
Alors que les adaptations de jeux vidéo connaissent une période florissante, ne serait-ce que grâce à Netflix, jamais avare quand il s'agit de proposer séries et autres films reposant sur notre univers de prédilection, l'adaptation cinématographique live ne date pas d'hier. Depuis 1993, elles sont régulièrement sorties dans les salles obscures en connaissant des succès plus ou moins importants. Alors que le reboot de Mortal Kombat est attendu pour le 16 avril prochain, nous nous sommes penchés sur le cas des adaptations live ayant le plus engrangé de billets verts au niveau mondial.
Avant de vous proposer ce classement, il y a certaines choses à savoir. Il ne s'agit pas ici d'un Top des films les plus rentables (à l'inverse de ce que nous vous avions proposé en 2016) mais bel et bien de ceux ayant le plus rapporté au box-office mondial. La rentabilité d'un projet étant basée sur la différence entre le budget initial du film (ainsi que ses dépenses marketing) et ce qu'il a rapporté, il nous a semblé cette fois plus simple de ne prendre en compte que la donnée du box-office.
Précisons également que nous ne parlons ici que des adaptations Live. Sont donc exclues les adaptations animées, qu'elles soient sorties sous forme de films ou d'OAV.
Enfin, notez que vous trouverez en bas de cet article les 10 adaptations qui ont le moins rapporté au box-office, ici aussi au niveau mondial.

Warcraft : Le Commencement
- Date de sortie : 2016
- Box-Office : 439,048 millions de $
- Critiques : Warcraft Le Commencement : L'avis de la Rédaction

Alors qu'il était en première position de notre top lié à la rentabilité des adaptations en 2016, Warcraft : Le Commencement l'est à nouveau lorsque la seule question du box-office est évoquée. Ce statut de leader doit beaucoup au marché chinois puisque en deux jours, le long-métrage avait réussi à engranger la coquette somme de 91 millions de dollars dans l'Empire du Milieu. Notons d'ailleurs que parmi les producteurs du film, on y trouve la société chinoise Tencent. Réalisé par Duncan Jones (fils du chanteur David Bowie et accessoirement réalisateur de Moon et Source Code), le film divisera grandement le public, fans et nouveaux venus n'ayant pas forcément le même rapport vis-à-vis de l'histoire ou des nombreux easter eggs présents. Nous concernant, nous vous avions proposé à l'époque deux critiques afin de confronter l'avis de Mr Deriv (fin connaisseur de WoW) et celui de votre serviteur, étranger à l'univers d'Azeroth et de Draenor.

Pokémon : Détective Pikachu
- Date de sortie : 2019
- Box-Office : 433,005 millions de $

Directement liée au jeu Détective Pikachu sorti en 2018 en France, il s'agit ici de la première adaptation de Pokémon. Bien que le scénario soit perclus d'incohérences, le résultat n'en reste pas moins fort réjouissant, ceci étant entre autres dû au doublage de Ryan Reynolds (Deadpool, Life, Six Underground) en version originale qui participera également à la motion capture de Pikachu. L'acteur ayant visiblement pris beaucoup de plaisir à incarner ce personnage, cela se ressent dans le film qui joue très souvent entre l'image kawaï véhiculée par Pikachu et sa façon d'être parfois bourrue ou son addiction au café.

Rampage : Hors de contrôle
- Date de sortie : 2018
- Box-Office : 428,028 millions de $
- Critique : Rampage : The Rock hors de Contrôle ?

S'inscrivant dans la droite lignée des films de monstres type King Kong ou Pacific Rim, Rampage : Hors de Contrôle cherche davantage à mettre en avant sa star que le jeu dont il s'inspire, sorti en 1986 en Arcade et dont le scénario pourrait tenir sur la tranche d'un timbre poste. S'articulant autour de scènes de destruction massives et d'affrontements entre les trois créatures du film, le spectacle s'avère malheureusement assez conventionnel, ne sachant jamais vraiment où se situer entre action, humour et gore. Et ce ne sont pas les exactions de The Rock qui sauveront les meubles. Très regardable oui, mais quant à pleinement l'apprécier...

