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News business PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?
Profil de Carnbee,  Jeuxvideo.com
Carnbee - Journaliste jeuxvideo.com

Si le PlayStation 5 Showcase a permis à Sony de présenter une nouvelle bande-annonce de son remake de Demon’s Souls, le communiqué du PlayStation Blog en a révélé le prix. Les joueurs qui craqueront pour la console next-gen au col blanc devront débourser 79,99 euros afin d’arpenter le royaume de Bolétaria en 4K/30fps. Le titre conçu par Bluepoint Games ne sera pas le seul à demander le quinzième d’un SMIC mensuel, puisque Destruction AllStars est affiché au même tarif, ainsi que l’édition “Ultime” de Spider-Man : Miles Morales. Plus de doute possible, les jeux first party du géant japonais vont dorénavant coûter plus cher. Bien que ce positionnement tarifaire puisse s’expliquer de multiples façons, il va forcément à l’encontre des attentes du public.

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

Les montagnes russes du prix

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

Lorsque nous abordons le sujet du prix de nos jeux vidéo, les vieux briscards du pixel s’évertuent généralement à rappeler que lorsque la 3D texturée n’était pas encore disponible sur nos machines, les logiciels coûtaient bien plus cher que ceux d’aujourd’hui. Effectivement, dans les années 1990, il n’était pas rare de trouver des Donkey Kong Country 3 à 499 francs sur SNES (à peu près une centaine d'euros aujourd'hui*) ou encore des Samurai Shodown IV : Amakusa's Revenge avoisinant les 1 690 francs sur Neo-Geo (environ 350 euros de nos jours*). Oui, avant l’avènement du support CD, nourrir sa passion comme sa console coûtait cher. Cela était principalement dû aux coûts de production des cartouches utilisées, et par le fait que des jeux étaient produits en petite quantité. Grâce au support CD moins onéreux à fabriquer, mais aussi grâce à sa facilité de programmation, la PlayStation a quelque peu adouci la note. Tomb Raider n’exigeait que 369 francs (75 euros*) pour livrer ses trésors, là où The Legend of Zelda : Ocarina of Time en exigeait 499 (approximativement 100 euros*) pour battre Ganondorf.

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

Lors du passage à l’euro au début de l’année 2002, les prix se sont stabilisés autour de 60 euros (77 euros* en tenant compte de l'inflation). Avec l'arrivée de la Xbox “Originale” en mars 2002, les titres du constructeur américain furent brièvement proposés à 69 euros (89 euros* en prix déflaté) avant de redescendre à 59 trois mois plus tard. La venue du couple Xbox 360/PlayStation 3 au milieu des années 2000 a défini un prix standard de 59 euros (envrion 70 euros* aujourd'hui) pour les productions first party. Tandis qu'outre-Atlantique les prix se sont stabilisés à 59 dollars entre la septième et la huitième génération de consoles, ils ont grimpé jusqu'à atteindre les 69 euros en France lors de l'arrivée des Xbox One et autres PlayStation 4. Bien sûr, nous trouvions déjà des productions à ce tarif sur 360/PS3, mais cette fois-ci, ce sont les titres first party qui ont embrassé la tendance. Ce qu’il faut retenir, c’est que le prix conseillé de nos jeux joue aux montagnes russes depuis plus de 30 ans. Il a varié plusieurs fois en fonction des marques et des tendances du marché. Il a su grimper avec les éditions “ultimes” comme fondre afin d’aider les titres aux prévisions commerciales peu mirobolantes, tels que ReCore ou Concrete Genie . Nous assistons ici à une nouvelle montée.

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

2010 vs 2020 : des jeux plus chers à produire

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

Le juste prix des jeux vidéo fait débat depuis longtemps. Il y a 8 ans, les lecteurs de GameSpot considéraient déjà que dépenser une soixantaine de dollars pour s’amuser devant une télévision était exagéré. Nous avons d’ailleurs connu les mêmes discussions animées sur nos forums. Après tout, le propre du consommateur n’est-il pas de demander des prix toujours plus bas, quand bien même il continuerait d’acheter des produits coûteux ? Car même si les prix sont plus élevés, l’industrie du jeu vidéo se porte bien. Le baromètre du jeu vidéo de 2015 notait que le marché “maintenait une croissance séculaire” en France, avec des revenus pour les éditeurs et les studios de développement et nette augmentation par rapport à ceux de 2008.

