Depuis 2012, le rover Curiosity arpente la surface de la planète Mars. Véritable petit laboratoire mobile de 899 Kg, il continue d’envoyer photos et données vers la Terre. Et ce samedi 7 mai, il a fait une découverte plutôt surprenante !
10 ans, cela fait 10 ans maintenant que le rover Curiosity envoie des photos de la surface de la planète rouge. Des photos qui, pour beaucoup, nourrissent notre imagination. Et l’un de ces derniers clichés a beaucoup fait réagir et pour cause : il s’agit ni plus ni moins que de la photo d’une sorte de “porte” sur le flanc d’une paroie rocheuse !
Une porte sur Mars : vraiment ?
Certains ont bien évidemment conclu de ce simple cliché qu’une civilisation extra-terrestre ancienne avait vécu sur Mars et avait construit cette porte. Certains y sont même allés de leurs retouches d’images toutes plus farfelues les unes que les autres.
Les scientifiques et journalistes se sont évidemment empressés d’analyser le fameux cliché pour définir si oui ou non une porte avait vraiment été découverte sur Mars.
Et leur verdict est sans appel : non ! En fait, la réalité est nettement moins étrange comme l’explique le magazine spécialisé Ciel & Espace. Cette "porte" est en fait le résultat d'éboulements rocheux nés d’une simple cassure dans les sédiments.
On le voit d’ailleurs beaucoup mieux lorsqu’on dézoome sur un plan plus large : plusieurs fractures de la roche apparaissent alors.
Bien sûr il ne s'agit (sans doute) pas d'une porte alien, mais d'éboulements suite à des fractures dans la roche ! Sur ce plan large, on en distingue d'ailleurs beaucoup 👇 pic.twitter.com/j6ixPi4nJ3
— Ciel & Espace (@cieletespace) May 11, 2022
Le fait de distinguer un élément familier sur une simple forme dans une image porte d’ailleurs un nom : la paréidolie.
Le phénomène des paréidolies : qu’est-ce que c’est ?
Une paréidolie est un processus naturel de notre cerveau qui est capable de trouver des formes familières sur n’importe quelle image. C’est par exemple ce phénomène qui explique que nous voyons parfois des formes de visage ou d’animaux dans les nuages.
Ce processus peut aussi survenir avec du son : on reconnaît alors par exemple une voix dans le bruit du vent qui s'engouffre dans l’embrasure d’une porte. Le cerveau humain essaie en effet constamment de rattacher ce qu’il perçoit à quelque chose qu’il connait déjà.