Après trois années de croissance, 2022 a mis un stop net à toute cette belle période pour les entreprises de la Tech. Résultat : des vagues de licenciements à la pelle chez Meta, Amazon ou encore Twitter. Mais qui a le plus mis à la porte en 2022 ?
2022 ou la fin de l’eldorado pour les géants de la Tech
2022 a été un point de non-retour pour l'industrie des grandes technologies. Après des années de croissance et d'expansion, certaines des plus grandes entreprises au monde se sont heurtées aux problèmes banals qui assaillent toutes les petites entreprises du monde. Hausse du prix des matières premières, inflation, bilans qui ne s'équilibrent pas, projets qui échouent et aussi personnel qui doit être réduit.
Seulement, il arrive parfois que les périodes de réussites prennent fin. Aujourd'hui, les grandes entreprises technologiques sont confrontées à un problème que d'autres industries ont rencontré par le passé : la normalité, ou plutôt, la crise. Et rien ne résume mieux l'état d'impasse dans lequel se trouve le secteur que la vague de licenciements annoncée par toutes les grandes entreprises au cours du précédent exercice. Le dernier à se joindre à cette tendance a été Amazon, avec plus de 18 000 licenciements annoncés pour le premier trimestre de 2023.
Des licenciements, en veux-tu ? En voilà !
120 000, c’est le nombre approximatif de professionnels ayant perdu leur travail en 2022 aux États-Unis. La plupart de ces licenciements ont été annoncés en novembre, lorsque Meta (11 000), Amazon (10 000) et Twitter (3 700, soit environ 50 % des effectifs) ont procédé à des coupes nettes et franches dans leurs équipes. Le ralentissement des abonnements et du commerce électronique a fait des ravages chez Amazon ; les tergiversations en matière de publicité et de métavers ont causé et continueront de causer des problèmes chez Meta ; tandis que l'entrée chaotique d’Elon Musk a marqué un tournant pour Twitter.
Même Tesla (3 500 employés en juin) n'a pas échappé à la « règle du licenciement ». Apple l'a aussi fait, mais au prix de ne pas embaucher de nouveaux travailleurs au cours de cette année 2023. Google, quant à lui, a qualifié 10 000 employés de « peu performants » - ça n’annonce rien de bon pour le futur de ces personnes. Ce graphique de Visual Capitalist aide à comprendre l'ampleur du phénomène : les licenciements dans le secteur des technologies ont représenté une part importante de tous les licenciements aux États-Unis en 2022.
Les raisons de ces saignées sont multiples. Une entreprise inefficace qui n'a jamais été rentable et qui n'a bénéficié d'une énorme viabilité financière que grâce au soutien des investisseurs (Twitter) aux taux d'intérêt faramineux et à l'inflation incontrôlée. Une entreprise qui se lance dans une transition majeure vers un métavers chancelant (Meta). Globalement, il faut comprendre que les grandes entreprises technologiques ont voulu tout faire en très peu de temps (voitures autonomes, casques de réalité virtuelle, publicités, logiciels, …) et que la crise a fini par les rattraper - au moins momentanément.