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

Les arguments principaux visant à expliquer l’augmentation du prix de nos jeux vidéo résident dans l'inflation et l’accroissement des budgets de production. Un soft qui coûtait 59 euros en 2002 équivaut en fait à 76 euros en décembre 2019, lorsque nous prenons en compte l'inflation. Un chiffre finalement proche des 80 euros demandés pour Destruction AllStars . Une article du Revenu rappelait en 2015 qu'il était possible d'établir un indice de prix "à qualité constante", en économie. Par exemple, dans le milieu de l'automobile, les prix ont connu une progression, mais les nouveaux véhicules intègrent des équipements qui n'étaient qu'en option auparavant. En d'autres termes, le prix d'un produit peut augmenter car la qualité dudit produit s'améliore, ce qui complique forcément la comparaison strictement tarifaire avec de précédents modèles. Cela peut-il s'appliquer aux jeux vidéo, toujours plus coûteux à produire et dont les modèles économiques se sont diversifiés en 15 ans ? Au mois de juin, Shawn Layden (ancien président des studios PlayStation) préparait déjà le public à dépenser plus de billets s’il voulait découvrir les grandes aventures de demain. “Les jeux sont à 59,99 $ depuis que j'ai commencé dans cette entreprise, mais le coût de développement a été multiplié par dix” déclarait-il chez VentureBeat. “Le développement d'un triple A ne sera pas moins cher par rapport à la génération actuelle. La 4K, le HDR et la création de mondes ne sont pas bon marché” concluait-il. Gamerant rappelle dans un article datant de 2015 que The Witcher 2 aurait coûté 6 millions de dollars à produire en 2011, contre 46 millions de dollars pour sa suite livrée quatre ans plus tard. Soit une multiplication par huit des frais engendrés, hors coûts liés au marketing. Ce n’est d'ailleurs pas un hasard si les trois jeux les plus chers de l’histoire que nous avions répertoriés sont des créations sorties après 2013.

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

Les coûts de production ont augmenté pour plusieurs raisons. La plus évidente vient de la technique. Confectionner des textures en haute définition et maîtriser les dernières techniques de rendu demandent du matériel, et surtout des employés qualifiés. Katsuya Eguchi (game designer qui travaille chez Nintendo connu pour son travail sur Animal Crossing) décrivait d’ailleurs les difficultés rencontrées par la firme de Kyoto dans la production de contenus en haute résolution, à l’époque de la Wii U. Les joueurs ont également de grandes attentes et veulent se perdre dans des univers aussi bien grands que détaillés. Parmi les meilleures ventes de l’histoire du jeu vidéo, il n’est pas anodin de retrouver Grand Theft Auto V , Red Dead Redemption II , The Elder Scrolls V : Skyrim ou encore The Witcher 3 : Wild Hunt .

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

Durant les 15 dernières années, nous avons vu naître (et parfois disparaître) des modèles économiques censés améliorer la rentabilité des studios/éditeurs. Nous avons observé l’arrivée des DLC payants ajoutant une suite à l'aventure d'origine (Alan Wake ), des Map Pack forçant l’achat pour jouer à des cartes multijoueur (Halo 3 ), des season pass (L.A. Noire ), des loot box dans des jeux payants (Halo 5 : Guardians ). Plus récemment, nous avons constaté l’émergence des jeux-service payants (Sea of Thieves ), et la démocratisation des Battle Pass, qui proposent du cosmétique payant sur des jeux gratuits (Fortnite ). Aujourd’hui, la monétisation fait partie intégrante du game design de certains jeux. Et à ce titre, elle peut ruiner une expérience ludique si elle n’est pas convenablement gérée. “Les jeux sont toujours plus connectés et de plus grande envergure, ce qui entraîne des coûts et des risques financiers plus importants pour les entreprises” affirme Vincent Morel, Manager Live Revenues Strategy chez Ubisoft, lors d’une masterclass en compagnie des étudiants de l'EDHEC organisée en mars 2020. Il ajoute : “dans ce contexte, les microtransactions permettent d'élargir l'éventail des modèles commerciaux des jeux, tout en réduisant les risques financiers liés au lancement d'un nouveau projet à cent millions de dollars”.

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

Un public moins enclin à payer le prix fort ?

