Presque 20 ans que la saga de chasseurs de monstres de Capcom régale les amateurs de la discipline, que ce soit en solitaire ou en ligne avec des amis. Et Monster Hunter a bien évolué, particulièrement depuis quelques années. Avec l'arrivée de l'épisode World qui a clairement démocratisé la licence et l'a rendu nettement plus accessible pour le grand public, Rise, sur Nintendo Switch, a enfoncé le clou. Voici donc venue l'heure de l'extension tant attendue, Sunbreak, à laquelle nous avons pu jouer il y a peu. Impressions, arc en mains !
Comme pour beaucoup, de nombreuses heures ont été dépensées dans Monster Hunter Rise. Reprenant pas mal d'éléments de Monster Hunter World, cet épisode portable a de loin dépassé les attentes avec un système de jeu profond, mais aussi subtil, tant par le nombre d'armes disponibles que grâce à de nombreux monstres classiques dans la série, nouveaux pour certains et modifiés intelligemment pour d'autres. Et ne parlons pas de la quête sans fin pour améliorer ses équipements afin de mieux répondre aux exigences de combats ardus face à de gigantesques bestioles, parfois même plusieurs, dans les parties de haut niveau. Il était donc temps qu'une extension majeure débarque afin de renouveler l'expérience. Et si le plaisir de base demeure, il y a plusieurs éléments interssants dans Sunbreak pour, à priori, avoir envie de remettre les mains sur sa console (ou son PC puisque le titre est depuis disponible sur ce support aussi).
Jouer à plusieurs, mais aussi en solo, mais en équipe...
Comme tout chasseur le sait, il est possible de parcourir le monde de Rise en solitaire ou avec plusieurs amis, jusqu'à trois, pour abattre les monstres dans les différentes régions qui entourent Kamura, le village dans lequel se déroule l'histoire de cet épisode. Avec Sunbreak, une nouvelle option de "jeu à plusieurs" sera disponible, les Follower Quests (missions Parangon chez nous). Comprenez qu'un personnage non controlé par un joueur pourra vous accompagner, à l'image de votre Chumsky (votre chien) ou votre Palico (votre chat bipède). Qu'est ce que ça change, me direz-vous ? D'abord l'ambiance et les échanges puisque ce héros fait partie de l'histoire et vous parle pendant les expéditions ou les rixes. Ensuite, il agit de lui-même ce qui vous oblige a apprendre son fonctionnement pour mieux optimiser les assauts, la retraire si nécessaire, ou bien profiter de ses pouvoirs. Une bonne idée en soit qui devrait permettre de comprendre toujours plus l'univers tout en profitant d'une "nouvelle manière de jouer".
S'adapter, c'est survivre !
Autre élément d'importance, vraiment, le Switch Skill Swap (Transfert de talent de substitution dans nos contrées). Là encore, il faut connaitre le jeu pour bien comprendre, mais l'idée est en fait très simple : vous pouvez changer de skills (talents / compétences) pendant un combat sans avoir à revenir au camp. Vous l'aurez compris, cela va permettre de s'adapter plus facilement à certaines situations, en groupe ou en solitaire, mais aussi de créer de nouvelles combinaisons d'armes ou de talents afin de gérer ses ennemis et les combats qui vont avec. A noter que ce changement de talent s'accompagne d'une nouvelle esquive à utiliser ensuite pour éviter de se retrouver en mauvaise posture, le "tansfert esquive". En gros, Monster Hunter Rise s'étoffe, gagne en profondeur, et lors de nos parties, nous avons clairement pu le constater, même si certains monstres ont su calmer nos ardeurs très rapidement.
Seregios, Lunagaron, Malzeno, Garangolm...
Nous avons pu afronter en avant première le Lunagaron et si nous ne pouvons pas entrer dans les détails, sachez que la bestiole nous a donné pas mal de fil a retordre, mais que le fameux transfert de talent s'est montré utile et nous a même aidé à éviter un échec cinglant, même si nous sommes tombés dans les pommes à plusieurs reprises. Preuve que ce nouveau système à son utilité et qu'il n'a donc rien de "gadget" ! Mais revenons à nos moutons, enfin à nos monstres plutôt. Le Lunagaron a donc fait son petit effet tant il est rapide et bien animé, mais c'est finalement le Seregios qui est venu à bout de nos talents. Si le début du combat s'est bien déroulé, notre lenteur l'a rendu enragé et ses plongons successifs à grande vitesse montrent que l'enthousiasme des joueurs sera mis à rude épreuve. De nouveaux monstres seront présents, mais notons aussi que l'histoire se poursuit à travers des décors particulièrement travaillés à la faune légèrement modifiée. Si certains lieux reviennent évidemment, d'autres profitent de jeux de couleurs bien différents, du violet façon Vampire Savior / Darkstalker (comme par hasard), ou carrément d'architectures inédites qui tranchent avec celles de Rise et donnent vraiment l'envie d'aller explorer. D'autant que certaines ambiances ou thématiques se succèdent les unes aux autres dans la même mission. Ce qui veut dire que les couleurs, la faune et la flore ou encore l'ambiance générale évoluent au fur et à mesure de l'exploration, ce qui est loin de nous déplaire et améliore encore l'atmosphère globale durant les chasses.
Avec ses 14 armes, les mouvements inédits (attaques, esquives, etc.) associés, l'histoire qui se poursuit dans une nouvelle contrée, Elgado (à la recherche d'un dragon ancien et menaçant), et les compagnons supplémentaires durant les chasses, il semble évident que Sunbreak va parler à ceux qui connaissent déjà Monster Hunter Rise et a de grandes chances de donner l'envie de reprendre l'aventure. Quant à ceux qui pensent avoir fait le tour de la chose, les monstres en plus ou les subtilités de gameplay (transfert de talents de substitution, nouvelles techniques de liens de soie pour les connaisseurs) pourraient être capables d'offrir du renouveau. Mais pour savoir si tout cela tiendra sur la longueur, rendez-vous le 30 juin, date de sortie de Monster Hunter Rise : Sunbreak sur Nintendo Switch et PC.