Drill Dozer

Drill Dozer est l'une des petites pépites de la Game Boy Advance finalement peu connue. Alors que le projet est développé par Game Freak, le studio en charge de Pokémon, rien que ça, il s'agit d'un jeu de plateforme-action coloré dans lequel on incarne Jill, une petite fille qui utilise sa foreuse pour poursuivre les membres d'un gang qui lui ont volé son précieux diamant rouge. Pour se venger, elle va donc se servir de sa machine pour percer, creuser et détruire tout ce qu'elle trouve sur son passage pour atteindre son objectif à travers différents niveaux.

Tout au long de l'aventure, les différentes pièces et forets de sa foreuse peuvent être améliorées pour gagner en efficacité. Ainsi, on alterne entre des phases puzzles et d'énigmes qu'il faut résoudre, de l'exploration pour mettre la main sur des trésors et évidemment des combats de boss. Au-delà de sa joyeuse ambiance et ses graphismes chatoyants, le titre se démarque parce qu'il était l'un des rares jeux de la GBA à proposer des vibrations aux joueurs grâce à sa cartouche Rumble.

Earthbound / Mother

On poursuit cette sélection avec l'évidence même lorsque l'on parle de jeux Nintendo cultes qui ne sont jamais parus chez nous avec Mother. En réalité, la saga est surtout connue pour son second épisode, EarthBound, sorti sur Super Nintendo au Japon et aux Etats-Unis, mais jamais en Europe. Pour ce qui est du premier et du troisième jeu, ces derniers n'ont jamais été traduits et ne sont disponibles officiellement qu'en japonais. Pourtant, Mother est une série importante pour Nintendo, comme la prouve de la présence de Ness et Lucas aux castings des Super Smash Bros.

Et si vous n'en avez jamais entendu parler de cette franchise, sachez qu'il s'agit de jeux de rôle au tour par tour qui se déroulent dans des mondes réalistes au premier abord, mais qui sont en réalité loufoques et étranges. Dans ces aventures, on incarne à chaque fois des groupes d'enfants. Si ces jeux sont connus pour leur humour, ils comportent une part terrifiante comme le prouve le méchant d'Earthbound, Giygas, mais aussi de grands moments d'émotions comme la scène du champ de tournesol dans Mother 3 qui a marqué tous ceux qui y ont joué. Si les deux premiers titres sont jouables dans le le catalogue rétro du Nintendo Switch Online, le troisième opus n'est lui toujours pas traduit officiellement.

Fire Emblem: Genealogy of the Holy War

Si Fire Emblem est aujourd'hui une licence de Nintendo reconnue mondialement, ce n'était pas le cas jusqu'à très récemment. C'est avec Fire Emblem sur Game Boy Advance que la franchise a connu sa première sortie en Amérique et en Europe. Pourtant, la saga était déjà très populaire au Japon puisque six autres épisodes étaient parus sur Famicom, Super Famicom et Game Boy Advance. Si on aurait pu mettre tous ces jeux dans la liste, c'est sur un opus Super Famicom que l'on va s'arrêter : Fire Emblem : Seisen No Keifu ou Fire Emblem: Genealogy of the Holy War qui est sûrement le meilleur épisode de ceux qui ne sont jamais sortis en dehors du Japon. Il s'agit d'un titre très important pour la licence puisque ce dernier introduit l'iconique triangle des armes ainsi que le système de supports qui changent beaucoup de choses à la façon d'aborder les combats.

Marvelous : Another Treasure Island

Marvelous : Another Treasure Island ou Marvelous : Mōhitotsu no Takarajima est sûrement le titre le moins connu de cette liste alors que son Director est très célèbre chez les fans de Nintendo. Sorti en 1996 sur Super NES, il s'agit d'un jeu d'action-aventure avec des éléments de jeu de rôle qui est le premier projet réalisé par un certain Eiji Aonuma. Si ce nom ne vous dit rien, il s'agit ni plus ni moins que du producteur actuel de la saga The Legend of Zelda que l'on voit à chaque fois qu'il est question de donner des nouvelles de la suite de Breath of the Wild et qui a travaillé en tant que Director sur de nombreux épisodes majeurs comme Ocarina of Time, The Wind Waker ou encore Twilight Princess.

