Des accusations sérieuses envers Meta et OnlyFans

Pour une fois, ce n’est pas une affaire de violation de la vie privée qui touche l’entreprise Meta derrière Facebook et Instagram. Si cette histoire ne vous dit rien, sachez qu’il s’agit d’une potentielle alliance assez sombre entre la société de Mark Zuckerberg et la plateforme OnlyFans.

OnlyFans héberge des créateurs souhaitant proposer du contenu exclusif à leurs “vrais” fans sous la forme d’un abonnement premium mensuel. S’agissant très majoritairement de photos et vidéos pour adultes, OnlyFans cartonne dans le monde entier, mais peut-être pas suffisamment à leur goût.

Aux USA, deux procès accusent Meta d’avoir accepté des pots-de-vin de la part d’OnlyFans pour discréditer des performeurs d’une plateforme concurrente en faisant passer leur contenu comme terroriste.

Le premier procès provient de la plateforme en question nommée FanCentro, le second de trois influenceurs/euses présents sur la plateforme se réunissant pour protester. Leur contenu aurait été placé dans une base de données antiterroriste, la Global Internet Forum to Counter Terrorism (GIFCT). La BBC nous rapporte toute cette histoire en février, un représentant de la GIFCT précisant n’étant pas au courant d’aucune action de ce type.

Meta aurait donc été en mesure de perpétrer ce genre d’action, et l’aurait fait contre de l’argent d’OnlyFans. Après cela, le trafic global de FanCentro ainsi que des performeurs plaignants hébergés sur le site a chuté considérablement. Meta et OnlyFans se retrouvent donc dans la panade, mais l’histoire ne s’arrête pas là.

3 dirigeants de Meta inculpés

Le procès à l’encontre de Meta et OnlyFans nous a révélé de nouveaux détails concernant l’affaire de pots-de-vin. En effet, des virements bancaires effectués au profit du président des affaires mondiales Nick Clegg, la Vice-Présidente Nicola Mendelsohn et le directeur de la sécurité européenne Cristian Perrella, tous employés de Meta, proviendraient d’une entreprise subsidiaire d’OnlyFans.

Si l’on sait tout cela, c’est à cause d’une supposée erreur de la part d’OnlyFans, qui n’aurait pas dû dévoiler les noms des exécutifs de Meta.

Pour l’instant, il ne s’agit que de suppositions, et Meta a déjà répondu en demandant d’annuler le procès, faute de preuves concrètes. Bien sûr, la société affirme aussi qu’elle ne peut pas être prise pour responsable, se détachant donc des trois accusés.

OnlyFans est la plateforme idéale pour les acteurs et actrices pour adultes, utilisant les réseaux sociaux classiques pour se créer une base de fans et diffuser leur lien vers leur comptepremium, les poussant ainsi à passer à la caisse pour en voir un peu plus.

L’année dernière le site leader sur le marché avait annoncé bannir dans le futur les contenus pornographiques, mais sont revenus sur leur décision quelques temps après, suite à des va-et-viens avec leurs partenaires bancaires. Les créateurs hébergés sur le site ont tout de même de quoi avoir peur pour l’avenir.