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News jeu Doom, Bayonetta... Quand on accusait le jeu vidéo d'être satanique
Profil de Tiraxa,  Jeuxvideo.com
Tiraxa - Journaliste jeuxvideo.com

Doom est-il satanique ? Les jeux vidéo invitent-ils les jeunes à conclure des pactes avec le diable ? Aussi absurdes soient-elles, voici de vraies questions posées à l'aube du 21e siècle dans certains médias nord-américains. Petit retour à l'époque le jeu vidéo subissait la panique satanique d'une part de l'Amérique puritaine.

85 668 vues

Dans le flot des peurs collectives qui ont consumé la population états-unienne dans les années 80 et 90, il y a la panique satanique, impulsée par des représentations médiatiques inquiétantes, la secte de Manson, ou même encore l'avènement de l'œuvre l’Exorciste. Toutefois le démon de l’auteur Will Peter Blatty semble bien moins terroriser la société puritaine que ceux qu'il faut charcuter dans le FPS Doom. Il n’est pas le premier jeu sujet à scandales : Death Race, Night Trap et Mortal Kombat en ont subi une flopée bien avant lui, mais il est victime de tristes raccourcis. Nous sommes en 1999 quand les jeunes auteurs de la tuerie de Columbine dans une école du Colorado, étiquetés comme grands fans du titre, lui façonnent malencontreusement une réputation épouvantable auprès d'une partie de l’opinion publique et de certains chefs d’Église qui vont cataloguer le jeu vidéo de fléau. Une époque où Hillary Clinton prononçait bientôt : "Nous devons traiter les jeux vidéo violents comme nous traitons le tabac, l'alcool et la pornographie."

Doom, Bayonetta... Quand on accusait le jeu vidéo d'être satanique
Doom (id software), 1993.

Se promener dans l'allée des jeux vidéo de votre magasin de logiciels ressemble beaucoup à la visite de la salle des horreurs d'un musée de cire”, observe le journaliste Steven L. Kent dans un papier de recherche qu’il baptise “Pourquoi tant de jeux comportent-ils de la violence et des images diaboliques ?” pour CNN en 1997. Les réponses d’intervenants externes à cette question, pourtant cousues de fil blanc, ont l'air de vouloir tempérer les craintes : "Je ne pense pas que quiconque chez Id vénère les démons", assure Chris Charla, rédacteur en chef du magazine jadis populaire Next Generation. Dix ans plus tôt, c’est le jeu Donjons & Dragons que l’on accusait d’encourager le culte des démons. Certains semblent apercevoir la main du diable dans n’importe quelle création humaine, probablement les mêmes qui parviennent à dénicher des symboles sataniques dans le logo de Walt Disney.


« J'ai le sentiment que le diable dispose d'un nouvel outil »

En 2010, un journal conservateur de Philadelphie, The Bulletin, lance une mise en garde contre "l'augmentation du nombre de jeux vidéo à thème satanique qui prennent pour cible Dieu et le christianisme, invitent les joueurs à conclure des pactes avec le diable et élèvent Satan au rang de héros". L'article massivement relayé reproche notamment à l’ESRB, organisme de classification américain, de ne pas classer les titres en fonction de leur imagerie religieuse : “peu d'entre eux mentionnent le contenu satanique manifeste des jeux". Lance Christian, un chrétien de 32 ans y témoigne, disant craindre l’influence de Satan sur son loisir de prédilection : “Jai le sentiment que le diable dispose d'un nouvel outil de travail à l'ère de la technologie, et que la majorité des adultes en position de responsabilité sont laissés dans l'ignorance”. Et de dresser la liste des œuvres les plus sataniques qu’il soit, selon lui : Deception : Invitation to Darkness, Nocturne et Shadow Hears sur PS2, ou encore Dragon Age : Origins. 'Darksiders, Bayonetta et Guitar Hero ne sont pas non plus en reste. Difficile pour le chrétien modèle d’assumer un loisir qu’il pense entaché par le diable. Une problématique qui secoue également un révérend, Ralph Bagley, qui se confie dès lors une mission très spéciale pour se dépêtrer de ce mal-être : introduire la parole de Dieu dans la "sombre arène satanique" de l'industrie vidéoludique. Son projet est raconté dans les colonnes de New York Times en 2005.

Darksiders et Bayonetta

Doom, Bayonetta... Quand on accusait le jeu vidéo d'être sataniqueDoom, Bayonetta... Quand on accusait le jeu vidéo d'être satanique

Je faisais partie des gars qui jouaient à Pong. Lorsque je suis devenu chrétien en 1992, j'ai continué à vouloir jouer, mais c'était difficile lorsque les meilleurs jeux disponibles étaient Doom et Quake, des jeux sataniques, vous savez ? Si j'allais à l'église le dimanche et que je rentrais à la maison pour jouer à un jeu vidéo, je me sentais un peu coupable. J'ai essayé de trouver d'autres jeux chrétiens, mais il n'y en avait aucun. Absolument rien. Je suis le genre de type qui, lorsque je vois quelque chose qui n'est pas fait, veut le faire lui-même.

