Call of Duty : Warzone connaît sa plus grosse mise à jour depuis son lancement, avec la disparition de Verdansk au profit d’une nouvelle carte très différente. Bienvenue sur Caldera, une île luxuriante où l’on aimerait bien passer quelques semaines à se dorer la pilule. Nous l’avons testé, voici nos premières impressions.
Lancé en mars 2020, Call of Duty : Warzone a été, pour beaucoup, le jeu du confinement et s'est rapidement placé comme un des plus gros succès de l'année pour Activision-Blizzard, à tel point qu'il a largement aidé à faire vendre des exemplaires de Modern Warfare. Après plus de 1 an et demi et bons et loyaux services , la carte d'origine - Verdansk - prend sa retraite et se retrouve remplacée par un tout nouvel environnement, appelé Caldera. Changement radical d'ambiance, puisque l'on passe d'une zone un peu grise et terne, très inspirée de PUBG, à une île luxuriante, qui mélange jungle, lagon, plage et même un volcan en plein milieu.
Les points d'intérêt sont donc nombreux et, surtout, variés. Vous n'avez en effet que l'embarras du choix au moment de choisir une zone de largage : des champs parsemés de charmantes maisons au style colonial, une ville à l'architecture rappelant un peu Cuba, des mines et les tunnels qui vont avec, un phare sur une presqu'île... Ici, le relief est roi et, si les immeubles sont bien moins hauts que sur Verdansk, les nombreux dénivelés naturels offrent de belles opportunités de balades... et d'embuscades.
Sea, Frag & Sun
Caldera est donc extrêmement différente de Verdansk et il faut avouer que le dépaysement est au rendez-vous. À tel point que l'on a très envie de flâner aux abords du resort, admirant le coucher de soleil se refléter sur la mer, posé sur un transat. C'est sans doute la première qualité de Warzone Pacific : un environnement varié et réussi, que l'on a peu l'habitude de voir dans un battle-royale et qui pousse constamment à l'exploration. Il va en effet falloir de nombreuses parties pour connaître tous les secrets de la carte, sans doute plus que sur Verdansk. Caldera semble un peu plus “tortueuse”, notamment avec de nombreux raccourcis et chemin alternatifs pour arriver au même point.
Artistiquement réussi, Caldera est cependant victime d’une moteur graphique inchangé depuis Warzone, qui est donc celui du Modern Warfare de 2019. On profite certes du DLSS et du ray-tracing sur PC, mais on regrette certaines textures un peu rugueuses, de la végétation qui apparaît parfois au dernier moment ou encore un manque de météo rendant l’environnement un peu trop statique. Et ne comptez pas non plus sur la destruction partielle des décors, comme dans Vanguard. Bref, d’un point de vue purement technique, Warzone Pacific commence à accuser son âge.
Précision importante : nous n’avons testé la carte que sur PC et nous n’avons pas rencontré les bugs constatés par de nombreux joueurs sur PS5 ou Xbox Series X. En dehors de quelques glitchs et artefacts visuels pas bien méchants (et qui ont disparu au bout de quelques secondes), notre expérience s’est faite sans accroc majeur.
Tora ! Tora ! Tora !
Côté gameplay, plusieurs changements devraient relancer l'intérêt des joueurs, à commencer par la présence des avions, pilotables comme n'importe quel véhicule terrestre. Très faciles à manier, ils sont dotés d’une mitrailleuse et permettent de traverser rapidement la carte. Une bonne façon de sauver sa peau quand le nuage toxique vous rattrape. Mais ne vous croyez pas invincible dans les airs pour autant, puisque des canons antiaériens parsèment Caldera et vous pouvez donc vous faire abattre en plein vol. L’ajout des avions ne semble en tout cas pas déséquilibrer le jeu, puisque ceux-ci restent relativement peu nombreux sur la carte. Ils sont aussi l’occasion, lorsque l’on est au sol, d’une source de stress supplémentaire. Le vrombissement d’un moteur au-dessus de nous va en effet nous pousser à trouver rapidement un abri afin d’éviter d’être fauchés par une salve d’artillerie.
L’arsenal de Warzone Pacific s’adapte également au contexte historique de la Seconde Guerre mondiale, avec des armes moins évoluées, même si l’on retrouve tout de même quelques entorses au réalisme. En revanche, les équipements personnalisés créés précédemment sont souvent caducs, car plusieurs armes et accessoires ne sont tout simplement plus disponibles. L’exemple le plus parlant est le capteur de rythme cardiaque qui permettait de détecter la présence d’un adversaire (façon Alien), et qui a ici totalement disparu. Des changements qui risquent de ne pas plaire à tout le monde, mais qui nous forcent à nous réadapter au nouvel environnement.
Warzone Pacific, incarné par sa carte Caldera, propose ainsi suffisamment de nouveautés, et surtout un changement radical de décor, pour nous donner envie de replonger. Le fond reste le même et l’on retrouve le gameplay et le rythme typique de Warzone et de Call of Duty, mais la variété des points d’intérêts et l’envie de partir à la découverte des secrets de l’île offre un vrai bol d’air frais au battle-royale d’Activision-Blizzard. Plutôt stable et propre sur PC, le jeu doit cependant s’améliorer sur console de nouvelle génération, mais l’envie de relancer une partie après être à passé à “ça” du Top 1 est plus que jamais là, ce qui est plutôt bon signe. Regrette-t-on Verdansk et ses immeubles vestiges de l’URSS ? Pas le moins du monde, mais il faut avouer que l’on aurait aimé que les deux cartes cohabitent. Peut-être pour la prochaine mise à jour majeure ?
Rappelons, enfin, que Warzone Pacific est accessible dès à présent à toutes celles et ceux qui possèdent Call of Duty : Vanguard. La nouvelle carte sera accessible pour tout le monde, gratuitement, le 9 décembre.
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