles de la marque ont eu lieu en Chine, avant de se répandre un peu partout en Europe - et donc en France.
C’est ainsi que le 13 janvier, les prix des Tesla Model 3 et Model Y ont considérablement chuté. Pour vous dire, la version propulsion de chacun des deux modèles profite désormais du bonus écologique de 5 000€. Grâce à ce dernier, il est désormais possible de se procurer une Model 3 pour 39 990€ et une Model Y pour 41 990€. Et comme vous pouvez l’imaginer, les commandes n’ont pas tardé à affluer, ce qui met donc les usines sous pression, notamment la Gigafactory de Berlin.
Les usines Tesla en flux tendu ?
Tesla a des Superchargeurs, mais ils ont aussi des Gigafactory. Le site de Berlin est d’ailleurs celui qui produit la majorité des voitures électriques de la marque (en Europe), bien qu’elle ne soit pas encore totalement opérationnelle. Fin 2022, l’usine allemande avait commencé à trouver son rythme de croisière et s’était félicitée d’assembler 3 000 Model Y en une semaine. Mais voilà, la baisse récente des prix et la hausse des commandes, a un impact direct sur l’usine berlinoise.
Autre problème, les recrutements. C’est un secret pour personne, mais Tesla a du mal à recruter à cause de la concurrence présente Outre-Rhin, qui paye mieux ses travailleurs. On peut notamment citer Audi, Mercedes ou encore BMW qui possède plusieurs usines en Allemagne et qui propose à leur salarié des salaires plus alléchants que ceux que peut proposer Tesla. Pour ne rien arranger, les employés d’Elon Musk présent sur les terres berlinoises, se plaignent des longues journées de travail auxquelles ils font face - parfois même les week-ends. Aujourd’hui, ils sont 9 000 et Tesla voudrait pousser leur nombre à 12 000.
Bout à bout, les problèmes de recrutement et les conséquences de la hausse des prix ont donc un impact considérable sur les délais de livraison des véhicules de la marque. Pour le moment, le site français de Tesla indique des livraisons pour février/mars en ce qui concerne les Model 3 et les Model Y. Les retards ne sont pas encore trop conséquents, mais pourrait le devenir si les commandes continuent d’affluer.