La direction interministérielle du numérique a récemment mis à jour la liste des logiciels libres qui sont recommandés par l’État, et ils sont nombreux : vous pouvez y puiser quelques idées pour votre utilisation quotidienne.
Cela fait déjà près d’une dizaine d’années que l’État propose, chaque année, une liste de logiciels libres dont l’utilisation est recommandée aussi bien aux entreprises qu’aux particuliers. L’objectif est simple : favoriser l’utilisation de cette catégorie de logiciels, et limiter celle des programmes propriétaires.
La liste est mise à jour au fil de l’année par la direction interministérielle du numérique, mais aussi par Etalab, une administration publique française qui se propose d’améliorer le service public et l’action publique grâce aux données. Il y a quelques semaines, la liste actualisée a été publiée en version PDF, ce qui permet à tout le monde de se faire une idée concrète de son contenu.
Un petit pas pour le SILL (socle interministériel de #LogicielsLibres), un grand pas pour l'administration: la liste des logiciels recommandés est de nouveau publiée en PDF: https://t.co/awbnFAOvKH
— code.gouv.fr (@codegouvfr) August 4, 2022
... et en Markdown https://t.co/7EBfQeGRod et Org-mode https://t.co/SUScpXTCD5. pic.twitter.com/2XJmHImwiv
Des logiciels libres plus ou moins connus
La liste publiée compte, à ce jour, près de 300 logiciels libres qui font donc partie du Socle interministériel de logiciels libres (SILL). Parmi eux, il y en a forcément quelques-uns que vous connaissez, comme LibreOffice, WordPress, VLC, Mozilla Firefox, Chromium, Filezilla ou encore 7zip.
La cuvée 2022 comprend quelques nouveautés parmi lesquelles on trouve Raspberry Pi OS, le système d’exploitation officiel des machines Raspberry Pi, le logiciel de modélisation 3D Blender ou encore Kleopatra, un gestionnaire de certificat destiné aux opérations de chiffrement.
La liste compte beaucoup de logiciels dont l’usage est majoritairement destiné aux professionnels, mais les particuliers peuvent largement s’en inspirer pour leurs besoins personnels.
Certains logiciels ne sont plus recommandés
Comme certains logiciels libres font leur entrée au sein de la liste, d’autres en sortent. La décision de ne plus recommander un programme est parfois justifiée. Par exemple, Audacity, qui faisait partie du SILL depuis plusieurs années, en sort cette année en raison de son rachat, fin 2021, par la société russe Muse Group, qui collecte les données des utilisateurs.
Dans d’autres cas, on ne connait pas la raison. PhpBB, une plateforme permettant de créer des forums, n’est plus recommandée. La solution Squash TF, qui permet d’automatiser des tests, sort, elle aussi, de la liste en raison d’une « réorganisation des logiciels côté éditeur ». Cela ne veut pas dire que ces logiciels ne sont plus utilisables, mais l’État ne les approuve plus.
Un moteur de recherche pour s’y retrouver
Vous pouvez éplucher la liste du SILL 2022 en PDF, mais vous pouvez aussi vous rendre sur le site officiel du Socle interministériel de logiciels libres, par exemple pour effectuer une recherche en vue de vérifier si un logiciel s’y trouve, ou pour trier par catégories. Il est à noter que la liste peut évoluer en cours d’année, avec des ajouts et des suppressions donc si vous êtes sensible au sujet, cela peut s’avérer intéressant de visiter régulièrement la page.