Prince of Persia : Les Sables du Temps
- Date de sortie : 2010
- Box-Office : 336,365 millions de $

Produit par Jerry Bruckheimer (Top Gun, Pirates des Caraïbes), Prince of Persia : Les Sables du Temps porte la marque de son producteur vedette. Entièrement construit autour de la notion d'aventure et de grand spectacle, le film ne lésine jamais sur les scènes d'action mettant en vedette un Jake Gyllenhaal plus musculeux que jamais. Bien que de nombreuses critiques reprocheront au long-métrage sa romance trop classique, certains sfx ou son manque de fun, l'ensemble n'en reste pas moins respectueux du jeu d'origine. Profitant d'une esthétique léchée et d'une générosité de chaque instant, PoP : Les Sables du Temps se prend pas son sujet avec condescendance. Au contraire, Mike Newell (Donnie Brasco, Harry Potter et la Coupe de feu) exploite le matériau original à travers le prisme de la méthode Bruckheimer et nous offre un film d’aventures rythmé et ayant plutôt bien résisté à l'épreuve du temps.

Sonic the Hedgehog
- Date de sortie : 2020
- Box-Office : 319,715 millions de $

Basée sur la célèbre franchise de SEGA, Sonic the Hedgehog aura ici aussi déchaîné les passions (toute proportion gardée), entre les fans lui reprochant de ne pas avoir suffisamment exploiter l'univers et ceux l'ayant perçu et apprécié pour ce qu'il est, un divertissant sans autre prétention que celle d'amuser son public sans pour autant le prendre pour un idiot. On pourra lui reprocher un humour manquant de finesse, des clins d'oeil un peu lourdingues, une structure très convenue ou bien encore un cabotinage excessif de Jim Carrey en Docteur Robotnik, mais force est de constater qu'après être revenue de loin (le relooking complet de Sonic), cette adaptation s'en sort plutôt bien.

Resident Evil : Chapitre Final
- Date de sortie : 2017
- Box-Office : 312,242 millions de $

Sans être le plus réussi de la franchise, Resident Evil : Chapitre Final n'en reste pas moins celui ayant le plus fonctionné au box-office. Offrant une fois à nouveau le rôle central à Alice (Mila Jovovich), Chapitre Final revient à Raccoon City pour clore cette série de six films, mais s'embourbe dans certaines incohérences scénaristiques et une conclusion peu inspirée. Plusieurs personnages iconiques ont disparu depuis le précédent film et si on y trouve deux nouvelles créatures et une action plus soutenue, le film de Paul W.S. Anderson ne parvient jamais à pleinement convaincre. Dommage.

Resident Evil : Afterlife
- Date de sortie : 2010
- Box-Office : 300,228 millions de $

Quatrième volet de la franchise, Afterlife poursuit l'histoire d'Alice tout en intégrant davantage de personnages iconiques, de Chris à Claire Redfield en passant Albert Wesker ou bien encore Jill Valentine (post-générique). L'histoire se veut plus anxiogène en lorgnant vers le film carcéral évoquant par moments une version alternative de The Rock (le film, pas l'acteur) rempli de zombies. Malheureusement, le tout s'avère kitch au possible, propose une action molassonne, des sfx disgracieux et s'en va piocher diverses idées dans plusieurs jeux (dont Resident Evil 5 sorti un an plus tôt) en les réinjectant n'importe comment. Le résultat final ne pouvait être que déséquilibré et ce n'est pas l'ajout de la 3D qui changera quelque chose à cet opus, sans doute le plus faible de la saga.

Lara Croft : Tomb Raider
- Date de sortie : 2001
- Box-office : 274,703 millions de $
- Critique : Lara Croft : Tomb Raider - C'est pas Jolie Jolie !

