
Outre le bilan de Sony, c'est la réunion avec ses investisseurs qui a permis d'en apprendre un peu plus sur la stratégie de Sony. Ici, le directeur financier de l'entreprise explique pourquoi Sony ne veut pas rendre disponibles ses AAA sur des services à abonnement
Sommaire
- Sony : le bilan financier est de sortie
- La qualité avant tout
Sony : le bilan financier est de sortie
Depuis hier matin, les constructeurs et éditeurs publient les résultats réalisés sur l'année fiscale. Concernant Sony, on a par exemple appris que la PlayStation 5 s'était distribuée à 11,5 millions d'unités entre avril 2021 et mars 2022. Des ventes de hardware décevante qui s'explique par la pénurie de composants alors que la demande est belle et bien là. A contrario, la branche jeu vidéo de Sony enregistre la meilleure année de toute son histoire d'un point de vue financier avec 2;5 milliards d'euros de bénéfices.
Néanmoins c'est d'un autre service PlayStation dont il est question dans cet article : le PS+. Le service par abonnement de Sony permet à ses utilisateurs de jouer en ligne, de bénéficier de réductions sur certains titres voire d'en télécharger certains gratuitement (Bloodborne ou encore Ratchet & Clank). Un service qui semble séduire puisque le bilan financier de Sony fait état de 47 millions d'abonnés. Toutefois, il est bon de rappeler que la formule va changer dès le mois de juin en incluant plusieurs modèles de souscriptions. Attendu comme un concurrent solide du Xbox Game Pass, ce nouveau PlayStation proposera l'accès en temps limité aux nouveaux jeux AAA PlayStation Studios avec le PS Plus Premium'. Une source d'interrogations pour les investisseurs.
La qualité avant tout
En effet, outre le bilan financier, c'est la réunion entre Sony et les investisseurs qui permet d'apporter des informations importantes sur un tel choix de la marque. Pourquoi ne pas distribuer les AAA dans ce type d'abonnements ? C'est Hiroki Totoki, le directeur financier de Sony, qui a pris la parole :
Les jeux de type AAA sur PlayStation, si on les distribue sur ces services de souscription, nous devrons peut-être réduire l'investissement qui leur est fait et cela va détériorer la qualité de ce type de titres. C'est là qu'est notre problème.
Un discours qui fait référence à des propos déjà tenus par Jim Ryan :
Les jeux que nous créons sont de plus en plus gros, de plus en plus beaux, de plus en plus riches et ont une narration de plus en plus puissante. Mettre ces titres dans un abonnement casserait ce cercle vertueux et nous ne serions pas capable d'investir dedans de la façon dont nous sommes aujourd'hui capable de le faire.