Pour en revenir à Marvelous, il s'agit justement d'un titre qui rappelle beaucoup A Link to the Past dans lequel on incarne un groupe d'enfants qui découvrent une île sur laquelle se trouverait le Marvelous, le trésor d'un capitaine d'un pirate décédé. Ainsi on contrôle les trois garçons et lorsque l'on rencontre un personnage ou un objet, une fenêtre de commande apparaît pour nous demander ce que l'on veut faire. C'est donc grâce à ce jeu très inspiré par Zelda qu'Eiji Aonuma fut ensuite placer sur le développement d'Ocarina of Time.

Osu! Tatakae! Oendan / Rhythm Tengoku

Bon, on se permet de mettre ensemble Oendan et Rhythm Tengoku qui, s'ils ne sont pas de la même de la série, sont tous les deux des jeux de rythme. En ce qui concerne le premier, on connaît plus chez nous sa suite, Elite Beat Agents sur DS, qui en reprend le principe. Ainsi, Oendan est un titre dans lequel on incarne un groupe de supporters qui viennent apporter leur soutien à des gens qui se trouvent dans des situations délicates. Si on observe la scène sur l'écran supérieur de la DS dans un style très manga, l'écran inférieur sert à taper en rythme pour faire le meilleur score possible. On assiste donc souvent à des situations loufoques avec un humour typiquement japonais.

Le second jeu devrait rappeler plus de souvenirs aux joueurs français puisqu'il s'agit de Rhythm Tengoku, que l'on connaît chez nous pour ses suites intitulées Rhythm Paradise ou Rhythm Heaven aux Etats-Unis. Cette fois, le titre prend la forme d'un ensemble de mini-jeux de rythme qui proposente aussi des situations rigolotes mais qui demandent d'avoir un timing très précis. Ainsi, le tout premier épisode est paru sur GBA en exclusivité au Japon, mais a heureusement, on a eu droit en Occident aux suites sorties sur DS, 3DS et Wii.

Pokémon Conquest

Parmi les jeux qui ont toujours fait rêver les fans de Nintendo, Pokémon Conquest occupe une place de choix, et pour cause, il s'agit d'un spin-off qui prend la forme d'un jeu de rôle tactique avec des combats au tour par tour sorti sur DS. En réalité, il s'agit d'un crossover avec la saga de jeux de stratégie Nobunaga's Ambition que l'on connaît peu chez nous et dont les droits reviennent à Koei. Ainsi, l'action se déroule dans le Japon féodal, à l'ère Sengoku plus précisément, période à laquelle appartient le personnage historique d'Oda Nobunaga qui donne son nom à la série.

Accompagné de Pokémons, principalement de la cinquième génération mais pas que, le but est d'empêcher le seigneur Nobunaga de conquérir les différents royaumes de Ransei. Là où Pokémon Conquest représente une énorme frustration pour les fans de Nintendo et Pokémon, c'est qu'il est bel et bien sorti en Europe... mais pas en France. Ainsi, le titre est disponible en anglais si vous souhaitez vous le procurer mais malheureusement pas en français.

Sin and Punishment

Sin and Punishment fait clairement partie de ces pépites méconnues de la Nintendo 64 qui mérite tellement plus d'exposition. Comme son nom ne le laisse pas trop supposer, il s'agit d'un rail shooter développé par Treasure (Gunstar Heroes, Radiant Silvergun, Ikaruga) en collaboration avec Nintendo qui se déroule dans un monde futuriste. Grâce aux savoirs de ces concepteurs, le titre parvient à offrir une action frénétique tout en proposant des graphismes impressionnants pour la console. À l'aide de leurs pistolets et sabres lasers, les deux héros Saki et Airan peuvent venir à bout des légions de robots qui tombent sur leur chemin. Si le jeu n'a jamais quitté les frontières du Japon, il a obtenu un statut culte au fil du temps, au point d'avoir une suite en 2009 sur Wii du nom de Sin and Punishment : Successor of the Skies.

Super Mario RPG

On termine avec un autre jeu culte de la Super Nintendo et qui n'est pourtant jamais sorti chez nous, un certain Super Mario RPG : Legend of the Seven Stars. Développé par Square Soft, connu à l'époque pour les Final Fantasy, il s'agit de la première tentative de décliner l'univers de Mario à la sauce jeu de rôle au tour par tour. On y suit le célèbre plombier italien moustachu accompagné de ses coéquipiers qui partent retrouver Smithy, l'antagoniste de cette aventure qui a dérobé les sept étoiles de la Star Road qui permet aux voeux d'être exaucés. Au total de son système de combat au tour par tour efficace, chose peu étonnante de la part de Square, le titre est surtout devenu culte au fils des ans pour son humour qui a donné le ton pour les autres RPG Mario qui ont suivi comme les Paper Mario ou Mario et Luigi.