Alors Bagley développe son propre jeu vidéo, "Catechumen", baptisé d’après un terme ancien utilisé pour désigner un converti. Il raconte le sauvetage de chrétiens persécutés dans la Rome antique et se serait vendu à quelques 80 000 exemplaires. Il a aussi fondé son studio, N'Lightning Software (aujourd’hui inactif). "Nous reprenons la terre à Satan", clame-t-il avec fierté. Et il n’est pas le seul : un certain Peter Fokos a quant à lui hypothéqué sa maison et liquidé son fonds de retraite pour ouvrir son propre studio de développement chrétien, Digital Praise. À l’heure où la pop chrétienne représente 7 % du marché total de la musique pop, le jeu vidéo chrétien pourrait tout autant trouver son public, suggère le NY Times. Mais il faut batailler avec des budgets très serrés. Eternal War: Shadows of Light est un exemple du genre. Développé par le studio Two Guys Software, il ne fait qu’ajouter ses propres personnages à un cadre déjà existant, celui de Quake, populaire jeu d’id Software, les créateurs de Doom. Plutôt cocasse. Le joueur incarne l'ange Michael, appelé sur Terre pour sauver un adolescent désespéré qui envisage le suicide. L’idée est généralement d’illustrer les vertus assimilées dans la religion, sans forcément écarter la notion de violence ; “il n'est pas nécessaire de remonter jusqu'à la Bible pour se rappeler que le christianisme ne recule pas devant la violence si l'objectif, même dans un contexte fantastique, est juste”, note le NY Times. Les productions de ce genre continuent de sortir au compte-gouttes aujourd’hui, si bien que vous pouvez en retrouver la liste entière sur Wikipédia.


« Je considère Eve comme l'un des jeux les plus sataniques qui soient »

Alors voilà, au bout du compte, tout le monde peut trouver son petit bonheur dans le jeu vidéo. Mais à quoi peuvent donc jouer ceux qui se revendiquent satanistes ? Se cantonnent-ils aux productions qui empruntent leur imagerie ? Doom est-il réellement satanic friendly pour eux ? En 2017, une journaliste de Kotaku, Cecilia D'Anastasio, prend contact avec Citizen V, un jeune homme très adepte du titre de survie ARK : Survival Evolved. Toutefois ce n’est pas tellement sa façon d’apprivoiser le Tricératops ou de faire éclore des ptérodons qui l’intéresse réellement, mais plutôt son appartenance à l’église de Satan, organisation fondée en 1966 par Anton LaVey, auteur de la Bible satanique. De la vie à l’écran, il transpose consciencieusement les préceptes qu’il en tire, centrées autour d’un credo : "La responsabilité pour les responsables". "Toute personne qui vaut mon temps, qui enrichit ma vie et apporte quelque chose à la table, voilà les personnes pour lesquelles il vaut la peine de faire un détour". Dans ce papier nommé “Les satanistes disent que les jeux vidéo les aident à pratiquer leur religion”, Citizen V raconte ignorer les joueurs de bas niveau venus les mains vides et tendre plutôt la main aux plus dignes à qui il aime confier toutes sortes de besognes.

Doom, Bayonetta... Quand on accusait le jeu vidéo d'être satanique

Le révérend Raul de l'Église de Satan, également sollicité, met en exergue trois principes du satanisme qu'il est bon d'apprécier dans les jeux vidéo : l'indulgence, la méritocratie, mais aussi ce qu’il appelle les "environnements totaux", décrits comme des "dômes de plaisir littéraux et lieux d'amusement et de plaisir". Il peut aussi bien s’agir d’une terre fertile et abondante sur Ark que d'une session de porno en réalité virtuelle. Le petit coin de paradis de Raul est EVE Online, où il peut multiplier les escroqueries sans vergogne. Il s’y épanouit en tant que maître de l’espionnage auto proclamé. Il aime s’introduire dans les factions, capter les informations notables et les transmettre à ses alliés dans la foulée ; "Je considère Eve comme l'un des jeux les plus sataniques qui soient, car vous disposez d'un pouvoir considérable en tant qu'individu.

Vous gagnez la souveraineté d'une partie de l'univers. C'est une bataille pour le contrôle de l'espace, l'expansion de l'influence. Il exerce des parties de ma philosophie qui me semblent saines.

Doom, Bayonetta... Quand on accusait le jeu vidéo d'être sataniqueDoom, Bayonetta... Quand on accusait le jeu vidéo d'être satanique

John H. Shaw, un autre révérend de l'Église de Satan, aime mieux s’en mettre plein les poches sur Grand Theft Auto V. "C'est satanique", affirme-t-il à Cecilia D'Anastasio. "Vous obtenez de meilleures voitures, plus d'argent, vous avez plus de succès, vous achetez des maisons". Mais, et Doom alors ? c’est sataniste ou pas ? "La série DOOM est une œuvre de science-fiction horrifique qui n'a rien à voir avec le satanisme", déclare sans hésitation le révérend Raul pour le site Fandom. En fait, l’organisation ne croit pas au Diable dans son sens traditionnel le plus pur, mais le considère plutôt comme un véhicule de valeurs incluant la fierté et l’individualité : “Satan est un symbole, et non une divinité littérale, qui représente le blasphème ultime : l'auto-adoration”. Voilà qui semble plus clair.

Oui, il y a de nombreux démons, des pentagrammes et des références à une dimension infernale, mais c'est le genre de jeu d'horreur standard. Cela ne signifie pas que les satanistes ne peuvent pas apprécier le jeu, à la fois en termes d'esthétique de l'horreur et, plus important encore, de compétition. Nous avons des membres de l'Église de Satan qui sont des joueurs professionnels. Nous avons hâte de voir DOOM Eternal...

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Commentaires
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TadejBlablacar TadejBlablacar
MP
Niveau 13
le 09 oct. 2022 à 08:52

J'arrive pas à lire avec cette pub qui prend la moitié de l'écran.

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