Profitant de la notoriété d'Angelina Jolie, très à l'aise dans le rôle de Lara Croft, cette première adaptation de Tomb Raider essaie de trouver le juste-milieu entre son envie de raconter une histoire originale tout en respectant le jeu vidéo. Le résultat s'avère mitigé bien qu'on prenne un certain plaisir à suivre cette Lara de chair et de sang, évoluant à travers moult décors exotiques de par le Monde. Malheureusement, entre un réalisateur ne sachant pas toujours trouver le bon ton, des personnages stéréotypés ou une philosophie pas toujours raccord avec celle du personnage original, certains choix peuvent paraître hasardeux. Reste un film sympathique bien qu'extrêmement classique et principalement mû par l'énergie de son actrice principale.

Tomb Raider
- Date de sortie : 2018
- Box-Office : 274,650 millions de $
- Critique : Tomb Raider : A tomber raide ?

2018 marque le retour de Lara Croft, cette fois incarnée par la délicieuse Alicia Vikander (The Man from U.N.C.L.E., Ex Machina). A l'inverse des deux précédentes adaptations, celle-ci choisit la voie de la fidélité en se basant sur le reboot de la licence orchestré par Crystal Dynamics en 2013. Tout en revenant sur le passé de Lara, Roar Uthaug (Cold Prey) reprend la plupart des scènes d'action iconiques du jeu tout en saupoudrant le tout d'une bonne dose d'humour. Loin d'être désagréable, Tomb Raider loupe cependant un peu le coche en osant jamais ancrer son intrigue dans un univers fantastique afin de lui offrir cette touche de mystère indissociable de la saga vidéoludique. Cependant, Alicia Vikander s'avère convaincante dans le rôle de Lara Croft et l'envie d'offrir aux fans un produit de qualité prévaut malgré un sentiment d'inachevé.

Assassin's Creed
- Date de sortie : 2016
- Box-office : 240,697 millions de $
- Critiques : Assassin's Creed : L'avis de la Rédaction

Profitant de la notoriété de Michael Fassbender (Prometheus, Inglourious Basterds, X-Men First Class) et Marion Cotillard (La Môme, Public Enemies, The Dark Knight Rises), l'adaptation d'Assassin's Creed s'offre dès le départ une certaine légitimité. 'Bien que les séquences se déroulant dans l'Animus soient très réussies, notamment grâce à la photo d'Adam Arkapaw (True Detective), le film demeure déséquilibré, entre son besoin impérieux de tout le temps nous rappeler comment fonctionne ledit Animus via des retours au présent et des dialogues inutiles plombant très souvent le rythme. N'apportant pas grand chose de neuf à la saga, ce film reste pourtant une bonne occasion de s'y plonger ne serait-ce que pour découvrir l'univers du jeu ou être rassuré sur le fait que le sujet a été traité avec respect.

Les 10 adaptations live de jeux vidéo qui ont le moins rapporté au box-office

En guise de conclusion, nous vous proposons la liste des dix films qui ont le moins fonctionné au box-office. Précisons toutefois qu'en fonction des films et de l'attente générée par ces derniers, la sortie salles reste très fluctuante en fonction des territoires. Postal par exemple n'est sorti que dans deux pays, autrement dit l'Allemagne et l'Autriche, et on peut raisonnablement imaginer que le nombre de cinémas l'ayant diffusé est resté relativement confidentiel.
- Postal : 146,741 dollars
- Bloodrayne 2 : 167,445 dollars
- Far Cry : 783,501 dollars
- Tekken : 1,697 million de dollars
- Double Dragon : 2,341 millions de dollars
- Bloodrayne : 3,650 millions de dollars
- DOA : Dead or Alive : 7,563 millions de dollars
- Wing Commander : 11,578 millions de dollars
- Alone in the Dark : 12,693 millions de dollars
- Street Fighter : Legend of Chun-Li : 12,764 millions de dollars