Tous les deux plébiscités en masse, Elden Ring et Breath of the Wild font depuis quelque temps l'objet de comparaisons insistantes. À tort ou à raison ?
Cela fait maintenant quelques mois que les joueurs du monde entier s'attachent à comparer les univers de deux mastodontes du monde ouvert, l'un étant un classique cité à foison, l'autre se faisant tout juste une nouvelle place dans les rayons. "Est-ce que Elden Ring est le Breath of the Wild des Dark Souls ?" s'interroge notre Antistar sur Twitter ; "Elden Ring est le Breath Of the Wild des Souls, mais aussi le Skyrim de Breath of the Wild", clame quant à lui Ganesh ; "EldenRing est le fruit de toute l'expérience de From Software sous influence de Breath of the Wild", conclut pour sa part Atomium.
L'exploration façon Breath of the Wild ?
Les similitudes entre les deux titres étaient déjà longuement évoquées des mois avant la sortie du jeu From Software. Lors des premières preview, le média Wccftech écrivait notamment : "Elden Ring ressemble de plus en plus à un sombre Zelda : Breath of the Wild", d'abord pour une poignée de raisons évidentes : un immense monde ouvert peuplé de quelques PNJ sympathiques et d'une foule d'ennemis. Elden Ring, comme Zelda : Breath of the Wild, encourage la curiosité des joueurs et l'exploration sans jamais vraiment vous guider. Chacune des cartes est d'abord incomplète et renferme une histoire qui se découvre au fil de sa traversée. Une observation déjà faite dans notre test :
À la manière de The Legend of Zelda : Breath of the Wild, Elden Ring fait le choix d'un univers fantastique aux reliefs très prononcés, pour faire ressortir tout ce qui vaut le coup d'œil. Et le mieux c’est que ça marche très bien. L'absence de points d’intérêt contribue au mystère constant de l’Entre Terre, et oblige le joueur à garder les yeux rivés sur ce qu’il se passe en jeu, face à lui.
Il est donc bon de se perdre dans Elden Ring pour y découvrir tout un tas d’endroits mineurs comme majeurs. Vous n'êtes pas pour autant complétement laissés sur le carreau ; A la façon des feux de camp de Dark Souls, une traînée de lumière vous indiquera le chemin vers le prochain lieu majeur. Enfin pour le média Inverse, Elden Ring détrône même l'exploration de BOTW sur certains aspects :
Elden Ring va plus loin en parsemant son monde et sa carte d'une variété de repères visuels que les joueurs apprennent à reconnaître. Les statues et les tombes indiquent les découvertes à proximité, les églises fournissent de précieux coups de pouce de récupération, et vous ne savez jamais quand un boss mortel va surgir.
Reste les donjons, qui comme dans BOTW, sont libres d'accès. Dans notre test, nous constations à leur vue : "De nouveau, comme Breath of the Wild, il est possible de foncer dès les premiers instants dans les Legacy Dungeons, ces donjons souvent immenses, parfois obligatoires pour accéder à la suite du monde ouvert, représentatifs de l’expérience traditionnelle des Souls. Méthode qui n’est bien évidemment pas très conseillée, vous vous en doutez."
Mais toujours un goût prononcé de Souls
Quoi qu'il en soit, Elden Ring constitue avant tout une suite spirituelle aux Dark Souls et en conserve l'essence. Les créatures cachées dans les recoins sont toujours présentes, de même que les boss immenses et absolument épiques. Le design général, lui, reste toujours aussi tortueux et empli de secrets à dévoiler. Le nouveau venu accueille tout de même des nouveautés de taille pour la franchise : une monture, la possibilité de fuir une zone trop compliquée pour tenter sa chance ailleurs, ainsi qu'un saut vertical :
Sans oublier qu’Elden Ring accueille une nouveauté très importante : un saut vertical, façon Sekiro. De quoi monter sur les rambardes, bondir sur une corniche et rentrer par une fenêtre ouverte. Un vrai plaisir, surtout combiné à la dimension infiltration, elle aussi inédite, pouvant déboucher sur des situations vraiment agréables (rentrer par je-ne-sais-où, remarquer qu’il y a beaucoup trop d’ennemis, se mettre accroupi pour s’en sortir ou prendre les monstres à revers). Un plaisir qui demande toutefois des niveaux pensés pour. Et quand ce n’est pas le cas et qu’on est hors de l’open world, on peut avoir le sentiment de "seulement" jouer à Dark Souls.
Et pour gommer tout sentiment de frustation, le joueur peut compter sur les Effigies de Marika, de tout nouveaux checkpoints qui viennent s’ajouter aux Sîtes de Grâce. Elden Ring reste quand même à l'image de ses prédécesseurs un jeu exigeant, l’apprentissage des mouvements ennemis mais également votre résistance face à la pression étant la clé de la réussite. Le sentiment d’accomplissement est toujours bien présent. Mais la structure en monde ouvert aide indéniablement à passer outre les caps de difficulté. Reste qu'aujourd'hui, seuls 54% des joueurs ayant acheté le jeu sont venus à bout du premier boss obligatoire.
Elden Ring est bien parti pour être l'un des plus grands cartons de From Software. L'épisode a mis moins d'un jour pour atteindre les 765 000 joueurs simultanés sur Steam, soit largement plus que les 130 000 de Dark Souls III et 125 000 de Sekiro. Le public est tout de même plus difficile à convaincre que la presse ; Sur Metacritic trois jous après la sortie et alors que le jeu hérite d'un 97/100 côté journalistes, c'est seulement un 7,6/10 qui est signé par les joueurs. "Graphismes PS3, pas d'améliorations depuis Dark Souls 3, un monde ouvert vide..." peut-on lire dans les avis.