Le marché des ordinateurs portables devrait connaître une hausse des prix durant le deuxième semestre de l’année 2022. Une situation principalement liée à deux événements mondiaux.
Si vous comptiez changer de PC portable dans les semaines à venir, vous avez probablement tout à gagner à ne pas trop attendre, au risque de devoir modifier vos plans et votre budget : en effet, le média taiwanais DigiTimes tire la sonnette d’alarme concernant les prix des ordinateurs portables, qui pourraient connaître une hausse importante dans les prochains mois.
Selon le site, généralement très bien informé auprès des industriels, différents fabricants mondiaux d’ordinateurs « envisagent d’augmenter leurs tarifs pour refléter la hausse des coûts, notamment logistiques, au cours du second semestre 2022 ».
La guerre et la maladie, fléaux du high-tech
Cette décision est directement liée à la pénurie de composants qui secoue le monde depuis le début de la pandémie de Covid-19. À cela s’ajoutent les difficultés d'assemblage, principalement en raison de la fermeture des usines situées à Shanghai et dans ses environs. Aujourd’hui encore, la mégalopole chinoise est toujours confinée suite au retour en force du coronavirus le plus tristement célèbre au monde. Ses très nombreuses usines sont normalement employées pour produire en masse des ordinateurs et d’autres produits high-tech : depuis plus d’un mois, rien n’en sort, ou presque.
En parallèle, la guerre en Ukraine, menée par la Russie, ne fait qu’exacerber la pénurie de certaines matières premières, notamment le gaz néon, essentiel dans la fabrication de semi-conducteurs. Par ailleurs, des problèmes se posent également en ce qui concerne l’accès à l’énergie : beaucoup de pays dépendent de la Russie sur ce point, et les pressions sont nombreuses de toute part.
Un timing désastreux pour l’industrie
Cette information arrive quelques semaines seulement après de précédentes révélations de DigiTimes, qui annonçait fin mars que les fabricants d’ordinateurs portables comptaient baisser leurs tarifs pour relancer le marché. En effet, les prix avaient déjà beaucoup augmenté depuis deux ans, ce qui avait entraîné un effondrement des ventes. En les baissant, les constructeurs espéraient motiver les acheteurs à passer à la caisse.
Cette situation risque de ne pas arriver avant un bon moment, et c’est même le contraire qui risque de se produire. On peut se demander ce qu’il en sera pour les composants tels que les cartes graphiques qui, après des mois de hausses tarifaires parfois stratosphériques, commençaient à retrouver des tarifs abordables. Réponse, probablement, dans les semaines ou les mois à venir.