Meta affiche des résultats financiers en berne. L'objectif est pourtant de continuer à investir en grande quantité dans le métavers. Pour la première fois de son histoire, Meta a contracté un prêt colossal.
Facebook emprunte 10 milliards de dollars pour rester dans le vert
Les dernières annonces de résultat du géant Meta ne sont vraiment pas bonnes. Au second trimestre 2022, le géant américain a vu son chiffre d'affaires chuter de 1% pour la première fois depuis son introduction en bourse en 2012.
En 2021 l’année a été chargée pour l’introduction massive du métavers. Facebook a mis sur la table plus de 10 milliards de dollars pour rendre son rêve possible. Résultat, le budget 2022 a dû être réduit pour ne pas tomber dans le rouge. Malheureusement, cela n’a pas suffi et cumulé aux chiffres d'affaires en baisse, Meta se retrouve à devoir s’endetter.
Meta était la seule société des GAFAM à ne pas s’être endettée, elle rejoint le club à présent. La commission de sécurité et des échanges financiers ( SEC ) a reçu une demande d'émission d’obligation le 4 août avec comme justification:
Meta a l'intention d'utiliser le produit net de l'offre à des fins générales d'entreprise, qui peuvent inclure, mais sans s'y limiter, des dépenses en immobilisations, des rachats d'actions en circulation de ses actions ordinaires, des acquisitions ou des investissements.
Meta a précisé le 9 août dernier que l’entreprise allait emprunter 10 milliards de dollars pour tenir la barre. Avec des bénéfices en baisse de 36%, Facebook n’avait pas de choix. Ces résultats n’ont rien d'étonnant au vu de la féroce conférence de Tiktok, obligeant Instagram à investir massivement pour rester dans la course.
Tout pour le métavers, trop pour le métavers
À vouloir devenir en quelques années le leader au monopole sur le métavers, Facebook risque de se brûler les ailes. Les analystes sont d’accord sur le fait que le métavers est le futur. Mais ce futur est-il suffisamment proche pour investir aussi massivement et rapidement. C’est surtout la question qu’il faut se poser. À ce rythme et avec les baisses de revenus, qui ne risque pas de s’inverser, Meta risque de sombrer avant d’avoir pu mener à bien son projet. Peut-être trop en avance, ou exactement au bon moment pour prendre le monopole.
Meta aurait surtout dû emprunter il y a un certain temps. Dans sa stratégie de ne pas emprunter, le géant a pu être moins agressif dans son développement. Maintenant que c’est fait, il va falloir rentabiliser ces investissements pour remonter la barre.
Surtout qu’avec le coupage de nombreuses publicités ciblées sur iPhone notamment, les revenus issus de ce secteur seront difficiles à compenser. Dit comme cela, Facebook semble condamné à couler. Pourtant la société de Mark Zuckerberg a encore beaucoup à prouver et cet emprunt tombe à pique.