À l’aube du Ragnarök, Odin laisse parler sa rage vengeresse et ça fait mal !

Assassin's Creed Valhalla : L'Aube du Ragnarök est le troisième DLC d’Assassin’s Creed Valhalla. Après l’Irlande et la Francie, Eivor embarque pour une nouvelle aventure sous les traits du grand Dieu nordique : Odin. Cette extension nous propose donc une épopée divine en monde ouvert. Au programme, une toute nouvelle région, des pouvoirs et une bonne dose de colère divine, le tout disponible le 10 mars sur PC, PS5, Xbox Series, PS4, Xbox One et sans oublier Google Stadia. De quoi fournir l’odyssée la plus épique de ce début d’année, mais est-ce vraiment le cas ?

L'aube du Ragnarök

Adieu les terres d’Asgard, bonjour celles de Svartalfheim. Bien qu’Odin s’aventure peu dans ces contrées , il a cette fois une très bonne raison de le faire. Son fils Baldr a été enlevé par le géant du feu dévastateur, Surt. Et autant dire que le Père de toute chose est prêt à en découdre pour sauver sa progéniture. Mais attention, car tout acte a des conséquences et l’ombre du Ragnarök n’est pas loin.

Svartalfheim, un monde divin

Pas de surprise niveau graphismes. On retrouve les belles étendues d’AC Valhalla (et ses habituels bugs également). Svartalfheim est un monde riche. Entre les mines, les plaines glacées et les terres ravagées par la lave dévastatrice (et meurtrière pour nous) de Surt, on se plaît à découvrir ces nouveaux lieux qui changent de ce qu’on a l’habitude de voir. Et puis bien sûr le tout est très beau (particulièrement sur next-gen) et porté par une bande-son épique agréable. Une atmosphère qui constitue donc une belle entrée en matière pour l’un des neufs mondes de la mythologie nordique.

Odin tout puissant

Vous connaissez probablement Thor et son marteau magique. Et bien Odin, comme tout grand Dieu qui se respecte, n’est pas franchement en reste. Grâce à son Arrache-Hugr, il peut aspirer les pouvoirs des ennemis terrassés. Au nombre de cinq, ces pouvoirs lui permettent, par exemple, de se transformer en Muspel de feu pour affronter la lave ou en corbeau pour atteindre les moindres recoins de la carte. Vous pouvez ainsi vous en servir pour vous déplacer, mais aussi pour vous infiltrer en toute discrétion et abattre vos adversaires. Une nouveauté de gameplay assez complète donc, qui change vraiment l’expérience de jeu, que ce soit lors des phases d’exploration ou de combat.

Puisque l’on parle de ces derniers, sachez que ce DLC relève un peu leur difficulté. Que ce soit lors des pillages ou des combats de boss, venir à bout de vos ennemis n’a jamais été aussi dur. Ubisoft vous recommande de commencer l’aventure avec une puissance minimum de 320, et ce n’est pas pour rien. Même avec ce niveau, foncer dans le tas sera rédhibitoire. Odin a beau être puissant, c’est l’esquive qui sera votre meilleure alliée dans cette extension, surtout lors des impressionnants combats de boss. Notez que pour les curieux à la puissance plus faible, un boost vous sera proposé pour commencer l’Aube du Ragnarök.

Pour revenir aux nouveautés, dîtes bonjour à l’arène de la Valkyrie Kara. Alors non, vous n’y affronterez pas les valkyries (une pensée pour God of War), mais des boss issus des mythes d’Odin. Valider ces différents récits mythologiques vous permettra d’obtenir des récompenses uniques et particulièrement intéressantes. Malheureusement, l’expérience se révèle vite redondante.

Et ce n’est pas la nouvelle classe d’armes et l’apparition de la silice comme ressource qui vont changer la donne. Si on salue l’arrivée de ces dernières, couplées à quelques autres nouveautés, l’expérience de jeu reste fondamentalement la même à ce niveau.

Les mythes de la mythologie nordique

Côté scénario, l’Aube du Ragnarök remplit assez bien ses promesses. On retrouve un récit épique, ponctué de vengeances et trahisons en tout genre. Au passage, ce DLC nous offre un bel aperçu de la place des nains dans la mythologie nordique. Réduits à l’esclavage par Surt, ils ont tout intérêt à filer un coup de main à notre Odin, pour notre plus grand plaisir. Il faut dire que ce peuple nous offre des personnages hauts en couleur.

Si vous êtes amateurs de mythologie nordique, vous avez de quoi être servi. Entre les nains, les Muspel et autres Jötnar, il y a de quoi faire niveau folklore nordique. Et si ce sont les récits qui vous passionnent, sachez que Svartalfheim regorge de mémoires mythiques à découvrir pour en apprendre plus sur Odin, Thor, Loki, Freyja et les autres. Heureusement qu’ils sont là pour palier à une trame principale confuse et bien éloignée du mythe précédent le Ragnarök.

Deux fois plus de contenu

D’ailleurs, notez qu’il vous faudra une bonne quinzaine d’heures pour compléter l’histoire de ce DLC. Rajoutez-en dix autres pour faire le tour complet de Svartalfheim et vous obtenez un DLC deux fois plus volumineux que ses prédécesseurs. En prime, notez que le contenu annexe n’est pas si artificiel que dans le jeu initial et vous pourrez facilement en faire le tour sans vous lasser. Entre les nains à sauver et les mémoires mythiques à collecter, sans oublier les pillages et autres boss intermédiaires à abattre, il y a de quoi faire, sans en faire trop.

Si les aventures épiques et les récits mythologiques vous fascinent, vous avez frappé à la bonne porte. Avec son système de pouvoirs et ses nouveaux biomes à parcourir, L’Aube du Ragnarök renouvelle enfin une formule qui avait tendance à tourner en rond. Meilleure extension du titre, il s’agit vraiment une expérience à part qui se savoure avec plaisir, du moins si on arrive à y entrer. Avec son récit parfois confus, ce DLC pourrait malheureusement bien perdre de nombreux joueurs. Pour cette raison, nous lui attribuons la note de 15 sur 20.