Que ce soit à base de raids ou de simples actes de mauvaise foi, c’est peut-être le début de la fin pour les avis frauduleux sur Internet. Prenant une importance toujours plus grande, la répressions des fraudes retrousse ses manches pour tenter d’en venir à bout.
Les faux avis sur Google et autres plateformes, monnaie courante
Vous venez de lancer votre business, que ce soit un restaurant ou autre commerce et vous avez envie de promouvoir votre activité sur Internet. Les temps sont durs et un petit boost extérieur ne serait pas de refus. Vous êtes à court d'idées et votre esprit commence à passer du côté obscur de la Force : diffuser d’une manière ou d’une autre de faux avis sur Internet.
Internet est un outil extrêmement important pour la réputation d’un lieu ou d’un commerce. Nombreux sont ceux qui se basent de manière presque aveuglée sur la note pour déterminer s’il vont y aller ou non. Une mauvaise note est rédhibitoire, là où une excellente note peut rapidement attirer les foules.
La situation peut donc basculer dans les deux sens : soit le commerce créer de faux avis pour faire croire aux utilisateurs que leur restaurant italien possède les meilleures tortellini de toute la ville, soit de petits malins se réunissent pour faire chuter la moyenne d’un établissement contre lequel ils vouent une haine inconsidérée.
Les faux avis sont techniquement déjà surveillés et réprimandés par la loi, avec une amende pouvant aller jusqu’à 75 000€ pour une personne physique et 375 000€ pour une entreprise. Mais dans les faits, repérer les avis frauduleux est loin d’être évident. La DGCCRF prépare une offensive grâce à un nouveau logiciel nommé Polygraphe, uniquement dédié aux avis faussement positifs orchestrés par des établissements.
Polygraphe, la police des avis Google
Il s’agit d’un projet dirigé par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), qui a pour but de détecter les faux avis sur Internet. Il se focalise sur les professionnels diffusant ces contenus volontairement, ce qui constitue un délit.
Concrètement, le robot est capable d’extraire des données provenant de sites d’avis consommateurs, et d'interpréter les avis pertinents. Avec des indicateurs dont la DGCCRF a le secret, le bot peut mettre le doigt sur les commentaires suspects, pour ensuite proposer les résultats de manière lisible aux enquêteurs.
Le quel point noir de cet outil, c’est la collectre de données personnelles qui pourraient poser problème. Polygraphe peut potentiellement passer devant le Conseil Constitutionnel pour déterminer s’il peut continuer à être utilisé. En tout cas, on tire notre chapeau à la DGCCRF si elle réussit à attraper les fraudeurs, le robot étant en passe d’être mis en place en France.