C'est l'une des plateformes incontestées du streaming et de la vidéo à la demande et pourtant, je n'y trouve pas mon bonheur. Abonnement trop cher ? Problème lié au catalogue ou simplement une expérience utilisateur qui ne me reste définitement pas en mémoire ? J'essaie d'analyser tout ça.
Sommaire
- Netflix : les abonnés en baisse
- Netflix : un catalogue indigeste
- Un retard critique en animes japonais
- Une formule et un prix en contradiction avec ma consommation
Netflix : les abonnés en baisse
Lors du mois d'avril, Netflix publiait ses résultats du premier trimestre 2022. Comme une partie d'entre-vous, je n'y ai pas trop prêté attention en me disant que la plateforme de streaming et de vidéos à la demande allait encore engranger de nombreux abonnés et ce grâce à son catalogue de plus en plus fourni. Pourtant, il faut reconnaître que j'ai été surpris : elle a enregistré une perte sèche de 200 000 abonnés. Alors oui, c'est une goutte d'eau dans l'océan de ses 220 millions d'abonnés (0,1%), mais ce n'est pas un nombre anodin. Bien que ce nombre résulte en partie des sanctions internationales de la Russie, il m'a fait réfléchir sur ma propre consommation de Netflix : moi-même arrêtant mon abonnement de manière régulière, j'ai essayé de décortiquer tout cela. Un comportement qui s'explique de deux manières, qui tournent autour du contenu du catalogue.
Netflix : un catalogue indigeste
En premier, je vais parler de ce trop pleins de séries et de films disponibles sur Netflix. Peut-être que je ne veux pas prendre le risque de regarder quelque chose qui finira par me déplaire mais je n'arrive tout simplement pas à choisir dans l'offre gargantuesque proposée. Un trop-plein qui se constitue de séries iconiques à rereregarder (Friends quand tu nous tiens) ou de nouvelles productions toutes plus originales les unes que les autres : je peux par exemple citer les séries proches du jeu vidéo, comme Arcane ou The Witcher, mais aussi du Stranger Things, La Casa de Papel, Peaky Blinders ou encore les excellents documentaires sportifs comme The Last Dance ou Formule 1 : Drive to Survive... qui provoque un enthousiasme non dissimulé quand on sait qu'une série similaire est en tournage sur le tennis. Malgré tout, j'ai le sentiment de ne pas arriver à rester sur la plateforme. Peut-être que l'algorithme des recommandations a du mal à me cerner, mais je ne suis pas balancé de séries en séries comme j'aimerai l'être. Dès lors, je m'abonne pour un mois en essayant de consommer tout le contenu dont on m'a parlé ailleurs que sur la plate-forme, une méthode qui se marie bien avec le second point que je vais souligner.
Un retard critique en animes japonais
Un point qui ne parlera qu'aux amateurs danimés japonais. 'Amateur de ce média depuis tout petit, je n'arrive pas à trouver ce que j'y cherche sur Netflix. La raison ? Le retard quasi-systématique de la plateforme sur les dernières saisons des gros blockbusters de l'animé, comme Demon Slayer, ou l'Attaque des Titans. À ce sujet, c'est une liste très longue de hits qui manquent à l'appel : Jujutsu Kaisen (pourtant manga le plus vendu au japon en 2021), Tokyo Revengers et les plus récents Horimiya ou Ranking of Kings. Alors oui, je suis souvent happé par les animés d'autres mangas très connus comme Naruto, Cowboy Bebop, Psycho-Pass ou encore Samurai Champloo. Mais ces œuvres ne sont pas suffisamment neuves pour me faire plonger plusieurs mois d'affilés sur la plateforme. Un constat qui s'observe aussi du côté des productions originales, pas suffisamment nombreuses pour me faire rester. Alors attention, il faut reconnaître que la quantité ne fait pas la qualité, d'autant que certains des animés sont à recommander (Violet Evergarden, Castlevania ou le récent Bubble). Mais ça ne suffit pas. Et comme évoqué ci-dessus, l'algorithme peine à me proposer du contenu en ligne avec celles-ci.
Une formule et un prix en contradiction avec ma consommation
En tout état de cause, deux ou trois mois d'abonnements par an me suffisent pour apaiser ma soif de contenu cinématographique grâce à Netflix. Une choix plus que confortée par la récente hausse des prix de la plateforme, d'autant que les offres proposées me paraissent incohérentes : vivant seul, je veux tout de même apprécier Netflix en bonne qualité, avec des vidéos HD. Formule que je peux avoir en passant que par l'abonnement à 13,49 €, soit celle qui permet d'avoir deux écrans en même temps. Selon moi, il serait plus juste de proposer la Full HD à tout le monde et faire augmenter le prix en fonction du nombre d'écrans simultanés souhaités. Si Netflix revient sur cette décision, peut-être que ma consommation changera alors. Mais ça n'a pas l'air d'être ce qu'a engagé la plateforme. Bien évidemment, il ne s'agit là que d'un constat personnel et chacun pourrra, ou non, se retrouver dans les propos étayés ci-dessus. Il convient simplement d'être honnête avec soi-même et de réaliser la différence entre un menu à la carte ou au buffet : soit l'on choisi ce que l'on veut manger, soit on risque l'overdose.