Si vous avez suivi la communication entourant le titre depuis son annonce, vous avez dû vous rendre à l'évidence : non, les combats de Baldur's Gate III ne seront pas en temps réel avec pause, mais bel et bien au tour par tour. S'il était facile de penser que la franchise prendrait alors davantage des aspects de Divinity Original Sin III, il n'en est rien puisque les combats au tour par tour sont ici bien différents.

Un nombre d'actions très limité

En premier lieu, tout réside dans le nombre d'actions mis à votre disposition. Les actions principales et liées à votre arme ne peuvent être faites qu'une fois par combat. Du côté des sorts, vous ne pourrez en lancer qu'un seul par tour, et en quantité limitée en fonction du nombre d'emplacements de sorts dont vous disposerez. N' espérez pas pouvoir spammer un sort de niveau 2 au-delà du nombre d'emplacements qui lui sont associés, et qui ne se rechargent qu'après une longue période de repos. Il en résulte des combats finalement beaucoup plus « rapides » dans l'exécution d'un tour du joueur que dans Divinity et bien évidemment, c'est toute la profondeur tactique du combat qui s'en trouve chamboulée. Notez d'ailleurs que Larian a changé son fusil d'épaule depuis ses premières présentations et que désormais, les tours ne sont pas pris par groupe (adversaires puis votre escouade) mais par le calcul de l'initiative de chacun. Il faudra donc bien veiller à considérer la frise chronologique, qui symbolise l'ordre de passage de chaque membre engagé, pour planifier vos actions.

Verticalité pour maître-mot

Par ailleurs, une chose promise par Larian et qui se vérifie déjà dans les faits est l'approche verticale du combat. Effectivement, la carte de ce premier acte disponible dans l'early access se déroule sur plusieurs niveaux, permettant à chacun de profiter de l'avantage offert par la hauteur ou du désavantage infligé par la présence d'un membre de votre escouade en contrebas par rapport à un ennemi. Outre le fait que la mobilité en combat est assez souple et que vous pouvez aussi utiliser des actions pour sauter, doubler votre vitesse ou pousser, il est aussi essentiel de profiter de la désolidarisation de votre groupe pour préparer un combat en amont. Commencer par discrètement placer 3 membres de votre groupe sur les hauteurs encadrant les ennemis et déclencher le combat avec le quatrième permettra d'obtenir un avantage certain, tout comme il est aussi possible de faire en sorte que seule une fraction de votre groupe soit engagée, laissant libre cours au reste de rejoindre le combat plus tard et de s'adapter à sa morphologie. Si l'on sent l'approche très libre des affrontements, cette verticalité pose cependant de nombreux problèmes de caméra, surtout en intérieur quand les combats se déroulent sur plusieurs niveaux, provoquant des miss click assez problématiques, surtout lorsque l'on garde à l'esprit que les combats sont loin d'être faciles.

Encore beaucoup de travail à l'horizon

L'approche tactique conditionnera donc notamment vos chances de toucher, chances qui sont aussi impactées par une grande quantité de modificateurs (équipement, classe etc...). Il peut donc y avoir une certaine frustration lorsque les jets de dés invisibles vous empêchent de toucher, mais la réciproque est vraie pour le camp adverse. Pour le moment cependant, il manque un peu de peps aux combats qui se résument parfois un peu trop à une succession de ratés et d'ennemis parfois vraiment nombreux conduisant régulièrement à recharger une partie pour approcher la rixe d'une manière plus équitable, ce qui nuit à la fluidité de l'expérience. Enfin, puisque nous évoquons la fluidité, sachez que pour l'heure, early access oblige, certains tours peuvent prendre beaucoup de temps, semblant parfois être figés le temps que l'IA adverse exécute ses actions.

Quoi qu'il en soit, le système de combat, très JdR et assez fidèle aux règles de D&D est plus que prometteur et tranche nettement dans sa philosophie et son approche de DOS II.

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