Les brevets servent à protéger les idées de tout un chacun, y compris des constructeurs et fabricants de jeux vidéo. En l’occurrence, c’est Sony qui est concerné avec un dépôt très intéressant, proposant… des rediffusions en mode “What if ?”. On vous explique.
À deux doigts d’entrer dans le multivers
On le sait : le principe du multivers est très à la mode dans la pop-culture et Marvel s’est fait une joie d’aller l’explorer de fond en comble. Entre autres, sa série animée “What If ?” diffusée sur Disney Plus l’année dernière aborde un concept précis : chaque épisode raconte l’histoire d’un film déjà sorti, mais si les événements s’étaient passés différemment. Par exemple, que se serait-il passé si Captain America n’avait pas reçu le sérum du super-soldat ? Et que se serait-il passé si Ultron avait récupéré toutes les Gemmes de l'infini, et non Thanos ?
Figurez-vous qu’il s’agit d’un pitch qui semble plaire à Sony, qui a sérieusement envisagé de l’exploiter pour de vrai dans nos parties. La firme japonaise a récemment déposé un brevet s’appuyant sur l’idée d’avoir des rediffusions “What if”, affichant alors ce qui se serait passé si vous n’aviez pas joué comme ceci, mais plutôt comme cela.
Une technologie d’avant-garde
Par exemple, vous pourriez alors savoir ce qui se serait passé si vous aviez choisi d’esquiver plutôt que d’attaquer ; ou bien ce qui se serait passé si vous vous étiez restés dans l’ombre, au lieu d'avancer et vous mettre à découvert. À vrai dire, les possibilités sont multiples (infinies ?) et semblent tout droit tirées d’un film de science-fiction.
Pour rendre son idée applicable, le brevet révèle que Sony s’épaule de machine learning et de métadatas, collectant alors les données de tous les autres utilisateurs tout en exploitant une intelligence artificielle. De facto, plusieurs scénarios sont alors envisageables, pouvant se manifester par une démo de gameplay.
Autre que la curiosité que cela peut susciter, certains estiment que cette fonctionnalité pourrait servir à l’esport et la compétition, permettant alors aux joueurs de prendre plus de recul par rapport à leurs choix et leurs actions. À vrai dire, dans les faits, il est impossible de vérifier l’efficacité du système puisqu’il demeure tout à fait privé, et déposer un brevet ne signifie pas que la technologie sera bel et bien mise sur le marché. Mais en tout cas, elle existe… et elle appartient à Sony.