Elon Musk, l’homme derrière OpenAI et ChatGPT

À moins d’avoir totalement hiberné ces dernières semaines, vous ne pouvez pas être passé à côté du phénomène “ChatGPT”. Pour rappel, ChatGPT est une sorte de bot (un robot sur internet) doté d’une intelligence artificielle de toute dernière génération, capable de se nourrir de ce qu’il trouve sur le net et d’apprendre rapidement à développer des réponses détaillées et parfaitement construites.

Pour la petite histoire, ChatGPT est développé par l’association OpenAI, fondée le 11 décembre 2015 par un certain… Elon Musk en personne, accompagné d’anciens partenaires de chez PayPal. Et si depuis le patron de Tesla et SpaceX a quitté la société en 2018 après un conflit avec le reste de la direction, la firme est quant à elle devenue une entreprise à “but lucratif plafonné”.

Ce qui frappe, par rapport à tous les chatbot qu’on utilise depuis des années, c’est cette capacité à proposer des raisonnements cohérents que même certains humains seraient incapables de tenir. Pour mieux comprendre comment cela fonctionne, le plus simple est peut-être tout simplement de lui demander « Comment fonctionnes-tu ? » :

Je suis un modèle de langage entraîné par OpenAI. Je suis capable de comprendre et de répondre à des questions et des demandes d'aide sur de nombreux sujets, grâce à l'analyse de l'ensemble de la littérature disponible sur Internet. Mon but est de vous aider à trouver des réponses et de vous fournir des informations de manière claire et précise. Si vous avez une question ou un problème spécifique, n'hésitez pas à me le demander et je ferai de mon mieux pour vous aider.

La ville de New York bannit chatGPT de ses écoles publiques

Si vous n’avez pas encore eu la curiosité de l’essayer, on ne peut évidemment que vous encourager à aller faire un tour sur le site d’OpenAI pour vous rendre compte par vous-même de l’incroyable puissance de cet outil tant qu’il est encore gratuit. Car ne nous leurrons pas, derrière cette façade de produit révolutionnaire ouvert à tous, la logique économique rattrapera forcément la société.

Pour preuve, cette dernière est désormais valorisée à près de 30 milliards de dollars et des entreprises comme Microsoft, actionnaire d’OpenAI, ont déjà annoncé vouloir inclure des modules ChatGPT un peu partout dans leurs programmes. Ce qui n’a pas manqué de mettre la maison mère de Google en alerte et de se pencher sur une parade afin d’éviter que Google ne paraisse obsolète trop rapidement.

Déception, ChatGPT ne prédit pas l'avenir :(

Outre Google, il y a une catégorie bien précise de gens qui ne voient pas l’accès en libre-service de ChatGPT d’un bon œil, ce sont les enseignants.

En effet, comment faire pour reconnaître et juger le travail d’un élève à domicile si celui-ci demande tout simplement à ChatGPT de lui résoudre son problème ou de lui écrire ses fiches de lectures… Les enseignants vont donc devoir adapter leurs cours et leurs devoirs sous peine de corriger, non plus leurs élèves, mais une IA.

Histoire de marquer le coup, la ville de New York a donc décidé il y a quelques jours de bannir purement et simplement l’usage de ChatGPT dans l’ensemble de ses écoles publiques, à défaut de pouvoir bloquer le site au domicile des étudiants.

Jenna Lyle, attachée de presse de la ville de New York s’est ainsi confiée à nos confrères de CNN :

Bien que l’outil puisse fournir des réponses rapides et faciles aux questions, il ne développe pas les compétences de pensée critique et de résolution de problèmes, qui sont essentielles à la réussite scolaire et tout au long de la vie.

En France, le débat est ouvert aussi, après qu’Alexandre Chazelle, doctorant en droit des activités spatiales pour le Centre national d’études spatiales (CNES), a comparé les résultats à un examen soumis à ses étudiants et à ChatGPT et que ce dernier obtenu une meilleure note que la moyenne de la classe…