De la même manière que pour la monnaie traditionnelle comme l’euro ou le dollar, il existe des distributeurs automatiques permettant de retirer des Bitcoins. Un certain pays a (re)mis l’idée au goût du jour en installant plusieurs de ces distributeurs de cryptomonnaies dans l’espace public.
Des distributeurs automatiques de Bitcoin installés au Japon
Le pays du Soleil-levant fait l’objet d'un retour de distributeurs automatiques de Bitcoin, et ce, dans plusieurs villes. Ces distributeurs de cryptomonnaies devraient notamment être bientôt disponibles au sein de Tokyo ainsi qu’Osaka.
Les distributeurs spéciaux permettront aux habitants japonais d’acheter et vendre du Bitcoin (BTC) mais pas que… les utilisateurs de ses BTM (bitcoin teller machine) pourront également réaliser des transactions avec d'autres cryptomonnaies:
- Ethereum (ETH)
- Bitcoin cash (BCH)
- Litecoin (LTC)
La société Gaia BTM, à l’initiative du projet, est une plateforme d’échange de cryptomonnaie basée au Japon. Dans l’objectif d’une adoption massive des cryptomonnaies, Gaia BTM a l’intention de déployer 50 distributeurs automatiques d’ici un an. Encore plus ambitieuse, l’entreprise estime que ce chiffre pourrait être porté à 130 BTM dans le pays d’ici les trois prochaines années.
Pour accéder à l’interface de ces BTM, les Japonais ne pourront pas utiliser n’importe quelle carte. En effet, pour retirer ou échanger leurs fonds en crypto, les utilisateurs devront s'inscrire sur Gaia et disposer d’une carte spéciale.
Afin de lutter contre le fléau du blanchiment d’argent au sein du secteur des cryptomonnaies, les distributeurs de Bitcoin permettront aux habitants de retirer un maximum de 100 000 yens japonais, soit 733 € par transaction. Au total, le plafond journalier sera de 2 200 €, soit 300 000 yens.
Les habitants ne devraient pas être déboussolés puisqu’ils ont déjà fait face à ces machines auparavant…
Le pays n’en est pas à son coup d’essai avec ses distributeurs de Bitcoin
En 2014, le pays a été l’un des premiers à installer ce type de technologie. Cependant, l’utilisation de ses distributeurs a cessé à la suite d’un hack d’envergure.
En janvier 2018, une plateforme d’échange de cryptomonnaie populaire au Japon avait été piratée pour un butin estimé à 500 millions d’euros. Les utilisateurs de la tristement célèbre plateforme Coincheck avaient vu leurs économies en cryptomonnaies s’envoler. Ce sentiment d'insécurité a mis à mal l’industrie japonnaise des cryptomonnaies les années suivantes. Ainsi, depuis 2018, il n’existe plus aucun distributeur automatique de Bitcoin actif.
Il s’agit donc d’un retour après 4 ans d’absence. Ces nouvelles machines « made in Japan » installées à Tokyo et Osaka ont pour objectif de faire table rase du passé des cryptomonnaies au sein du pays. En développant ce type de projet calqué sur le modèle bancaire traditionnel, l’entreprise souhaite s’installer dans le quotidien des Japonais. Dès lors, les habitants pourront se servir d’un moyen alternatif aux PC et aux smartphones pour échanger leurs cryptomonnaies.
Dans cette logique d’adoption à une plus grande échelle, ces distributeurs de Bitcoin sont une solution idéale pour la société qui souhaite sûrement toucher une autre tranche de la population. Par ailleurs, le Japon n’est pas le seul pays à développer ce genre de projet. En Europe, plusieurs pays ont introduit des distributeurs de Bitcoin dans l’espace public avec une proportion variable. Si l’Espagne dispose à ce jour de 255 distributeurs, la France en a, quant à elle, seulement trois pour tout le pays.