
DONTNOD, le studio derrière Life is Strange, édite son premier jeu vidéo cette année : Gerda A Flame in Winter.
Nouveau titre de Portaplay (Broken Lines) porté par Dontnod (Life is Strange) qui fait ses premiers pas en tant qu’éditeur, Gerda : A Flame in Winter nous transporte dans le petite village danois de Tinglev, fraîchement en proie à l’occupation nazi. Une expérience narrative “intime” composée d’éléments RPG-lite et inspirée d’une histoire vraie.
Nous avons pu jouer environ deux heures sur une version PC en cours de développement.
Gerda au cœur de la guerre
Dès son introduction, Gerda : A Flame In Winter rappelle le jeu 11-11 : Memories Retold par Digixart Entertainment (Road 96) sous bien des aspects : d’abord pour son esthétique séduisante, semblable à des peintures à l’aquarelle aux teintes très douces. L'art est inspirée de l'impressionnisme nordique. Drapé d’une charmante bande-son aux airs d'accordéon et de piano, le tableau est très joli à contempler. Et puis il y a le cadre relaté : celui d'une guerre illustrée au coeur d’un conte intimiste. Ici on ne la raconte pas depuis le front, mais au sein d’un petit village danois où tout est plus paisible d’apparence. Le joueur incarne Gerda, une infirmière germano-danoise tiraillée entre les origines de sa famille et son pays d’accueil. Les premiers jours de l’occupation, en 1939, elle va devoir progressivement esquisser une alliance avec au choix, le camp allemand qui a déployé ses forces sur ses terres, ou la résistance qui agit dans l'ombre.



En parallèle, ce sont les tribulations d’une civile en temps de guerre que nous suivons : de la gestion des denrées au troc sur le marché noir. Des activités somme toute classiques mais qui s’inscrivent dans une volonté de retranscrire une réalité historique sans fantaisie. Le jeu assume pleinement sa dimension éducative et propose même quelques pans de contexte intéressants depuis votre inventaire, similaires à de petits rappels. Aussi le récit se montre relativement linéaire, mais vous offre le loisir d’accéder aux lieux cilbés de la map dans l’ordre que vous souhaitez. Enfin la voix de Gerda, très bonne, apporte une belle consistance à l'histoire.

Light RPG

Trois traits de la personnalité de Gerda peuvent être altérés de votre main : compassion, perspicacité, esprit. Une palette assez restreinte, qui définit le développement de votre personnage dans une certaine mesure. Si Gerda est douée d'une grande dose de compassion par exemple, elle débloquera des lignes de dialogue utiles allant dans ce sens. Cet aspect s’inscrit dans une dimension Light-RPG assez casualisée. Aussi vos choix influencent la confiance qui vous est accordée par les divers camps et personnages du jeu. Et celle-ci semble parfois facilement ébranlable : refuser à son père qu’il porte sa valise à sa place en début de partie vaut à Gerda un malus de confiance. La réaction parait un poil excessive. Enfin il sera toujours globalement aisé de déterminer par quelle action consolider vos liens avec au choix, l’occupation ou la résistance. Les débouchées restent assez évidentes. À l’avenir, il est en tout cas promis que “chaque décision peut engendrer de lourdes conséquences”. De même, il sera possible d’explorer de multiples embranchements et fins. Gerda : A Flame in Winter se rendra disponible courant 2022 sur PC et Nintendo Switch.