Après des semaines de fuites et de rumeurs, GTA The Trilogy: The Definitive Edition a enfin été officialisé par Rockstar. La nature de cette réédition est encore obscure, mais le studio mentionne des améliorations visuelles et d’autres ajustements. S’il est difficile de savoir ce qu’il sera vraiment, on peut plus aisément se demander si ces trois titres seront encore au niveau des années plus tard. Revenons donc sur ces piliers de l’histoire de Rockstar pour déterminer si oui ou non, ces titres sont capables de nous faire oublier leur grand âge.
Des contours veillissants
GTA III souffle sa vingtième bougie cette année. C’est d’ailleurs la raison qui a poussé Rockstar à travailler sur la réédition de cette trilogie. C’est un anniversaire qui est important pour la licence, mais pas que, parce que GTA III n’est pas que le début de la série telle qu’on la connait. C’est également le début de tout un genre et d’une philosophie de game design qui a fait date. En son temps, GTA III a offert une fantastique mégalopole aux joueurs avides de liberté. En 2001, se mouvoir sans aucune contrainte dans une ville crédible, inspirée de New York, entièrement modélisée en 3D, c’était du jamais vu. Aucun jeu n’avait permis aux joueurs de s’approprier un monde d’une telle ampleur.
Si l’effet Waouh n’est peut-être plus présent, découvrir la base de tout un pan du jeu vidéo moderne reste grisant. Les deux épisodes qui suivirent, Vice City et San Andreas ont tous les deux perfectionné la formule en ajoutant de nouveaux types de véhicules, d’armes et en gavant le titre de contenu. Malheureusement, le temps n’a pas été très clément avec le gameplay de ces épisodes. Entre la conduite perfectible et le shoot rudimentaire, il y a de quoi pester contre une maniabilité vieille de 20 ans. Espérons que ces aspects seront ajustés dans cette nouvelle version.
Une structure old school, mais solide
La structure, elle, n’a finalement que très peu évolué au fil des années. Si l’intégration des missions s’est perfectionnée, le fonctionnement du jeu, lui, reste à peu de choses près identique. Le joueur arpente librement les rues de Los Santos, Liberty City et Vice City, et prend part, quand il le désire, à des missions scénarisées et scriptées faisant progresser l’histoire. Ces dernières sont généralement délirantes, et permettent de profiter de cutscenes particulièrement bien écrites pour l’époque. Satiriques et caricaturales, les séquences narratives de ces épisodes tranchent avec le revirement opéré par Rockstar pour le quatrième épisode de la saga. Grand Theft Auto était alors bien moins sérieux, même si GTA V renoue quelque peu avec les racines plus humoristiques de la licence.
Pour le reste, en se replongeant dans ces opus, on pourra apprécier leur ambiance si caractéristique. Si tous proposent de se plonger dans le milieu de la pègre, chacun offre un contexte différent. GTA III place le joueur au cœur de conflits mettant en scène des familles inspirées des mafias new-yorkaises. Vice City pioche allègrement dans l’imagerie des 80’s à Miami, et cite directement la série Miami Vice. San Andreas met le joueur aux commandes de CJ, embarqué malgré lui dans des guerres de gang de Los Santos. Chaque épisode à une identité marquée, et offre une plongée dans une mégalopole américaine différente. Il y a donc de quoi être dépaysé.
Finalement, les défauts de ces titres que le temps aura amplifié sont probablement les plus aisés à corriger via une réédition. Leur structure et leur narration, elles, n’ont pratiquement pas changé. Se remettre dans les bottes de Claude, Tommy et CJ ne devrait donc pas être trop compliqué.