Avatar : La voie de l'eau est enfin dans tous nos cinémas et pendant que les sous s'engrangent au box-office, certains n'apprécient pas nécessairement le long-métrage de James Cameron. Et ils le font savoir haut et fort.
Avatar, le tout-puissant
Plus d'une décennie après le premier volet, Avatar : La voie de l'eau est enfin diffusé dans toutes les salles obscures et c'est, comme l'on pouvait s'y attendre, un énorme raz de marée médiatique. Son démarrage au box-office est saisissant, la claque technique est réelle et l'on ne saurait que vous conseiller d'aller le voir dans les meilleures conditions possibles.
Mais néanmoins, personne n'est parfait et si certains soulignent un scénario plutôt simplet, d'autres s'avèrent plutôt fâchés quant aux propos de la trame de fond : Avatar premier du nom était déjà accusé de s'inspirer librement de la colonisation de l'Amérique, et sa suite semble puiser librement dans la culture Maori, peuple d'origine polynésienne présent en Nouvelle-Zélande, en dépeignant un nouveau peuple Navi tourné vers l'océan. Et forcément, ça ne plaît pas à certaines têtes.
Une appropriation qui n'est pas du goût de tout le monde
Cheney Poole, aussi connu sous le nom d'Otautahi en Nouvelle-Zélande, appartient fièrement à la culture Mahori et pointe Avatar La voie de l'eau du doigt : pour lui, c'est juste "un autre exemple de la romantisation très directe et apparente de la colonisation".
Cela romance beaucoup l'idée de ce que vivent non seulement les Maoris, mais aussi de nombreuses cultures autochtones à travers le monde et ça minimise presque la souffrance, à la fois du passé et du présent.
Mana Tyne, un Maori originaire du Queensland en Australie, s'exprime aussi sur la façon dont le protagoniste Jake devient un chef de clan Na'vi… mais également sur le traitement des fameux tatouages, typiques de la culture néo-zélandaise. Il les qualifie de "formes abstraites et dénuées de sens" qui "servent plus comme une esthétique" qu'autre chose.
J'aimerais voir plus de personnes et de culture maories représentées à l'écran au cinéma, mais je veux voir des Maoris les jouer. Je ne veux pas avoir à sacrifier l'importance de nos pratiques qui ont déjà tant perdu à cause du colonialisme.
James Cameron souhaitait mieux faire
Si James Cameron ne s'est pas exprimé (encore ?) sur ces propos, il avait déjà avoué en 2012 que qu'Avatar "était un récit de science-fiction de l'histoire de l'Amérique du Nord et du Sud au début de la période coloniale".
Récemment, lors d'une interview avec Unilad, le réalisateur précisait s'entretenir avec certains groupes et peuples marginalisés pour un récit mieux écrit, plus authentique dans Avatar 2 : "Les personnes qui ont été victimisées historiquement ont toujours raison. Ce n'est pas à moi, parlant du point de vue du privilège des Blancs, de leur dire qu'ils ont tort".
Qu'avez-vous pensé d'Avatar La Voie de l'Eau ?
Source : Washington Post