L’hécatombe connue au sein des GAFAM : après Amazon, Meta ou encore Microsoft, c’est désormais au tour de Google d’annoncer un licenciement massif. 12 000 employés de l’entreprise sont concernés par des suppressions de postes.
La dégringolade est spectaculaire, et elle semble ne pas vouloir se terminer au sein de la Silicon Valley. Ces derniers mois, des entreprises que beaucoup estimaient surpuissantes et intouchables sont en train de tristement démontrer au monde entier ce que l’expression « Colosse aux pieds d’argile » veut dire .
Après Microsoft et Amazon, qui ont annoncé respectivement cette semaine 10 000 et 18 000 licenciements, c’est au tour de Google d’entrer dans cette danse dont ses salariés se seraient bien passés. La firme de Mountain View vient d’annoncer 12 000 suppressions de postes au sein de ses différents bureaux mondiaux.
Google confronté à une « autre réalité économique »
La raison de cette déferlante de licenciement chez Google est très similaire à celle que l’on trouve chez les autres géants de la tech qui ont dû se séparer d’une grosse partie de leurs effectifs ces dernières semaines : un excès de confiance. C’est ce qui ressort du mail envoyé par Sundar Pichai, directeur général d’Alphabet, maison-mère de Google, à l’ensemble des collaborateurs du groupe.
« Au cours des deux dernières années, nous avons connu des périodes de croissance spectaculaire. Pour accompagner et alimenter cette croissance, nous avons beaucoup embauché. Mais cette réalité économique était différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. »
Des embauches massives face à un milieu de la tech dynamisé par la pandémie mondiale, et des usages toujours plus intenses des outils numériques. Et puis le « retour à la normale », loin de la croissance projetée, qui semblait justifier d’embaucher à tour de bras. À l’instar de Mark Zuckerberg lors de l’annonce des licenciements chez Meta, Sunadar Pichai indique « assumer l’entière responsabilité des décisions » qui ont mené Google à cette situation, mais il garde son poste dans l’immédiat.
Une semaine noire pour le secteur du high-tech
Si Google n’a pas officiellement communiqué sur les pays et les services concernés par ces licenciements, Sundar Pichai a cependant indiqué que « l’ensemble des départements, des fonctions, des niveaux de responsabilité et des régions » allaient être touchés. En tout, ce sont 6% des effectifs d’Alphabet qui sont mis à la porte, une grande première dans l’histoire de Google. On imagine que l’annonce des résultats financiers de 2022, attendus le 2 février, permettront d’en apprendre davantage sur la santé du groupe.
En combinant les récentes annonces de Google, d’Amazon et de Microsoft, ce sont 40 000 personnes qui ont appris la suppression de leur poste au sein de ces grandes entreprises cette semaine. Un noir bilan pour un secteur qui a définitivement perdu de sa superbe dans le « monde d’après ».