Dire que les épisodes 7, 8 et 9 ont divisé est un euphémisme. La postlogie, sortie au cinéma entre 2015 et 2019, continue de faire parler et à recevoir de nombreuses critiques dont celle de Marcia Lucas, monteuse oscarisée pour Un Nouvel Espoir et ex-femme de George Lucas.
Considérée comme la sauveuse du premier film qu'elle a entièrement remonté, et à l'origine du casting de Mark Hamill, Marcia Lucas s'est montrée extrêmement dure à l'encontre de la postlogie dans la préface du livre Howard Kazajian : A Producer's Life de J.W. Rinzler. Elle s'en prend notamment à Kathleen Kennedy, présidente de LucasFilm, ainsi qu'à J.J. Abrams (Episodes VII et IX), en affirmant qu'ils n'ont aucune connaissance de l'univers et qu'ils n'ont tout simplement "rien compris". Attention, car si vous n'avez pas encore vu les films, ce qui suit présente un risque de spoil majeur. Soyez donc bien sûrs de vous avant de cliquer sur la balise. Elle n'est pas non plus très tendre avec le personnage de Rey, sans pour autant s'en prendre à Daisy Ridley.
J.J. Abrams a écrit ces histoires, et quand j'ai vu le film où ils tuent Han Solo, j'étais furieuse... Définitivement, il n'y avait aucune raison de le faire et ça ne rime à rien. Je me suis dit : "vous n'avez pas l'histoire du Jedi, vous n'avez pas la magie de Star Wars". Vous vous débarrassez de Han Solo ? Et puis à la fin, ils font disparaître Luke. Ils ont tué Han Solo. Ils ont tué Luke Skywalker, ils n'ont plus la princesse Leia, et ils crachent des films tous les ans.
(Concernant Rey), ils pensent que c'est important de plaire à un public féminin, donc leur personnage principal est cette femme, qui est censée avoir des pouvoirs de Jedi. Mais (initialement) on ne sait pas comment elle a obtenu ces pouvoirs, ni qui elle est. Les intrigues sont épouvantables et affreuses, vous pouvez me citer.
Elle dirige ensuite ses critiques envers la prélogie, composée des Episodes 1, 2 et 3, sortis enter 1999 et 2005. Elle indique avoir été très déçue de ce qu'a proposé George Lucas au regard des éléments dont il disposait pour développer un peu plus son propre univers :
Je me souviens être allé sur le parking, m'être assise dans ma voiture et avoir pleuré. (...) George avait une mine tellement riche de choses à exploiter, une palette tellement large pour raconter des histoires... Il y avait des choses que je n'aimais pas dans le casting, et des choses que je n'aimais pas dans l'histoire, c'était juste un plaisir pour les yeux.
Pour autant, les nombreux débats qui persistent sur les films n'entravent pas la bonne marche de la licence, toujours aussi puissante. La série The Mandalorian a cartonné, celle dédiée à Obi-Wan est en approche, de nombreux jeux sont en production, tandis que la parution de romans et de comics se poursuit. Star Wars reste une licence extrêmement puissante, qui, si on la détache de l'univers Disney auquel elle appartient désormais, a rapporté à elle seule 65,6 milliards de dollars.
- Via : Premiere, Le Point, IGN France