Les opérateurs télécom contre-attaquent

Il y a quelques jours, une quinzaine d'opérateurs européens poussaient un énorme coup de gueule contre les plateformes telles que Netflix ou Youtube. La raison ? Ces dernières draineraient une grande partie du trafic en ligne, sans jamais apporter le moindre investissement. Sur un autre registre, c'est ce qui leur était également reproché vis-à-vis du cinéma.

Orange faisait partie de ces opérateurs en colère, et a transmis cette fièvre à ces compères français. Il faut dire que ces derniers n'ont récemment eu d'autres choix que d'investir pour faire face à la demande générée par ces plateformes. Ce ne sont pas moins de trois milliards d'euros qui ont été investis dans le réseau mobile. Notez que les flux vidéos ont, à eux seuls, absorbés plus du tiers de cette somme. Alors quand on sait que Netflix, Google, Facebook et Akamai (Disney) bouffent quasiment les deux tiers de la bande passante en France, sans jamais mettre la main à la poche, on peut comprendre la grogne du moment.

Flux limités sur téléphone

Sans compter que les opérateurs surfent en ce moment sur la vague environmentale, en proposant de réduire leur impact sur notre planète. Une décision qui n'est pas vraiment compatible avec la demande grandissante émergeant de ce genre de plateformes. Mais alors que faire ?

Et bien selon les derniers bruits de couloir, les opérateurs seraient en train de mettre au point une charte de régulation. En son sein, une règle fait déjà débat : la possibilité de plafonner la résolution des flux à 480p sur mobile. Une résolution plus élevée est jugée inutile par certains observateurs. Sans compter qu'elle coûte cher, environnementalement parlant.

Mais 480p ce n'est pas grand-chose, surtout aujourd'hui. S'il sera toujours possible de regarder des programmes sur ces plateformes, leur qualité sera sérieusement altérée. Autant dire que vos trajets dans les transports en commun risquent d'être bien moins appréciables... Si cela reste encore à confirmer, de telles mesures sont probables. Rappelez-vous, lors du premier confinement, les flux avaient été limités pour permettre à tout le monde de travailler sans trop de problèmes.