Les applications disponibles au sein de l’App Store d’Apple et du Play Store de Google se comptent, tout simplement, par millions. Parmi les apps qu’il est possible d’y télécharger, on trouve de tout, et le meilleur comme le pire s’y bousculent.

Une situation qui pousse les entreprises à régulièrement faire le ménage, pour de multiples raisons. Récemment, Google a renforcé sa vigilance au sein du Play Store, pour chasser les applications qui ne respectent pas ses conditions d’utilisation les plus récentes, et pour éviter que des malwares ne se propagent sur la plateforme. Selon le cabinet Pixalate, dans le courant du deuxième trimestre de 2022, la firme de Mountain View a ainsi éliminé 153 000 applications du Google Play Store.

Source : Pixalate

Mais ce nombre élevé n’est rien face à celui atteint par Apple durant la même période. En effet, ce sont 439 000 applications qui ne sont plus disponibles depuis quelques semaines au sein de l’App Store. Si l’on combine les deux ménages estivaux effectués par Google et Apple, on arrive à 592 000 applications supprimées. Durant le premier trimestre, les deux entreprises en avaient supprimé « seulement » 220 000.

Apple traque les applications obsolètes sur iPhone

Parmi les 439 000 programmes qu’Apple a décidé de supprimer de l’App Store, 64% étaient tout simplement des applications laissées à l’abandon depuis au moins deux ans. Un service qui ne profite pas de mises à jour régulières peut facilement se transformer en passoire en matière de sécurité, mais aussi en nid à bugs.

Il est intéressant de souligner que la catégorie d’applications la plus touchée par cette vague de suppression n’est autre que « Santé et Fitness ». Il est possible que des développeurs aient profité des périodes de confinement pour proposer aux utilisateurs des solutions pour faire du sport à domicile. Puis, une fois cette période terminée, ils ont laissé tomber le suivi.

Par ailleurs, 94% des applications supprimées de l’App Store n’affichaient pas de conditions d’utilisation, et 31% n’affichaient pas de politique de confidentialité. De quoi confirmer la théorie d’applications développées à la va-vite, sans grande envie de respecter les règles.

Google s’attaque aux fuites de données personnelles pour les smartphone Android

Du côté d’Android, le constat est différent. Les applications supprimées sont, à 43%, des programmes mis à jour dans les six derniers mois. Mais on le sait, Google cherche à nettoyer le Play Store des applications qui ne respectent pas sa politique en matière de données personnelles. 95% des applications supprimées n’avaient pas de conditions d’utilisation, 73% n’affichaient pas d’email de contact, et 47% d’entre elles représentaient des risques en matière d’accès à des informations personnelles.

Google a donc sévi une nouvelle fois sur ce point, et ça ne sera sans doute pas la dernière fois. L’entreprise a été très claire en début d’année : les développeurs doivent mettre à jour leurs applications pour s’assurer qu’elles embarquent une API récente, et qu’elles font preuve de transparence concernant leur utilisation des données récoltées. Le ménage devrait donc continuer !