Fiche technique de l'Acer Nitro 5

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La gamme “Nitro” chez Acer se veut à la fois “gamer” tout en restant abordable. Nous sommes en effet loin des machines de jeux très haut de gamme, souvent vendues plus de 2000 euros. Ici, pour moins de 1250 euros, Acer nous propose l’essentiel : un PC portable au format 15,6 pouces doté d’un bon processeur (AMD Ryzen 4800H), d’une quantité de RAM suffisante (16 Go) et d’une carte graphique qui “fait le job” en 1080p (GeForce GTX 1650 Ti). Sur le papier, de quoi jouer dans d’honnêtes conditions à des jeux récents. Vérifions tout cela.

Design, construction : on en a pour son argent

Intéressons-nous tout d’abord au design et à la qualité de construction de cet Acer Nitro 5. Le look n’a pas bougé d’un iota depuis quelques années et l’on a toujours affaire à un laptop plutôt sobre, qui mise sur un châssis en plastique entièrement noir, surmonté de quelques touches de rouge. Le niveau de finition est bon et, malgré l’usage de plastique, l’impression de solidité est au rendez-vous. Le châssis ne “craque” pas quand on appuie dessus, mais demeure plutôt souple. Le traitement mat du plastique évite également les traces de doigt.

Lorsque l’on ouvre le PC, on découvre un large clavier, qui s’accompagne d’un pavé numérique bienvenu. Le rouge qui entoure chaque touche ne sera peut-être pas du goût de tous, de même que le rétro éclairage - rouge également - réglable sur 4 niveaux. Pas de RGB au programme, donc. Ceci étant dit, ce clavier s’avère globalement convaincant. Les touches sont de bonne taille, la frappe est agréable, grâce à une course assez longue, et ce malgré un retour qui peut sembler un peu mou. Retenez cependant ceci : nous l’avons utilisé pour taper une partie de ce texte, sans véritables contraintes et en faisant très peu de fautes de frappe. Pour jouer, les sensations sont également assez bonnes, même si nous n’atteignons évidemment pas le confort d’un clavier mécanique. Le touchpad est quant à lui de bonne facture : bien intégré au châssis, il se révèle assez large et se montre réactif.

Côté connectique, l’Acer Nitro 5 assure l’essentiel : 3 ports USB 3.2, 1 port USB-C (3.2 Gen 2), 1 sortie HDMI 2.0, et un port Ethernet Gigabit. Nous n’aurions pas rechigné sur un lecteur de carte SD, toujours utile. En matière de connectivité, le PC a le bon goût de proposer du WiFi 6 et du Bluetooth 5. Plutôt compact pour un 15 pouces (363 x 255 x 23.9 mm) et assez léger (2,4 kg), le Nitro 5 se transportera facilement dans un sac de taille moyenne, d’autant plus que son boîtier d’alimentation reste compact.

Ecran : Du 144 Hz, mais une calibration à revoir

L’Acer Nitro 5 intègre une dalle IPS de 15,6 pouces, affichant une définition Full HD (1920x1080 pixels). Premier bon point : le taux de rafraîchissement monte à 144 Hz. L’IPS, quant à lui, permet de profiter de bons angles de vision et d’un écran globalement assez lisible. La luminosité maximale est cependant un peu juste (mesurée à 309 cd/m2), mais le taux de contraste est satisfaisant pour ce type d’écran (1430:1). Nous sommes en revanche un peu plus mitigés sur la calibration des couleurs, qui reste perfectible, même si les défauts se voient peu à l’oeil nu. Nous avons ainsi mesuré un DeltaE (écart entre les couleurs “réelles” et les couleurs affichées à l’écran, qui doit être le plus faible possible) de 5,7, ainsi qu’une température de 7300 Kelvin. Cela signifie, concrètement, que les couleurs de la dalle de ce Nitro 5 manquent de fidélité et que le rendu reste un peu éloigné de la norme à 6500K, et aura tendance à être un peu “froid”. Pour jouer ou regarder un film, ça ne sera pas trop gênant, mais celles et ceux qui souhaitent faire de la retouche photo ou du montage vidéo pointu risquent d’être pénalisés.

