L'éditeur de Grand Theft Auto s'est attaqué au jeu de Josef Fares, et Hazelight est forcé de renoncer à la marque ...
Take-Two Interactive s'est opposé à l'enregistrement de la marque It Takes Two, parce que son nom serait "trop proche" du nom de l'éditeur, peu après que le jeu soit lancé en mars. On apprend désormais grâce à Eurogamer que c'est acté, Hazelight a dû abandonner la marque ...
La franchise It Takes Two déjà morte ?
It Takes Two est un des gros succès critiques, tant dans la presse que chez les joueurs, de cette année, comme le montre le test de 87 qui lui avait attribué la note de 18/20. Le jeu en coopération a même été élu meilleur jeu multijoueur de l'année lors des Golden Joystick Awards. Malheureusement, la franchise pourrait déjà être terminée ... En effet, Hazelight, le studio fondé par Josef Fares et à l'origine du titre, a confirmé dans un avis officiel d'abandon émis par l'USPTO (le Bureau américain des brevets et des marques de commerce), abandonner la propriété de ce nom.
Cela signifie donc qu'une potentielle suite est déjà en péril : soit elle peut exister sous un autre nom, ce qui risque de faire perdre une part des fans du jeu qui ne suivent pas forcément l'actualité vidéoludique et ne reconnaitront pas leur jeu quand la suite sortira ; soit elle peut exister sous le même nom, mais là on est dans le flou. En effet, Hazelight affirme encore espérer une résolution de cette affaire qui ne les force pas à changer de nom, mais qu'est-ce que ça leur coûtera ? Pire, si l'affaire traîne en longueur et ne tourne pas du côté de la résolution amiable, qu'est-ce que cela peut signifier pour le jeu It Takes Two, déjà sorti ?
Take-Two, éditeur agressif et procédurier
Ce qui fait du bruit au sujet de cette affaire n'est pas seulement l'idée de ce combat de David contre Goliath. C'est que Goliath n'en est pas à son coup d'essai. En effet, Take-Two - éditeur à la capitalisation boursière de 18 milliards de dollars - enchaîne les procédures de ce genre ces dernières années. Les annales de l'USPTO montrent clairement que Take-Two use énormément des réclamations de ce type.
Ce qui saute aux yeux surtout, c'est que l'éditeur Take-Two ne s'attaque qu'à plus petit que lui. Comme le souligne Forbes, Pepsi vend sa marque d'energy-drink Rockstar depuis un moment sans jamais avoir été inquiété par l'éditeur de GTA. L'avocat Richard Hoeg explique dans son podcast dédié au sujet que Take-Two est très clairement beaucoup plus agressif et procédurier que les autres éditeurs en ce qui concerne les brevets et noms de marques :
Si vous regardez la Commission de première instance et d'appel, vous pouvez voir que Take-Two a déposé des demandes de prolongation pour au moins 25 contestations au cours des trois derniers mois. La majorité des autres entreprises de jeux vidéo doivent remonter à six ou sept ans pour atteindre un tel nombre. Take-Two est vraiment très agressif.
Enfin, Forbes souligne un dernier point qui ne donnera pas raison à l'éditeur : ça n'est pas du tout le même "taking two". "Take-Two" fait référence au jargon du cinéma, c'est la "Prise deux", qui métaphoriquement peut aussi vouloir dire "on reprend", dans la vie en général. "It Takes Two" est à prendre au premier degré, ça veut dire "il en faut deux", dans le cas du jeu on parle de joueurs, car c'est un jeu coopératif.
Pour rappel, It Takes Two est en compétition pour devenir le Game of the Year des Game Awards, qui auront lieu dans la nuit du 9 au 10 décembre.
A lire ensuite :