Les Etats-Unis VS la Chine : la course technologique

La Chine fait face aux restrictions américaines qui a imposé une loi consistant à empêcher les entreprises chinoises de se procurer du matériel informatique trop avancé. Les Etats-Unis veulent garder leur avance technologique, alors que la Chine progresse extrêmement vite depuis quelques années. Le pays de Joe Biden dispose bien évidemment d’une certaine avance technologique, notamment du côté des supercalculateurs et d’autres machines qui peuvent faire profiter de l’intelligence artificielle.

C’est le conseiller national américain, Jack Sullivan, qui a proposé le projet de restriction de la Chine en septembre dernier.

En matière de contrôle des exportations, nous ne pouvons pas, pour certaines technologies clés, nous limiter au seul objectif de maintien des avantages relatifs sur nos concurrents. Nous avons longtemps adopté une approche par « échelle glissante », qui considère que nous devons garder quelques générations d’avance. Cela ne correspond plus à l’environnement stratégique dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui.

Les Etats-Unis produisent seulement 12% des semi-conducteurs, alors que la Chine en produit les trois quarts. Les deux pays ne sont bien sûr pas en guerre, mais livrent tous deux une véritable bataille technologique. Le secrétaire d’Etats Antony Blinken a tenu un discours où il a évoqué comment les Etats-Unis allaient désormais considérer la Chine.

Nous ne chercherons pas à bloquer la Chine de ses principaux pouvoirs, si la stopper - ni aucun autre pays, dans leurs croissances économiques qui pourrait bénéficier à leurs populations. Mais nous allons défendre et renforcer les lois internationales, nos accords, et nos institutions pour maintenir cette paix, cette sécurité et continuer de protéger les droits individuels des habitants, et faire en sorte de coopérer avec la Chine - ainsi que tous les autres pays.

Le pays ne veut pas totalement brider les échanges avec la Chine, mais faire en sorte de “maintenir une paix”, qui selon eux, est maintenue par cette concurrence technologique au coude à coude.

Nvidia a trouvé un solution

Mais dans ce cas, les échanges ne sont pas interrompus, et les entreprises privées ont donc tout intérêt à préserver leurs exportations vers d’autres pays, dont la Chine, qui représente un terrain bien fertile.

C’est le cas de Nvidia, la fameuse entreprise qui produit les cartes graphiques GeForce. La firme est déjà bien implantée en Chine mais se retrouve piégée par la législation américaine. Nvidia a dû ruser pour contourner le problème et la solution fut plutôt simple, mais efficace.

Nvidia a créé une puce électronique, la A800, qui est une déclinaison de la A100, qui détourne le problème. En effet, la A100 est considérée comme trop puissante pour être vendue à des entreprises chinoises, c’est pourquoi Nvidia propose une puce bridée afin de continuer à vendre leurs produits en Chine.

L’interface d'interconnexion passe de 600 Go/s à 400 Go/s avec la A800, elle passe juste en dessous de la puissance autorisée par le gouvernement américain. Les Etats-Unis sont inquiets, et n’ose pas imaginer ce que pourrait produire la Chine en matière d’intelligence artificielle d’ici les prochaines années. Évidemment, d’autres marques risquent de suivre la tendance, comme Intel ou encore Apple d’ici les prochains mois.