Un PC performant, malgré sa “petite” carte graphique

Côté performances, l’Acer Nitro 5 joue sur deux tableaux : d’un côté un processeur AMD récent et très performant (Ryzen 7 4800H, doté de 8 coeurs/16 threads, fréquence boost jusqu’à 4,2 GHz) et de l’autre une carte graphique qui peut sembler faiblarde (GeForce GTX 1650 Ti 4 Go). On peut également compter sur 16 Go de RAM en DDR4, ainsi qu’un SSD M.2 de 512 Go. Une quantité de stockage qui risque d’être vite saturée si vous installez essentiellement des jeux très récents et volumineux. Sachez toutefois qu’un emplacement supplémentaire, au format Sata, permet d’ajouter un SSD ou un disque dur au format 2,5 pouces. Pour un usage “hors jeux”, le Nitro 5 s’en sort donc très bien, grâce à son CPU performant et ses 16 Go de RAM. Le Ryzen 7 4800H permet ainsi d’effectuer une très large variété de tâches dans d’excellentes conditions, même les plus lourdes.

Mais ce qui nous intéresse, évidemment, c’est ce que vaut cette configuration pour jouer. Sur ce point, la surprise est plutôt bonne. Entendons bien : il sera difficile de jouer à 60 FPS dans les jeux les plus récents, à moins de baisser fortement le niveau de détails graphiques. Mais, avec les réglages qui vont bien, l’expérience vidéoludique s'avère tout à fait satisfaisante. La GTX 1650 Ti intégrée au PC se montre très stable côté fréquence (1600 MHz en moyenne), ce qui permet d’éviter les baisses de framerate au bout d’une heure de jeu. Comme vous pouvez le voir sur le graphique qui accompagne ce paragraphe, même des jeux très gourmands pourront très correctement tourner en 1080p, à un niveau de détails que l’on qualifiera de “moyen”. Red Dead Redemption 2, par exemple, reste très beau tout en tournant à près de 50 FPS. Borderlands 3, réputé pour sa gourmandise, dépasse même les 60 FPS en restant raisonnable sur les effets. Bref, le Nitro 5 d’Acer est une bonne machine pour jouer en 1080p, tout simplement. Bien entendu, si vous voulez absolument profiter des derniers effets à la mode, comme le ray-tracing, il faudra monter en gamme et opter pour un modèle équipé d’une RTX 2060 au minimum. Le Nitro 5 est d’ailleurs disponible avec une RTX 2060, mais troque le CPU AMD Ryzen pour un Intel Core i7-10750H. Comptez 300 euros de budget supplémentaire.

Températures maîtrisées, mais ventilation bruyante

Le Nitro 5 d’Acer évacue l’air chaud essentiellement à l’arrière et en partie sur les côtés. En matière de températures, le couple CPU/GPU n’a pas tendance à surchauffer et le châssis reste constamment à une température très acceptable. Sur les photos ci-dessous, prises à la caméra thermique en faisant tourner le benchmark de Metro Exodus pendant 45 minutes, on constate ainsi qu’il est difficile de dépasser les 43 °C et que les points les plus chauds sont concentrés à des endroits très précis et peu gênants à l’usage. Le seul bémol vient de l’air chaud évacué sur la droite, qui peut être gênant si vous utilisez une souris (et que vous êtes droitier). Mais le niveau de température reste, quoi qu’il arrive, assez bas.

Le bruit de la ventilation va cependant se montrer assez présent, mais reste à des fréquences peu gênantes. Le souffle est certes très audible, mais reste relativement sourd. En nous plaçant à distance d'utilisation du clavier (environ à 50cm depuis la barre espace), nous relevons ainsi un niveau sonore de 48 dB(A). Un chiffre tout de même conséquent, à comparer avec les 38 dB(A) d’une pièce à vivre “au calme”.

Enfin, un mot rapide sur l'autonomie, qui s'avère correcte, sans plus. L'autonomie en bureautique annoncée par Acer est de 5 heures, ce que nous vérifions durant nos tests. Nous avons ainsi fait tourner Netflix (sous Chrome, luminosité de l'écran à 60%, rétroéclairage désactivé") pendant 4h58. En jeu, comme souvent avec ce genre de PC portable, n'éspérez pas dépasser les 1h30 en activant Battery Boost dans les options Nvidia.