Chaque mois, Netflix nous communique une liste de programmes afin d’égayer nos soirées et nos fins de semaine. Pour autant, si l’on veut passer des moments agréables, confortablement installés dans son canapé, il ne faut pas hésiter à scruter les moindres ajouts car il y a de petites perles qui peuvent passer inaperçues. Makanai : Dans la cuisine des maiko est clairement l’une d’entre elles, et il serait dommage de se priver d’un tel réconfort hivernal.
Netflix nous fait découvrir les traditions et la cuisine japonaises
En décembre dernier, la plateforme au N rouge faisait la promotion d’une série censée nous réchauffer le cœur comme peu de séries en sont capables. Sortie au beau milieu de l’hiver, la série Makanai : Dans la cuisine des maiko est effectivement aussi réconfortante qu’elle nous fait voyager. Dans les grandes lignes, on y suit deux jeunes filles, Sumire Herai et Kiyo Nozuki, qui, bien qu’elles soient d’une nature totalement différente, partage le même rêve : suivre l’apprentissage des futures geisha en devenant des maiko. Pour cela, elles ont quitté, toutes les deux, leur province d’Aomori pour venir s’installer à Kyoto.
Les deux amies rêvent d’accomplir cette formation depuis qu’elles sont petites, subjuguées par ces femmes aussi mystérieuses que raffinées que sont les geisha. Toutefois, cet apprentissage ne sera pas de tout repos, et si Sumire part avec un avantage grâce à sa grâce naturelle, Kiyo, elle, pourra compter sur son côté solaire et énergique pour réussir son rêve, en partie parce qu’elle prouvera aux deux matriarches de la maison — une demeure que l’on appelle « yakata » — son don pour la cuisine. Réconfortante grâce à son récit, mais aussi visuellement en raison des plats de Kiyo qui réveilleront vos papilles.
Un cinéaste d’exception pour cette touchante série Netflix
En l’espace de neuf épisodes, d’une durée approximative de 40 minutes, Makanai : Dans la cuisine des maiko réussit l’exploit de nous mettre du baume au cœur, et ce à quelques semaines d’observer la floraison des cerisiers. Disponible depuis le 12 janvier dernier, la série, inspirée de l’œuvre La maison des maiko de la mangaka Aiko Koyama, peut aussi se vanter d’avoir un autre bel atout dans sa manche : la présence, derrière la caméra, de l’illustre réalisateur Hirokazu Kore-ed, lauréat de la Palme d’or à Cannes en 2018 pour son film Une affaire de famille. Le cinéaste a effectivement une filmographie d’exception et multirécompensée, et c’est pour cela que la série met en avant son implication dès les premières secondes de la bande-annonce.
Entre foodporn, plongeon au cœur de la société japonaise et regard presque inédit sur une coutume dont on connaît peu de choses, le cinéaste de renom appose sa patte et s’en va à l’opposer des luttes intestines pour devenir une geisha en nous proposant une sorte de docu-fiction qui a tout d’une série « feel good » réussissant la prouesse d’aborder, en parallèle, des thématiques complexes de la vie sans tomber dans le bon sentiment. Et puis, rien que la révélation du talent de Kiyo vaut le coup d’œil tant la joie de son personnage, et de l’actrice qui l'incarne (Nana Mori), est communicative et a tout pour nous faire passer un bon moment.