Prodeus

Particulièrement inspiré par les deux premiers Doom, Prodeus parvient cependant à trouver sa propre identité à travers quelques très bonnes idées. Visuellement, le titre est ainsi particulièrement accrocheur, grâce à un système de particules et d’éclairage travaillé, qui permet notamment de profiter d’effets gores très efficaces. Le jeu mise également sur un système d’animation qui ressemble à de la “stop-motion” (animation image par image), ce qui donne un cachet fou à tous les ennemis du jeu. Mais surtout, Prodeus s’avère ultra jouissif à jouer grâce à des armes qui ont une patate d’enfer. Encore en accès anticipé, Prodeus rattrape son manque de contenu solo par de nombreuses cartes de qualité créées par une communauté déjà très active. Le jeu est par ailleurs fourni avec un éditeur de cartes.

Ultrakill

Surnommé avec humour “Devil May Quake” par ses créateurs, ULTRAKILL est un trip furieux et hypnotisant, qui revient à l’essence même de ce genre de jeu : bouger constamment, viser correctement et réagir au quart de tour. Basé sur une succession d’arènes souvent bien pensées, Ultrakill vous demande de venir à bout de plusieurs vagues d’ennemis, en essayant de faire le meilleur score possible, c'est-à-dire en multipliant les combos. Le jeu est très, très rapide, d’autant plus que vous avez la capacité d’enchainer plusieurs “dash” d’affilés, que ce soit sur le sol ou dans les airs. Les armes sont également particulièrement réussies, avec à chaque fois une seconde utilisation qui complète à merveille l’attaque de base. Le jeu est, sans surprise, assez difficile et le rendu visuel est volontairement très épuré, afin que l’on se concentre sur l’essentiel : survivre. Ultrakill est pour le moment en accès anticipé, mais dispose déjà d’un contenu conséquent.

Ion Fury

Duke Nukem et ses vannes bien senties vous manquent ? Voici Shelly “Bombshell” Harrisson, son pendant féminin, qui aurait dû à l’origine apparaître dans Duke Nukem Forever. 3D Realms a cependant décidé de lui donner une seconde vie à travers Ion Fury, un FPS qui s’inspire énormément de Duke Nukem 3D, à tel point qu’il utilise le même moteur. Tout y est : l’humour bas du front, les vannes de l’héroïne, les armes “over the top” et des niveaux immenses, très labyrinthiques et partiellement destructibles. Le jeu prend place à “Neo-Washington” et vous demande de mettre fin à une invasion extraterrestre. Bien évidemment, l’histoire n’est que prétexte à dérouiller de l’alien dans une joyeuse ambiance de série B. Ion Fury n’est pas le jeu le plus original de la liste, mais s’avère un parfait palliatif si vous êtes en manque de jeux “à la Duke 3D”.

Amid Evil

Parmi les grands noms de FPS des années 90, on pense bien entendu à Doom, Quake ou Duke Nukem. Mais peut-être un peu moins à Heretic et Hexen, deux titres qui avaient la particularité de se dérouler dans un univers teinté de médiéval fantastique. C’est là qu’il faut trouver l’inspiration d'Amid Evil, un jeu au design un peu fou, qui fait la part belle aux glaives magiques et aux bâtons capables de lancer des boules d'énergie. Visuellement, Amid Evil est l’un des plus beaux titres de cette sélection, grâce à un design qui mélange la magie, mais également un côté “steampunk” très intéressant. C’est aussi le seul titre à supporter les effets en ray-tracing, si vous avez une carte graphique compatible (la fonction est encore en bêta, mais son activation est expliquée sur la page Steam du jeu). Nerveux, efficace et très original, Amid Evil est également une leçon de level-design.

Wrath : Aeon of Ruin

Également édité par 3D Realms (qui est décidément en train de devenir la compagnie spécialisée dans les FPS rétro, avec New Blood Interactive), Wrath : Aeon of Ruin est pour le moment en accès anticipé, mais s’avère tout à fait recommandable, que ce soit en matière de contenus ou d'absence de bug. Crée avec le moteur id Tech 2 ayant servi de base au premier Quake, Wrath : Aeon of Ruin reprend en partie l’esthétique du jeu d’id Software sorti en 1996, avec toutefois une touche de dark-fantasy, qui lui va à merveille. L’ambiance donne dans le médiéval et le gothique, les armes transpercent les démons dans tous les sens et le level design, très ouvert, fait la part belle à l’exploration, au risque, parfois, de tourner en rond. Le système de progression est également assez exigeant, puisque chaque sauvegarde consomme 1 artefact qu’il faut recharger en parcourant le niveau. Il faut donc bien choisir son moment pour poser un checkpoint.

Post Void

Attention, jeu (très) bizarre. Visuellement, Post Void est sans doute le titre le plus clivant de cette sélection et il convient de vous mettre en garde. L’ami 87 nous parlait ainsi dans son récent test : “les personnes sujettes à l'épilepsie sont priées de fuir Post Void comme la peste. Le titre de YCJY Games opte pour un parti pris graphique pour le moins rétro, mais particulièrement criard, où chaque coup de pistolet crée un flash à l'écran au même titre que tous les coups reçus." Si vous acceptez de rentrer dans ce trip très étrange, vous découvrirez un FPS teinté de Rogue-Lite, particulièrement hypnotisant et addictif. Votre but est ici de trouver la sortie du niveau le plus vite possible, car votre barre de vie baisse inexorablement. Seul moyen pour vous maintenir à flot : tuer des ennemis. Entre chaque niveau, vous pouvez choisir un bonus, qui va vous aider à aller toujours un peu plus loin. Le concept n’est pas nouveau, mais, appliqué à un FPS ultra speed, fonctionne particulièrement bien. Un jeu qui n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains, mais qui a l’avantage d’être vendu à tout petit prix (2,50€).

Dusk

Si vous ne devez jouer qu’à un seul FPS rétro de cette sélection, vous pouvez vous jeter les yeux fermés sur Dusk, probablement l’un des meilleurs jeux de tir de ces dernières années. Développé par une seule personne - David Szymanski - et édité par New Blood Interactive, Dusk jouit d’une ambiance unique, à mi-chemin entre un roman de Stephen King et un trip gothico-industriel à la Quake. Ne vous arrêtez pas, par ailleurs, à ses premiers niveaux, sympathiques, mais pas très originaux, car le jeu ne fait que se bonifier au fil des heures et dévoile sa richesse progressivement. L’arsenal est formidable, les sensations de combats excellentes et, par-dessous tout, le level-design fait preuve d’une intelligence hors norme. Pour couronner le tout, un grand soin a été apporté au sound-design et à la bande-son, à mi-chemin entre le métal, l’indus et des plages électroniques très atmosphériques.