Plus haut, oui plus haut

Fraîchement débarqué sur les périphériques Android et iOS, Poinpy est, d’une certaine manière, tout le contraire de Downwell, le précédent soft de Mappin. Adieu les grottes sombres remplies de chauve-souris dans lesquelles il faut descendre, il est l’heure de rebondir vers les cieux ! Le jeu de Devolver qui se retrouve sur Netflix n’est pas là pour faire du cinéma : Le scénario ? Il tient sur un timbre avec cette histoire de monstre gigantesque, vexé d’avoir été utilisé comme un simple trampoline, qu’il faut calmer en confectionnant des breuvages. La maniabilité ? Elle est immédiatement compréhensible et ne nécessite que d’un doigt pour exécuter les diverses actions. La petite boule couleur gazon s’envoie en l’air comme si le joueur disposait d’un lance-pierre : un balayage vers le bas envoie donc le petit personnage en hauteur. Facile non ?

Quand le joueur maintient la pression avant de propulser la créature, une ligne en pointillé apparaît afin d’afficher le chemin que suivra le monstre une fois dans les airs. Petit à petit, en se servant des bordures de l’écran pour rebondir un peu plus haut, en atterrissant sur des plateformes, en écrasant des ennemis, et effectuant un double puis un triple saut, l’utilisateur va parvenir à surmonter les obstacles et à gravir les zones. En d’autres termes, le titre d’Ojiro Fumoto puise dans les vieux succès du mobile (Doodle Jump, Angry Bird, entre autres) pour s’assurer un gameplay aux petits oignons.

Contrairement à d’autres jeux du même genre, le but de Poinpy n’est pas seulement d’aller vers les cieux. Poursuivie par une énorme créature située en bas de l’écran, la petite bestiole doit en plus ramasser des fruits exigés par le boss en respectant des combinaisons particulières. En bas d’une zone, seul un fruit est nécessaire pour satisfaire le vorace poursuivant, mais plus le joueur grimpe, plus l’horrible harceleur augmente ses revendications. Il faut d’abord une mûre, puis deux, puis deux tomates et citron, etc. Le souci, c’est que le joueur a un temps limité pour répondre à ces exigences et que tout doit être collecté sans que le joueur ne touche le sol. Si la petite créature tombe sur le plancher des vaches avant que la bonne combinaison de fruits ne soit ramassée, les aliments collectés disparaissent et il faudra de nouveau retenter sa chance avant la fin du chronomètre. Quand le timer arrive à zéro après trop d’échecs, le boss s’enflamme et grille le héros. Une vie est alors retirée.

Facile d’accès, difficile à maîtriser

Facile à prendre en main mais compliqué à maîtriser, Poinpy est plein d’éléments qui se révèlent au fil de la progression et qui agrémentent efficacement le gameplay. Par exemple, écraser un ennemi ou un élément du décor destructible octroie un saut supplémentaire, ce qui devient rapidement indispensable pour espérer collecter des paniers entiers de fruits sans retoucher le sol. En outre, certains fruits sont drapés d’un voile jaune. Si le joueur les récupère, il gagne un jeton qu’il pourra dépenser dans un distributeur de bonus accessible à l’écran titre du jeu. Cela permet de s’équiper d’items rendant les sauts plus puissants, attirant les victuailles quand un ennemi est écrasé, faisant apparaître quelques fruits par paire, ajoutant des aliments dans les pots à casser, etc. Ainsi, la difficulté croissante des niveaux est (légèrement) contrebalancée par des améliorations à débloquer et des rangs qui augmentent régulièrement, même en cas d’échec.

À la fois simple, kawaii, et assez intransigeant, Poinpy est une très bonne surprise qui fait tout ce qu’on lui demande sans business model repoussant. Destiné à un public plus large que Downwell sans pour autant être trop permissif, le nouveau titre de Mappin pourrait bien devenir votre meilleur compagnon sur le trajet de vos vacances. Poinpy est disponible aux abonnés Netflix sur Android et iOS.