Le drone laser chasseur de drone français

Paris se prépare à la tenue des Jeux olympiques de 2024 dans la capitale. Un événement qui s’annonce déjà comme d’une des meilleures éditions. Mais un point inquiète grandement le monde : la sécurité. Pour cela, la France compte sur un attirail technologique. En tête de liste, on retrouve un laser capable d’abattre un drone à une distance de 3km.

Le ministère des Armées vient d’annoncer l'acquisition de prototypes de lanceur laser autonome anti-drone. Nommé HELMA-P, cette arme est développée par l’entreprise française Cilas, faisant partie du Groupe Ariane. Ils sont les leaders français dans le domaine de la défense par laser. Il est tout naturel que le Gouvernement fasse appel à eux.

Ce laser n’est pas une arme d’attaque, mais bien de défense. Le but n’est pas de tuer, mais bien de neutraliser des biens qui pourraient causer des dégâts. Les cibles en ligne de mire sont des drones de 100 grammes à plus de 25 kg. Le communiqué détaille : “Détecter et suivre précisément, de manière autonome, les cibles en mouvement afin d'éblouir les instruments d'observation ou d'altérer la structure des micros et mini-drones.”

Des lasers pour protéger les JO de Paris en 2024

Les premiers tests de prototype par l’armée française vont se faire à bord de navire en pleine mer. Le but d’utiliser un laser est “d’apporter une réponse graduée à la menace de drone, depuis l’éblouissement des instruments d’observation jusqu’à la neutralisation par altération de la structure.” La précision de cet appareil est centimétrique selon le ministère des Armées. Des expérimentations à Biscarrosse ont été menées en 2020 et 2021, ont obtenu une réussite de 100%.

On peut penser qu'il s'agit d’une technologie de science-fiction et ne suscite pas vraiment d'intérêt. Pourtant, autant la technologie que la menace des drones sont importantes en 2022. Le développement d’une telle arme de défense peut permettre de protéger des zones menacées par de l’espionnage par drone ou des attaques aériennes. Sa précision lui permet aussi de pouvoir être placé dans un territoire urbain. Les Jeux olympiques de 2024 seront véritablement le test ultime pour ce laser.

Ce laser est le moyen de défense ultime contre les drones “nécessitant qu’une logistique réduite, car il n’emploie pas de munitions, HELMA-P est conçu pour traiter une cible en mouvement avec une précision extrême.”

Deux modes de tir pour le laser français

Le but n’est pas d’abattre des cibles en priorité, surtout en zone urbaine. Les dégâts d’un drone d’une dizaine de kilos qui tombe à un kilomètre d’altitude peuvent être désastreux. Autant au niveau humain, que matériel. C’est pour cette raison que cette arme laser possède aussi un mode plus passif. Il est là pour neutraliser et obliger le drone à se poser sans danger, avec un brouilleur électromagnétique. Si cela ne suffit pas, le laser peut être tiré et la cible abattue.

La menace des drones est devenue de plus en plus inquiétante pour les armées du monde. La démocratisation des drones grand public permet à n’importe qui d’utiliser un appareil pour observer un lieu depuis les airs. Ce matériel est aussi très rapide à déployer, il fallait donc trouver une réponse aussi rapide et efficace. Le laser a depuis quelques années été l’arme privilégiée, mais jamais le laser n’a été aussi performant et autonome.