C’est un nouveau pavé dans la mare que vient de lancer Bloomberg, à travers un papier signé de la main de l’éminent journaliste Jason Schreier, au sujet du prochain jeu du créateur de la célèbre série de jeux vidéo Bioshock. En plus de s’enliser dans un développement à rallonge depuis maintenant quelques années, on apprend que le long silence du studio cachait, en réalité, des errances managériales.
Auréolé de succès pour son travail sur l’une des plus grandes licences du jeu vidéo, à savoir Bioshock, celui qui est également à l’origine de System Shock 2 s’en est allé vers de nouveaux horizons, sous la bannière de son propre studio Ghost Story Games, après l’aventure Bioshock Infinite. Cela remonte à plusieurs années, en 2013 précisément, mais, depuis 2014, du côté de Ken Levine et de l’ensemble de son studio, c’est l’omerta au sujet de leur tout premier jeu.
En réalité, derrière ce silence inquiétant, se cachait une bien triste réalité comme le relate Jason Schreier pour le site Bloomberg dans une longue enquête. Ces nouvelles informations sont l’occasion de découvrir les raisons à l’origine de ce silence radio qui n’en finissait plus et toutes font état d’ambitions démesurées et de grandes difficultés de gestion, aussi bien du projet que du personnel.
Un projet fantôme chez Ghost Story Games ?
Une quinzaine de témoignages d’anciens et actuels membres de l’équipe de développement abondent dans ce sens. Outre son incapacité à guider les membres de son équipe, il paraîtrait que Ken Levine ait du mal à clairement partagé sa vision sur le projet et qu’il ferait même preuve d’intimidation lorsque l’on vient à remettre en question ses idées ou que le travail réalisé ne lui convient pas, entraînant une série de burnout parmi les développeurs.
S’il se voulait un projet à échelle humaine — un effectif réduit de moins de trente personnes —, le jeu a vite été rattrapé par ses trop grandes ambitions, accumulant les objectifs qui ne collaient plus à l’ADN « indé » du titre en question. De ce que l’on en sait, le jeu était censé s’apparenter à un shooter de science-fiction — un pitch dans la veine de System Shock, évidemment — au sein d’une station spatiale où cohabitent plusieurs factions, trois exactement, dont le joueur doit gérer les relations.
- Source : Bloomberg
