Face à la domination au cinéma des blockbusters et des suites de franchises calibrés pour le grand public se dresse fièrement un film historique relatant la destinée d’une guerrière africaine d’exception. The Woman King débarque dans les salles obscures le 28 septembre 2022, et compte bien marquer de son empreinte l’Histoire du 7e Art.
Sommaire
- The Woman King en quelques mots
- Une fresque historique magistrale
The Woman King en quelques mots
The Woman King est un film historique américano-canadien réalisé par Gina Prince-Bythewood, une réalisatrice que vous connaissez sûrement pour The Old Guard sur Netflix avec Charlize Theron, et scénarisé par l'autrice Dana Stevens (La Cité des anges, The Nightingale). Ce long-métrage prévu pour le 28 septembre 2022 dans les salles de cinéma françaises revient sur la lutte du royaume de Dahomey face à ses voisins et aux esclavagistes au cours du XIXe siècle. Le récit se focalise en particulier sur la générale Nanisca alors chargée d'entraîner une nouvelle génération de femmes guerrières dans le but de repousser l'envahisseur.
Ce personnage historique est interprété par Viola Davis, une actrice américaine dont le nom vous est peut-être étranger, mais pas le visage. En effet, cette dernière a notamment joué dans The Suicide Squad (2021), et fera une apparition dans Black Adam aux côtés de Dwayne "The Rock" Johnson le 19 octobre prochain. Thuso Mbedu, Lashana Lynch (Captain Marvel, Doctor Strange in the Multiverse of Madness, Mourir peut attendre) et Sheila Atim (Les Irréguliers de Baker Street, Doctor Strange in the Multiverse of Madness, Pinocchio) ont rejoint les rangs des Agojie, les Amazones de Dahomey. Enfin, John Boyega, FN-2187 aka Finn dans la postlogie Star Wars, prête ses traits et sa voix au roi Ghezo.
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Une fresque historique magistrale
The Woman King parlera en premier lieu aux amoureux du continent africain ainsi qu'aux amateurs de fresques historiques désireux de découvrir l'Afrique de l'Ouest du début du XIXe siècle et surtout de s'extraire des enseignements prodigués par les livres d'histoire occidentaux. Le film de Gina Prince-Bythewood dépeint les us et coutumes d'un royaume influent, celui de Dahomey, et conte le destin extraordinaire d'une guerrière qui en son temps a su faire la différence.
La générale Nanisca et ses troupes envahissent les salles obscures pour nous asséner un cours magistral d'histoire et de cinéma pour le plus grand plaisir des curieux que nous sommes. Il me serait personnellement impossible de dire à quel point l'Histoire avec un grand H est ici romancée, et de démêler la réalité historique de la fiction. Toutefois, The Woman King a fait naître en moi l'envie d'en apprendre davantage sur cette période, sur ce royaume, et sur les figures qui en ont tracé la destinée.
Cette fresque guerrière n'est pas à mettre devant tous les yeux et à portée de toutes les oreilles. Ce long-métrage aborde frontalement des sujets lourds de sens, la traite des esclaves et le colonialisme en tête, et appuie son propos avec une violence graphique et verbale, jamais gratuite, mais au contraire toujours à propos. Il convient également de saluer les performances des actrices qui se donnent corps et âmes pour leur rôle. Les échanges de répliques n'ont d'égale que leurs prouesses martiales parfaitement mises en valeur par une image et une mise en scène dignes des Amazones du Dahomey.
