Samedi, lors du show Netflix baptisé “TUDUM”, l’avenir de la plateforme vidéo fut abordé avec de multiples projets dévoilés. Entre autres, un gros focus fut fait sur The Witcher qui établira son propre univers : d’abord en prolongeant la série en live-action avec Henry Cavill bien entendu, puisqu’la Saison 2 arrivera en décembre et qu’une troisième a d’ores et déjà été confirmée. De plus, une autre série en live action, baptisée Blood Origin, se consacrera à l’origine des sorceleurs dans un récit prenant place plus d’un millénaire avant les aventures de Geralt de Riv. Enfin, nous avons appris l’existence d’un autre projet dédié… au jeune public.

The Witcher, trop violent pour les enfants ?

À part cette brève description, on ne sait pas grand-chose de ce spin-off a priori surprenant. Prendra-t-il la forme d’un dessin animé comme The Witcher Nightmare of the Wolf, le film récemment sorti et axé sur Vesemir, ou bien d’une histoire tournée avec de véritables acteurs ? Difficile à dire.

En attendant plus d’informations, les internautes aiment débattre de la pertinence de ce projet pour enfants : pour beaucoup, il est inapproprié car l’univers de The Witcher est avant tout adulte, sombre et particulièrement violent. La peur de “mainstreamiser” la franchise est réelle et a donc poussé Lauren Schmidt Hissrich, la productrice à la tête de la saga sur Netflix, à défendre ses idées sur Twitter.

Je suis d'accord, The Witcher relève d’un univers sombre et mature. J'irais même plus loin : il est controversé, politique et représente un microcosme de l'humanité, pour toute sa bonté et tout son mal.

Mais je crois, et je le crois FORTEMENT, que les dilemmes moraux et la grisaille éthique que les adultes aiment dans cet univers peuvent être étendus à des histoires dont les enfants de ce monde chaotique ont désespérément besoin et dont ils pourraient bénéficier.

Et Lauren Schmidr Hissrich tient d’ailleurs un rapport tout particulier à l’enfance : elle-même mère de famille, elle a déjà impliqué l’un de ses fils dans Nightmare of the Wolf, qui prête sa voix à un enfant tout particulier à la fin du long-métrage. Elle poursuit alors, toujours le réseau social :

Je dis ça en tant que maman d'un enfant de 8 ans et d'un autre de 10. Ils m'ont supplié de regarder l'émission mais ils ne peuvent pas : ce n'est pas approprié, c’est trop mature et sombre, comme on dit. Mais si je peux m'asseoir avec eux et regarder une version qu'ils aiment, une dont ils peuvent rire, une qui “comprend” leur petite mais significative place dans le monde - qui pourrait être une base pour aborder de grands sujets comme le racisme, le sexisme, ce que ça signifie d'être un monstre, comment lutter contre ces sombres facettes de l'humanité, comprendre qu’il y a une place pour chacun de nous - alors j’en suis.

Évidemment, le but d’un tel projet n’est pas que moral, voire psychologique : il est aussi marketing.

Et oui, j'espère que cela agrandira l'audience de la marque. J'adore le monde du sorceleur et je veux que plus de gens l'aiment aussi, quel que soit leur âge.

Une noble volonté qui satisfait sans doute Netflix, qui semble donner carter blanche pour l’expansion progressive de The Wither sur son catalogue. En attendant de voir à quoi cette histoire pour les jeunes ressemblera, on se donne donc rendez-vous le 17 décembre pour la Saison 2 avec notre cher interprète de Superman, décidément bien la peau de ce bon vieux Geralt.