Alerte Rouge, Turning Red en version originale, n'a pas été doté d'une énorme campagne de communication et l'annulation de la sortie du film en salle n'a pas aidé, mais le bouche-à-oreille à très, très bien fait son travail.

Alerte Rouge : Quand le thème de la puberté séduit le public

Dans le 25e Pixar de l'Histoire, réalisé par Domee Shi et mis en musique par Ludwig Göransson, les specteurs font la rencontre de Mei Lee, une jeune fille de 13 ans qui se retrouve confontée aux difficultés et aux boulversements de l'adolescence. Toujours très polie, très bien élevée et obéissante, elle va petit à petit s'affirmer, alors que son corps évolue. Malheureusement, elle va se retrouver face à sa mère qui, dans son ambition de faire de sa fille une personne parfaite, néglige les intérêts personnels de Mei Lee.

Cette dernière peut heureusement compter sur ses amies, Miriam, Priya et Abby, toutes fans du boys band 4*Town. Mais là où tout se complique, c'est lorsque les émotions submergent Mei Lee. En effet, quand cela arrive, elle se transforme instantanément en immense panda roux, un pouvoir évidemment allégorique, qu'elle doit cacher pour éviter de faire peur aux gens.

Un succès immédiat et historique

Après Luca, Soul ou encore Raya et le Dernier Dragon, Alerte Rouge est donc arrivé sur Disney+ le 11 mars dernier. Et autant dire que le succès est au rendez-vous, puisque Disney et Pixar annoncent qu'Alerte Rouge a réalisé en une semaine le meilleur démarrage de toute la plateforme Disney+ ! Disney s'est basé sur le nombre d'heures de visionnage, mais s'est bien gardé de communiquer des chiffres précis.

Comme l'indique Hitek, plusieurs choses peuvent expliquer cet engouement. Premièrement, le bouche à oreille émanant des premières personnes à avoir vu le film, et qui indiquent que les sujets de l'adolescence, des chamboulements hormonaux et du rapport à la famille et à son autorité, relativement discrets dans ces productions, sont abordés avec beaucoup de douceur et d'ouverture. En parallèle, le film a fait parler de lui avant sa sortie lorsque Pixar avait accusé Disney de censurer l'écriture des films souhaitant présenter des personnages ouvertement gay.

Le panda roux est une métaphore non seulement de la puberté, mais aussi de ce que nous héritons de nos mères et de la façon dont nous gérons ce que nous héritons d'elles. Tous ces changements surviennent non seulement dans son corps, mais également dans sa relation avec sa mère et ses amis.

C'était toujours dans toutes les premières versions du film. C'était la première chose que nous avons mise en production. Tout le monde dans l'équipe était favorable à ce que nous ayons de vraies conversations sur les règles et sur ces moments parfois difficiles pour les jeunes filles. Il fallait que ce soit quelque chose de grinçant, mais aussi de drôle, pour normaliser le propos et qu'il puisse parler à tout le monde, ont déclaré Domee Shi et Lindsey Collins.