Mastodon : le nouveau Twitter, pas si nouveau que ça

C’est la folie chez Mastodon depuis hier. Le créateur de la plateforme a annoncé qu’elle est en train d’accueillir deux fois plus de personnes que le précédent record. Les fervents détracteurs d’Elon Musk s’y ruent et les quelques développeurs ont un peu de mal à suivre.

Le concept de Mastodon : un réseau social open source qui se veut le plus libre possible. Même si le service existe depuis 2016, il n’a explosé qu’en 2017 et vient de refaire surface avec le rachat d’Elon Musk.

En termes de fonctionnement et de design, on n'est vraiment pas dépaysé. Chacun peut poster une photo, vidéo ou du texte, avec une limite de caractères portée à 500 contre 280 sur Twitter. Il est possible de “reblog”, liker ou répondre à un poste, avec un système de fil d’actualité.

Les différences se situent plus en arrière-plan. Chacun peut créer un serveur appelé “instance” qui donne un nom de domaine aux utilisateurs qui le rejoignent (exemple : @Jean@mastodon.social). Il est tout à fait possible de communiquer ou de suivre un utilisateur d’une autre instance.

On peut comparer ce fonctionnement aux emails, où l’on peut envoyer un message à une adresse provenant d’un hébergeur différent (gmail, outlook…). Ainsi, on obtient une structure décentralisée, Mastodon représentant l'exact opposé d’une potentielle monocratie du patron de Tesla.

Une véritable option de remplacement de twitter ?

Pour l’instant, peu d’utilisateurs sont présents sur l’application mais il est fort probable que leur nombre augmente drastiquement dans les prochaines semaines. Compliqué de savoir si hype sera pérenne ou se tassera en peu de temps.

La première étape d’un basculement d’application reste de parvenir à se séparer du petit oiseau bleu. Que ce soit avec les tendances ou les tweets suggérés, Twitter a réussi à rendre son réseau social suffisamment addictif et difficile à laisser tomber. Si votre force mentale prend le dessus et que vous croyez en Mastodon, allez donc jeter un coup d'œil.