En 2023, la Zone à Faibles Émissions (ZFE) du Grand Paris va accueillir des radars destinés à contrôler les voitures qui disposent d’une vignette Crit’air, pour vérifier s'ils sont autorisés à rouler. Cela signifie que le risque de se faire verbaliser va devenir nettement plus important cette année. Et la capitale n’est pas la seule ville concernée !
Annoncée en 2015 par Ségolène Royale, alors ministre de l’Écologie, la vignette Crit’air a mis quelques années à trouver sa place en France, en devenant obligatoire dans de nombreuses agglomérations. Pour rappel, cette fameuse vignette permet d’identifier les véhicules plus ou moins polluants qui circulent sur les routes. La vignette existe en six versions : de 1 à 5, 5 désignant les véhicules les plus polluants, et en version électrique/hydrogène.
Disposer d’une vignette Crit’air dans son véhicule est obligatoire dans les Zones à Faibles Émissions : on en trouve une à Rouen, dans le Grand Paris, à Reims, à Strasbourg, à Lyon, à Saint-Étienne, à Grenoble, à Nice, à Montpellier ou encore à Toulouse. Circuler dans ces endroits sans vignette Crit’air ou avec un véhicule non autorisé est donc passible d’amende.
L’arrivée des radars ZFE imminente dans le Grand Paris
Dans le Grand Paris, les amendes se sont multipliées en 2022 : plus de 1130 infractions ont été relevées par la police nationale dans cette zone ZFE, un nombre auquel il faut ajouter les contrôles et les amendes dressées par les différentes polices municipales de la région. Cela signifie qu’après un délai de « prévention », durant lequel les forces de l’ordre informaient plus qu’elles ne verbalisaient, il y a désormais de forts risques de recevoir une amende au volant d’un véhicule qui ne respecte pas le système Crit’air.
En 2023, le déploiement progressif de radars dans les zones ZTE va sans aucun doute faire grimper rapidement le nombre de verbalisations en lien avec le défaut de vignette Crit’air. Il faut également noter que, certains jours de forte pollution atmosphérique, certains véhicules sont interdits de circulation : aller à l’encontre de cette directive est aussi passible d’amende. Une réaction qui ne manque pas de faire réagir les Français : « Les gueux prendront le train », résume cette internaute.
La verbalisation démarre à 68 euros pour la plupart des petits véhicules (voitures, camionnettes) et monte jusqu’à 135 euros pour les poids lourds, les bus et les autocars. La majoration en cas de non-paiement est de 180 et 375 euros. Comme pour les radars liés à la vitesse, une verbalisation via un radar ZTE entraînera l’envoi du PV au domicile du conducteur.
Crit’air : bien s’informer pour éviter l’amende
La mise en place de radars ZTE s’inscrit dans une volonté de pousser les Français à adopter un véhicule propre d’ici à 2030. Progressivement, les voitures et autres moyens de transport les plus polluants seront interdits à la circulation dans les zones en question. Dans le Grand Paris, les véhicules de catégorie Crit’air 4 n’ont plus le droit de circuler à l’intérieur du périmètre de l’autoroute A86 depuis le 1er juin 2021. La même interdiction attend les véhicules de Crit’air 3 le 1er juillet 2023, puis ceux de Crit’air 2 en 2024.
En plus de ces dates butoirs, il faut également se méfier des journées problématiques où certaines catégories de véhicules ne peuvent pas circuler pour des raisons de pollution. Si vous possédez une voiture Crit’air 3 ou plus, il est donc essentiel de vous tenir informé pour éviter une éventuelle verbalisation.