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

De par les talents qu’il réquisitionne pendant plusieurs années et les mondes ouverts bourrés de détails qu’il propose de parcourir, le jeu vidéo serait donc dans l’obligation d’augmenter ses prix afin de maintenir un niveau de qualité élevé. Mais le message a du mal à passer auprès des passionnés, la faute aux premiers jeux PlayStation 5 annoncés à 79 euros. Demon’s Souls n’est pas un open-world rempli de personnages avec qui discuter, pas plus qu’il ne comporte de gigantesques mondes tentaculaires à explorer. Il s’agit en fait d’un A-RPG assez linéaire originellement sorti en 2007 remis au goût du jour techniquement. De fort belle manière d’après les vidéos. Même constat en ce qui concerne Destruction AllStars , qui semble être loin de répondre aux critères du triple A coûteux décrit par Layden en juin dernier.

Fixer le prix d’un jeu à 79 euros au moment de la sortie d’une nouvelle console, qui de surcroît succède à la machine la plus vendue de la huitième génération, n’est pas un hasard. Sony teste le marché, de la même manière que Microsoft a “sondé” les joueurs européens en sortant une Xbox à 479 euros et des jeux à 69 euros en 2002. Si les consommateurs achètent, alors la stratégie sera validée. Il y a néanmoins une tendance qui se dégage, selon les experts de la monétisation officiant chez Ubisoft : les joueurs joueraient plus mais achèteraient moins. La tendance ? Elle serait à l’abonnement. Exactement comme ce qui s’est passé dans les industries du film et de la musique. Avec un Game Pass Ultimate qui promet une large bibliothèque de softs régulièrement renouvelée au prix d’un abonnement Netflix, les jeux vendus à 79 euros l’unité ne risquent-ils pas de précipiter l’adoption de ces nouveaux services ? Une chose est cependant certaine, sur ces cinq derniers mois, le nombre d’inscrits au service de Microsoft a augmenté de 50 %, pour atteindre les 15 millions de clients à travers le monde. Preuve s’il en fallait d’un taux d’adoption en pleine ascension.

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

Un juste retour sur investissement pour les développeurs ?

PS5 : Peut-on vraiment expliquer le prix des jeux à 80 euros ?

Interrogé sur le bon tarif des jeux vidéo, Hugues Ouvrard (ancien patron de Xbox France) avait répondu dans l’émission Xbox Fan en novembre 2016 que le juste prix n’était pas 50 euros. “C’est une économie de marché, donc il faut que tout le monde puisse gagner de l’argent pour que ça continue d’exister. Dans les studios, il y a des gens qui veulent gagner de l'argent. Tous ces gens ont des familles à nourrir” ajoutait-il. Si nos jeux augmentent de 10 euros, est-ce que cela engendrera automatiquement de meilleurs salaires pour les artistes qui les confectionnent ? “Je n’y crois pas une seule seconde” nous a répondu un développeur préférant garder l’anonymat. Nous avions publié en 2010 un article précisant où allait l’argent que nous dépensions dans les jeux vidéo en boîte sortant sur console. Nous apprenions que les développeurs récupéraient 14 % de la mise, l’éditeur 18,4 %, le constructeur 15 %, le grossiste 10 %, le détaillant 23 % et l’Etat 19,6 % (via la TVA, qui est aujourd’hui de 20 %). Nous précisions également qu’un éditeur pouvait ne verser qu’une somme fixe à un développeur, et ne quasiment rien lui attribuer sur la vente des jeux. Au format numérique (via téléchargement sur l’eShop, le Microsoft Store ou le PlayStation Store), les studios sont mieux rémunérés, surtout s'ils s'auto-éditent. Mais quoi qu'il en soit, les 10 euros d'augmentation du prix des jeux n'iront pas uniquement dans les poches des développeurs.

Au moment où nous écrivons ces lignes, Amazon a mis à jour la page de Godfall en l’affichant à 80 euros. L’idée de Sony pourrait-elle faire des émules chez les autres éditeurs ? Les sociétés Activision et Take Two semblent en tout cas très intéressées par l’idée, contrairement à Ubisoft qui a déclaré ne rien souhaiter changer. Comme d’habitude, seuls les consommateurs auront le pouvoir de faire valider définitivement cette nouvelle augmentation.

* Les prix en euros suivis d'un astérisque prennent en compte l'inflation. Ils ont été calculés par l'intermédiaire de ce site.

Commentaires
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Guertrude31 Guertrude31
MP
Niveau 2
le 21 mars 2022 à 11:04

Mdr on nous prend pour des pigeons... Le plus drôle c'est que les jeux en boîte tu les achètent 50 euro day one en magasin mais toujours 80 balle en demat -_-

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