Cela fait maintenant deux ans que nous vous parlons de The Callisto Protocol. Imaginé avec l’ambition d’amener le jeu d’horreur vers de nouveaux horizons, le soft conçu par Striking Distance est comparé depuis presque 24 mois à Dead Space. Les deux titres partagent une pléthore de points communs, à commencer par le même créateur, Glen Schofield. The Callisto Protocol est à deux doigts de s’écraser sur notre bonne vieille planète bleue. Alors, est-ce que tous les voyants sont au vert ? Nous vous invitons à le vérifier en regardant notre vidéo test (disponible en haut de cette page en auto-play).
Le futur, vous le voyez comment ?
En 2320, Jacob Lee se balade dans l'espace avec son vaisseau de transport. Suite à un accident, le Charon s’écrase sur Callisto, la lune morte de Jupiter qui abrite une gigantesque prison connue sous le nom de Fer Noir. Sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi, le rescapé devient le séquestré du centre pénitentiaire. Il découvre également que le lieu abrite une épidémie transformant les détenus en monstres assoiffés de sang. L’histoire du soft, simple, se suit sans problème. Le joueur va allumer des générateurs, ourir des portes avec des fusibles et rebrancher des moteurs pour fuir cet enfer.
L’amour dans la mort
The Callisto Protocol est beau. Chaque source lumineuse projette l’ombre des personnages, les textures sont détaillées, les effets spéciaux sont nombreux et les animations faciales sont superbement retranscrites. Malgré des environnements gigantesques, le studio a fait des efforts remarquables pour insuffler de la vie, et de la mort, à ses décors. Graphiquement, seuls les reflets réalistes dans les miroirs ne sont pas gérés par le moteur du jeu. Malheureusement, toute cette démonstration technique a un coût non négligeable : Il arrive qu’une séquence trop gourmande à cause d’une distance d’affichage énorme ou d’éléments animés nombreux fasse tousser nos consoles. L’option “performances” offre quant à elle du 60fps assez stable. Puisque le gameplay se base beaucoup sur les timings, nous vous conseillons de jouer à Callisto Protocol de cette manière.
Combats rapprochés et des envies d’ailleurs
Le titre édité par Krafton suit sa propre voie en ce qui concerne les batailles. La manière dont le joueur affronte les entités protéiformes rencontrées diffère par rapport au jeu d’Electronic Arts. Le système de combat de The Callisto Protocol se définit par un mélange de corps à corps et de tirs à l'arme à feu. Là où un Isaac Clarke ne se servait de son pied que pour repousser ou écraser ses agresseurs, Jacob Lee, lui, sait se servir de ses bras. Le taulard exécute des combos en combat rapproché avec la gâchette mais aussi des esquives ainsi que de blocages grâce au titillement du stick gauche. L’exécution des parades au stick rappelle certains jeux de boxe, ce qui est étonnant pour un survival-horror. En un contre un, la mécanique fonctionne très bien, mais lorsque les opposants s’y mettent à plusieurs, tout devient brouillon et il est très facile de subir des dégâts assez injustement. The Callisto Protocol n’intègre pas la découpe de membres comme mécanique principale, bien qu’il existe des tentacules à éliminer en priorité, ce qui rend les combats à l’arme à feu plutôt classiques. L’arme gravitationnelle G.R.P vient égayer les affrontements en apportant des pouvoirs télékinésiques. La seconde moitié du jeu fait plus la part belle aux flingues, ce qui est un peu dommage puisque l’originalité du soft repose sur son système au corps à corps.
Du nouveau avec de l’ancien
Le jeu de Krafton essaye de coller aux goûts du joueur de 2022 avec des QTE, des checkpoints réguliers et de l’élimination furtive. Il ajoute aussi des bordures jaunâtres indiquant qu’un élément du décor peut être enjambé, et des liaisons cutscenes/gameplay imperceptibles. Il propose aussi de quoi améliorer son personnage via les stations de reforge. Attention cependant, l’inventaire ultra limité oblige à faire de longs allers-retours. Sur cet aspect, The Callisto Protocol arrive à être moins laxiste que Dead Space. Ce choix de design se révèle quelque peu discutable, bien que l’inventaire limité fasse partie des bases du survival-horror. Le jeu de Striking Distance possède peu d’armes et finalement pas beaucoup de Biophages vraiment différents. Heureusement, sa durée de vie d’approximativement 12 heures se révèle être dans les bons standards. Le soft dispose également de tout un tas d’options d’accessibilité.
Dans l’espace, personne ne vous entendra hurler. S’appuyant sur les bases solides comme de l’os de Dead Space, The Callisto Protocol arrive à prendre ses distances grâce à ses combats au corps à corps aussi intenses et difficiles. Quand bien même ce survival-horror se révélerait aussi imparfait que classique, il livre tout de même suffisamment de bonnes choses pour être parcouru par les amateurs du genre.